nonce [ nɔ̃s ] n. m.
• nunce 1521; it. nunzio, du lat. nuntius « envoyé »
♦ Agent diplomatique du Saint-Siège, archevêque titulaire accrédité comme ambassadeur permanent du Vatican auprès d'un gouvernement étranger. ⇒ légat. Nonce apostolique. Nonce intérimaire. ⇒ internonce.
● nonce nom masculin (italien nunzio, du latin nuntius, messager) Prélat chargé de représenter, de façon permanente, le pape auprès d'un gouvernement étranger. (On dit aussi nonce apostolique.) ● nonce (expressions) nom masculin (italien nunzio, du latin nuntius, messager) Nonce extraordinaire, nonce chargé de fonctions temporaires. Nonce ordinaire, nonce résidant, comme ambassadeur, à titre permanent.
nonce
n. m. Ambassadeur du Saint-Siège auprès d'un gouvernement étranger. (On dit aussi nonce apostolique.)
⇒NONCE, subst. masc.
Ecclésiastique ambassadeur du Saint-Siège auprès d'un gouvernement étranger. Nonce du pape. Les nonces ont encore la préséance sur tous les ambassadeurs; mais cette vieille prérogative n'est plus qu'une simple politesse (STENDHAL, Rome, Naples et Flor., t.2, 1817, p.338). Au nom du Saint-Père, j'ai (...) télégraphié à monseigneur le nonce apostolique, à Paris, un ordre prescrivant à l'évêque de suspendre les ordinations jusqu'à nouvel ordre (BILLY, Introïbo, 1939, p.202):
• ♦ [La diplomatie] admet par exemple qu'un catholique, et surtout un prêtre, et plus encore un évêque, et par-dessus tout un cardinal, auraient mauvaise grâce à ne pas considérer comme légitime un gouvernement auprès duquel un nonce apostolique est accrédité. L'équivoque entretenue par Vichy assure-t-elle ou non, aux collaborateurs, une circonstance atténuante? (...) Mais pour la hiérarchie catholique, la présence du nonce tranche le débat.
MAURIAC, Bâillon dén., 1945, p.430.
♦Nonce ordinaire. Nonce établi et accrédité à titre permanent. Nonce extraordinaire. Nonce chargé d'une mission temporaire. (Dict. du XIXe et XXes.).
Prononc. et Orth.: []. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. 1518 nuncius (doc. ds Négociations entre la France et l'Autriche, éd. M. Le Glay, t.2, p.408: Le nuncius de nostre saint-pere, le prothonotaire Carizole, a esté malade); 1521 nunce du pape (Papiers de Granvelle, t.1, p.135 ds BARB. Misc. X, n° 18); ca 1527 nonce monseigneur le pape (R. MACQUEREAU, Chron. de la maison de Bourgogne, Panth. Litt., p.1191, ibid.). Empr. à l'ital. nunzio «messager» (dep. ca 1304, GIORDANO DA PISA ds TOMM.-BELL.), puis, plus spéc., «prélat que le Pape envoie comme ambassadeur auprès d'une Cour ou d'un État catholique», lui-même empr. au lat. nuntius «messager»; la forme supra 1518 est peut-être empr. directement au lat. médiév. où le sens «légat du Pape» est att. dès le XIIIes. (v. DU CANGE et LATHAM). Fréq. abs. littér.: 100. Bbg. HOPE 1971, p. 212.
nonce [nɔ̃s] n. m.
ÉTYM. XVIe; nunce, 1521; ital. nunzio, du lat. nuntius « envoyé ».
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♦ Agent diplomatique du Saint-Siège, archevêque titulaire accrédité comme ambassadeur permanent du Vatican auprès d'un gouvernement étranger. ⇒ Légat (cit. 2). || Le nonce du Pape en France, en Pologne (→ 1. Être, cit. 74). — (1607). || Nonce apostolique. || Le droit coutumier reconnaît les nonces comme doyens du corps diplomatique des pays où ils sont accrédités. — (Fin XVIIe). || Nonce extraordinaire : prélat envoyé par le pape en mission spéciale pour un temps déterminé (→ Bénir, cit. 23). || Nonce intérimaire. ⇒ Internonce.
1 (…) trois nonces apostoliques (…) qui leur apportaient (aux Anglais) les consolations que reçoivent les enfants de Dieu de la communication avec le Saint-Siège.
Bossuet, Oraison funèbre de Henriette de France.
2 Il n'y avait aucune apparence que le cardinal Mazarin pût agréer Chigi, qui avait été nonce à Munster dans le temps de la négociation de la paix (…)
Retz, Mémoires, III, p. 825.
3 C'est par ce Pontife qu'il fut nommé (…) Président de l'Académie des Nobles ecclésiastiques, école de diplomates où se forment les futurs nonces.
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. XIII, XXIV, p. 212.
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COMP. et DÉR. Internonce. — (Du même rad.) Nonciature.
Encyclopédie Universelle. 2012.