nique [ nik ] n. f.
• 1370; d'une rac. nick, attestée en gallo-rom.; onomat.
♦ Loc. verb. Faire la nique à qqn, lui faire un signe de mépris, de bravade. ⇒ braver, défier, se moquer. Fig. Se moquer de. Pichegru et Cadoudal « devaient s'en être échappés, faisant la nique à la fameuse police consulaire » (Madelin).
● nique nom féminin (radical expressif nikk-) Familier. Faire la nique à quelqu'un, lui faire un geste de bravade, de mépris ; se moquer de lui. ● nique (expressions) nom féminin (radical expressif nikk-) Familier. Faire la nique à quelqu'un, lui faire un geste de bravade, de mépris ; se moquer de lui.
nique
n. f. Faire la nique à qqn, lui adresser un geste de mépris ou de moquerie.
⇒NIQUE, subst. fém.
A.— 1. Vx et pop. Dent d'enfant :
• ... Une couche de haine,
De sarcasme et d'horreur y venait adhérer
Quand elles se mettaient à me considérer.
Ces infernales dents, ces adorables niques
Qui se faisaient un jeu de paraître ironiques.
ROLLINAT, Névroses, 1883, p. 312.
2. Loc. fam. Faire la nique (à qqn/à qqc.). Faire de la tête un signe de mépris ou de moquerie à l'encontre de quelqu'un ou quelque chose. Synon. se moquer. « Philippe sera écrasé un de ces jours », dit Larzac. « Est-ce bête de faire la nique aux taxis quand on n'a qu'une jambe! » (BOURGET, Drame, 1921, p. 126). Cet effort devenait pour eux une sorte de détente, d'oubli, de nique faite à la gêne (LA VARENDE, Dern. fête, 1953, p. 47).
— Au fig. Il s'agit avant tout de bafouer quelques décrets relatifs aux proportions et de faire la nique à la nature, par respect de la peinture (Arts et litt., 1936, p. 18-7).
B.— Arg., loc., vx. Être nique de mèche. N'être nullement complice. J'ai fait mon coup de vague sans nique de mèche (VIRMAITRE, Dict. arg. fin-de-s., 1894, p. 195).
Prononc. et Orth. :[nik]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Fin XIIIe s. [ms.] dire nic « ne pas se soucier, se moquer de » (Vies des Pères, éd. A. Weber, 27 ds T.-L.) : ca 1370 faire la nique (JEAN LEFÈVRE, Lamentations de Matheolus, II, 1056 ds T.-L. : On voit que femme qui fornique Seult faire a son mari la nique); 2. XIVe-XVe s. nique « rien du tout » [v. FEW t. 7, p. 140b et 142b, note 1] (Renart, éd. E. Martin, XII, 1486, t. 3, p. 460, add. du ms. E : Une sause faite de nique Por lamor de quiqueliquique). Terme expressif issu du rad. nik- marquant l'indifférence, le dédain, la moquerie (cf. le sicilien nnicchitti nnicchitti, loc. négative plais. nicheja « offense, dispute »), de là, la désignation d'objets de peu de valeur, de vétilles (cf. triquenique « baliverne, bagatelle », HUG., ainsi que le port. nica « choses insignifiantes, bagatelles », FEW t. 7, p. 142a). Fréq. abs. littér. :28.
DÉR. Niquer, verbe intrans. Au jeu de dés, amener au premier jet le point que l'on a annoncé. (Dict. XIXe et XXe s.). — [nike], (il) nique [nik]. — 1re attest. 1792 (Encyclop. méthod. Jeux, s.v. krabs, p. 141); de nique, le joueur semblant par sa virtuosité et son audace, faire la nique à son partenaire, dés. -er.
Encyclopédie Universelle. 2012.