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nucléus

nucléus [ nykleys ] n. m.
• 1864; « nucelle » 1846; du lat. nucleus
Préhist. Noyau de silex ou autre roche dure, dont on extrait des éclats, des lames.

nucléus ou nucleus nom masculin invariable Petit fragment, d'origine biologique ou détritique, qui, dans une roche ou un sol, sert de germe à une concrétion sphérique. Bloc de roche dure qui subsiste après l'extraction d'outils (lames, éclats). ● nucléus ou nucleus (expressions) nom masculin invariable Nucleus pulposus, partie centrale des disques intervertébraux, gélatineuse mais ferme. (L'expulsion en arrière du nucleus pulposus constitue la hernie discale.)

⇒NUCLÉUS, subst. masc.
A.BIOL. Noyau de cellule. (Dict. XXe s.).
B.ANAT. Nucleus pulposus. Partie centrale gélatineuse du disque intervertébral. C'est l'expulsion en arrière du nucleus pulposus qui constitue la hernie discale. (Lar. Méd. t. 2 1972).
C.PRÉHIST. Masse arrondie de silex dans laquelle ont été taillés des outils au Paléolithique; p. méton., ces outils. Synon. rognon. Dès avant l'Acheuléen apparaissent les industries à éclat, la pointe triangulaire et le racloir détachés d'un nucléus ou rognon de silex et retouchés sur une face, l'autre face restant plane (S. BLANC, Init. préhist., 1932, p.79). Ils [des cailloux fixés à un manche] serviront à enlever des éclats à un nucléus de pierre (...) qui prendra de ce fait une apparence caractéristique (...). Le même nucléus fournira des éclats courts et gros et des lames minces et longues (LOWIE, Anthropol. cult., trad. par E. Métraux, 1936, p.128).
D. —LING. [Chez Tesnière] Nous définirons le nucléus comme l'ensemble dans lequel viennent s'intégrer, outre le noeud structural proprement dit, tous les autres éléments dont le noeud est comme le support matériel, à commencer par les éléments sémantiques (TESN. 1959, p.45).
REM. Nucléiforme, adj. En forme de nucléus (supra C). Certains silex, taillés à facettes comme les nucléus (...) sont ordinairement désignés sous le nom de projectiles nucléiformes (J. DÉCHELETTE, Manuel archéol. préhist. celt. et gallo-romaine, t.1, 1914, p.490).
Prononc. et Orth.:[nykleys]. LITTRÉ: -eus; Lar. Lang. fr. Lexis 1975: -éus ou -eus. Plur. des nucléus (v. J. DÉCHELETTE, loc. cit.). Étymol. et Hist. 1. a) 1855 biol. (LITTRÉ-ROBIN); b) 1963 anat. nucleus pulposus (Lar. encyclop.); 2. 1867 préhist. nucleus (A. MAURY, L'Homme primitif ds Revue des Deux-Mondes, t.68, p.660). 3. 1959 ling. (TESN., p.44). Empr. au lat. nucleus, v. nucléaire, avec peut-être infl. de l'angl. nucleus au sens 1 a (1842 ds NED). Le fr. nucléus est att. comme terme de bot. dep. 1845-46 (BESCH.).

nucléus ou nucleus [nykleys] n. m.
ÉTYM. Déb. XXe (1903, Larousse); 1845, « nucelle »; du lat. nucleus « nucelle ».
1 Biol. (vx). Noyau (de cellule).
2 (1864). Préhist. Noyau de silex ou d'une autre roche dure, mis en forme par le débitage d'éclats ou de lames. || Des nucléi (ou des nucléus).
0 (…) pour arriver à ce résultat, le nucleus est tout d'abord taillé comme une ébauche de biface, puis préparé pour l'extraction d'un éclat et retaillé pour des extractions successives jusqu'à son épuisement. La préparation peut aller jusqu'au point où d'un seul coup de percuteur sort à volonté du nucleus soit une pointe triangulaire, soit un éclat de forme subcirculaire, soit une lame longue et étroite.
A. Leroi-Gourhan, le Geste et la Parole, t. I, p. 143.
3 (V. 1970). Phys. Ensemble formé par le noyau atomique et la couche électronique. Ion.
4 Anat. || Nucleus (pulposus) : partie centrale gélatineuse des disques intervertébraux.
5 Ling. Noyau de la phrase (dans la théorie de Tesnière).
COMP. Pronucléus.

Encyclopédie Universelle. 2012.