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DAKAR
DAKAR

DAKAR

Capitale du Sénégal et chef-lieu de la région du Cap-Vert, Dakar, dont le site remarquable fait aujourd’hui la richesse, fut longtemps ignorée ou négligée par les conquérants. C’est l’îlot de Gorée, face à Dakar, qui attire les explorateurs; il devient un repaire des négriers d’abord hollandais, puis français. C’est le général Faidherbe qui pressent l’importance stratégique de Dakar comme escale française sur l’Atlantique. En 1902, Dakar devient la capitale de l’Afrique-Occidentale française et reçoit toutes les fonctions de capitale jusque-là exercées par Saint-Louis du Sénégal. Les 20 000 habitants du début du siècle passèrent à 300 000 en 1961, et l’urbanisation a aujourd’hui gagné pratiquement toute la presqu’île. Dakar comptait 1 571 600 habitants lors du recensement de 1988. Dans la structure urbaine, plusieurs zones se différencient nettement. Dakar-Ville, au sud du port, est le secteur le plus ancien, à la fois administratif, culturel et résidentiel, mêlant les immeubles à balcons, plus ou moins modernisés, aux grands buildings de construction récente. La Médina, immédiatement au nord-ouest, s’est constituée entre 1915 et 1945; les Lébou y sont nombreux: c’est une zone de résidence indigène, mêlant maisons en dur et baraques dans un plan presque partout en damier. Le Grand-Dakar, beaucoup plus étendu maintenant, offre des paysages très contrastés: à l’ouest, lotissements pour gens à revenus élevés (par exemple, le long de la Corniche); au centre, quartiers Liberté, Sicap, Dieupeul, etc., à densité humaine assez forte, où logent petits et moyens salariés dans des maisons de types très variés. Un certain nombre de bidonvilles n’ont pu être résorbés. Une grande zone industrielle se localise entre la baie et la voie ferrée. Mais l’agglomération dakaroise comprend aussi une proche banlieue: anciens villages (Yoff, Ngor, Ouakam) et surtout banlieue-dortoir de Pikine, surgie rapidement des sables.

La population africaine comprend un groupe très majoritaire, les Ouolof, mais plusieurs autres sont bien représentés (Toucouleur, Lébou, Sérère...).

Les actifs travaillant dans le secteur primaire sont employés par la pêche et les cultures maraîchères. La capitale regroupe 90 p. 100 des entreprises sénégalaises. Les principales branches industrielles sont l’huilerie, la conserverie, la brasserie, la savonnerie, le textile, les produits chimiques (raffinerie de pétrole), la métallurgie légère. Mais la gamme industrielle est fort étendue tant par la nature des produits fabriqués que par la taille des entreprises. Dans le secteur tertiaire, les transports occupent une place considérable liée à la position géographique de Dakar et à son rôle portuaire; les travailleurs du secteur tertiaire sont les plus nombreux, et en particulier ceux de la fonction publique.

Malgré le fractionnement de l’ancien ensemble fédéral, Dakar continue de jouer un rôle international. Le port, qui est aussi celui du Mali, a connu un trafic de 5 millions de tonnes en 1993, et l’aéroport de Yoff, étape importante entre l’Europe et l’Amérique latine, est le dixième aéroport d’Afrique (en 1993, 600 000 passagers et 23,4 milliers de tonnes de fret). Mais la croissance continue de la ville pose de multiples problèmes, dont le moindre n’est pas la permanence du chômage.

Dakar
capitale du Sénégal (depuis 1957), dans la presqu'île du Cap-Vert, sur l'Atlant.; 1 300 000 hab. Ch.-l. de la région du m. nom.
Face à l'île de Gorée et abrité par la péninsule du Cap-Vert, ce grand port de commerce, de voyageurs et de pêche est une importante escale sur les routes maritimes et aériennes (aéroport Léopold-Sédar-Senghor, à Yoff) menant d'Europe en Amérique du Sud ou en Afrique du Sud. Tête de la voie ferrée Dakar-Niger, Dakar est le centre commercial de l'Afrique de l'Ouest. Nombr. industries. Université, Institut fondamental d'Afrique noire (IFAN).
La base de l'agglomération fut l'îlot de Gorée, occupé en 1677 par la France, qui en chassa les Hollandais. La ville, fondée en 1857, se développa rapidement et devint, en 1902, la capitale de l'A.-O.F.

Encyclopédie Universelle. 2012.