nocher [ nɔʃe ] n. m.
• nochier 1246; it. nocchiero; lat. nauclerus; gr. nauklêros « patron de bateau »
♦ Poét. et vx Celui qui conduit, dirige une embarcation. ⇒ pilote. Charon, nocher des Enfers. ⇒ nautonier.
● nocher nom masculin (ancien génois nozher, patron de navire, du latin nauclerus, du grec nauklêros) Littéraire Pilote, homme chargé de conduire un navire, une barque. ● nocher (expressions) nom masculin (ancien génois nozher, patron de navire, du latin nauclerus, du grec nauklêros) Littéraire Le nocher des Enfers, Charon.
nocher
n. m. Litt. Celui qui conduit un bateau.
⇒NOCHER, subst. masc.
A. —Poét. Celui qui conduit une embarcation, une barque. L'onde à peine contient tout ce peuple écaillé (...) L'un conduit sa gondole en habile nocher; Sous l'abri protecteur d'un énorme rocher, D'autres forment ensemble une vivante chaîne (DELILLE, Paradis perdu, t.1, 1804, p.309). Deux fois le vieux Caron lui avait réclamé [à Criton] l'obole. Comme il ne bougeait pas le nocher lui donna de son aviron dans les reins (MAURRAS, Chemin Paradis, 1894, p.179).
B. —Vieilli. Patron d'un bateau dans la Méditerranée. À la fin de la deuxième semaine, le nocher tunisien stoppa de sa propre autorité, orna son mât d'un pavillon jaune et annonça à son hystérique colis [un passager encombrant] qu'on était arrivé à bon port (MORAND, Extrav., 1936, p.218).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1246 nochier [à propos de Gênes] (doc. mars ds L. T. BELGRANO, Documenti inediti riguardanti le due Crociate di San Ludovico IX re di Francia, p.23 ds J. FENNIS, La Stolonomie, p.402); 1515-22 nocher (A. DE CONFLANS, Les faits de la marine et navigaiges d'apr. JAL.1); 1535 id. (Cl. MAROT, Epître XXXVI, éd. C. A. Mayer, p.205). Empr. au génois, où l'on trouve naucherius, naucherus dans des chartes lat. dès le XIIe s. et nozher aux XIIIe-XIVe s. (v. VIDOS, p.493; cf. ital. nocchier(o, e) dès le XIIIe s., ibid.), lui-même issu du lat. nauclerus «patron de navire», empr. au gr. «id.». La forme nocl(i)er, att. en a. et m. fr. dep. ca 1230, est directement empr. au lat., tandis que la forme nauch(i)er (dep. 1512, J. THENAUD ds J. FENNIS, loc. cit.) représente prob. un empr. à l'a. prov. nauchier (dep. fin XIIIe s., B. CARBONEL ds RAYN.), lui aussi empr. au génois (v. J. FENNIS, op. cit., pp.402-405; v. aussi VIDOS, pp.491-494, et FEW t.7, pp.52b-53a). Fréq. abs. littér.:30. Bbg. HOPE 1971, p.46, 149.
nocher [nɔʃe] n. m.
ÉTYM. 1544; nochier, 1246; ital. nocchiero, du lat. nauclerus, grec nauklêros « patron de bateau ».
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♦ Poét., vieilli. Celui qui conduit, dirige une embarcation. ⇒ Pilote. — Spécialt. || Caron, nocher des Enfers. ⇒ Nautonier.
0 Je vois déjà la rame et la barque fatale.
J'entends le vieux nocher sur la rive infernale.
Racine, Préface d'Iphigénie.
Encyclopédie Universelle. 2012.