muletier, ière [ myl(ə)tje, jɛr ] n. m. et adj.
• v. 1380; de 1. mulet
1 ♦ Conducteur de mulets, de mules.
2 ♦ Adj. (XVIe) Chemin, sentier muletier, étroit et escarpé, que seuls peuvent emprunter les mulets. Nous marchions « par des sentiers muletiers, raides et caillouteux » (Troyat).
● muletier, muletière adjectif Propre aux mulets. ● muletier, muletière (expressions) adjectif Chemin, sentier muletier, voie étroite et escarpée mais accessible aux mulets. Compagnie muletière, unité du train utilisant des animaux de bât, en général des mulets. (Les dernières compagnies muletières ont été utilisées en Algérie de 1955 à 1962.) ● muletier, muletière nom Personne qui conduit les mulets.
muletier, ère
n. m. et adj.
d1./d n. m. Conducteur de mulets, de mules.
d2./d adj. Qui convient aux mulets. Chemin muletier.
⇒MULETIER, subst. masc. et adj.
[Correspond à mulet1]
I.— Subst. masc. Conducteur de mules, de mulets. Elle fit arrêter sa litière, et les muletiers déchargèrent les mules (SCHWOB, Monelle, 1894, p. 98). Le muletier fait boire sa bête, puis la chassant d'une tape sur le mufle, il met sa bouche dans la même eau (BARRÈS, Voy. Sparte, 1906, p. 237) :
• Le muletier-chef était un Anglais naturalisé dans ce pays depuis vingt ans. Il faisait le métier de louer des mulets aux voyageurs et de les guider à travers les différents passages des Cordillères.
VERNE, Enf. cap. Grant, t. 1, 1868, p. 90.
II.— Adj. Chemin, sentier muletier. Chemin, sentier étroit et escarpé qui est censé n'être gravi que par les mulets. Quittant la voiture, nous avons, à l'aventure, suivi longtemps un chemin muletier très abrupt, sans autre récompense qu'une glorieuse fatigue (GIDE, Journal, 1930, p. 1010). Je distinguais déjà entre les arbres la ligne blanchâtre du sentier muletier (ABELLIO, Pacifiques, 1946, p. 106).
Prononc. et Orth. :[myltje]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. Subst. 1. ca 1325 « officier de la maison du roi », déf. donnée par DU CANGE ds son glossaire (Arch. JJ 62, pièce 451 ds DU CANGE, s.v. mulaterius : muletier de noz chiens); 2. fin du XIVe s. « celui qui garde les mulets » (ROQUES t. 2, 7738). B. Adj. 1. 1577 [éd.] « propre aux mulets » (JAMYN, Iliade, XXIIII ds GDF.). 2. 1868-69 chemin muletier (Reboisement des montagnes, Compte rendu, 2e fasc., p. 47 ds LITTRÉ Suppl.). Dér. de mulet1; suff. -ier. Fréq. abs. littér. : 148.
muletier, ière [myltje, jɛʀ] n. m. et adj.
ÉTYM. V. 1380; muletier des chiens, v. 1325; de 1. mulet.
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1 Conducteur, conductrice de mulets, de mules.
1 (…) l'hôte me mena chez un muletier qui devait partir le lendemain pour Astorga. Ce muletier me dit qu'il partirait avant le jour, et qu'il aurait soin de me venir réveiller. Nous convînmes du prix (…) pour le louage d'une mule (…)
A. R. Lesage, Gil Blas, I, II.
REM. Le mot semble rare au féminin.
➪ tableau Noms de métiers.
2 Adj. (1877; « mulassier », 1577). || Chemin, sentier muletier, étroit et escarpé, que seuls peuvent emprunter les mulets. || Piste muletière.
2 Il montra, là-bas, de l'autre côté du fleuve, le chemin muletier qui montait sur le flanc sud de la montagne.
J. Giono, le Chant du monde, II, III.
Encyclopédie Universelle. 2012.