option [ ɔpsjɔ̃ ] n. f.
• v. 1190; lat. optio
1 ♦ Faculté, action d'opter. ⇒ choix. « La nécessité de l'option me fut toujours intolérable » (A. Gide). « Ou pendus, ou noyés, nous n'avions pas d'autre option » (Hugo). ⇒ 1. alternative. — Matières, textes à option dans le programme d'un examen, entre lesquels le candidat peut choisir. ⇒ facultatif, optionnel.
♢ (1980) Milit. Option zéro : choix effectué par les anciens blocs de l'Est et de l'Ouest, consistant à supprimer les armes nucléaires à moyenne portée stationnées en Europe.
2 ♦ Comm. Équipement ne faisant pas partie du modèle de série, fourni moyennant un supplément de prix. Modèle de voiture comprenant plusieurs options. Toit ouvrant en option. ⇒ optionnel.
3 ♦ Dr. Faculté ou action de choisir entre plusieurs situations juridiques. — Promesse unilatérale de vente à un prix déterminé sans engagement de la part du futur acheteur. Prendre une option sur un appartement. Lever l'option, abandonner une option. — Somme versée au vendeur en contrepartie de cette promesse. ⇒ arrhes.
♢ Fin. Contrat à terme conditionnel permettant à un opérateur de se réserver la faculté de demander l'exécution d'une opération convenue ou d'y renoncer, moyennant le paiement immédiat d'une prime (dite prix de l'option). ⇒ premium. Achat, vente d'option d'achat de titres. ⇒aussi stock-option.
● option nom féminin (latin optio, -onis) Fait d'opter, choix à faire, parti à prendre ; choix fait, parti pris : Les grandes options politiques d'un parti. Ce qui est offert au choix et qui vient s'ajouter à quelque chose d'imposé, en particulier dans une épreuve : Le baccalauréat comporte plusieurs options. Accessoire facultatif que l'on peut ou non acheter moyennant un supplément de prix, ou présentation variable à choisir dans un certain éventail de produits : Modèle de voiture avec plusieurs options. Promesse d'achat ou de location qui, pour être effective, doit être confirmée avant une date limite : Prendre une option sur un appartement. Bourse Contrat par lequel un opérateur à la Bourse des valeurs acquiert le droit (mais non l'obligation) d'acheter (option d'achat) ou de vendre (option de vente) une certaine quantité de titres à un prix donné et jusqu'à une date fixée dans le contrat. (Il existe aussi des marchés d'options sur matières premières, devises et indices.) Droit Faculté de choisir entre plusieurs situations juridiques. ● option (expressions) nom féminin (latin optio, -onis) À option, à choisir : Matière à option à l'examen. En option, qui est laissé au choix, qui n'est pas obligatoire ou, en parlant d'un équipement, qui peut être fourni moyennant un supplément de prix. Option de change, contrat par lequel un opérateur se réserve le droit (mais non l'obligation) d'acheter (ou de vendre) des devises à une certaine échéance, à un cours déterminé. Option du double, synonyme de call of more. Option d'achat (ou de souscription) d'actions, offre d'acheter ou de souscrire ses propres actions effectuée par une société au profit de ses salariés. Option sur titres, stock-option. ● option (homonymes) nom féminin (latin optio, -onis) options forme conjuguée du verbe opter ● option (synonymes) nom féminin (latin optio, -onis) Fait d'opter, choix à faire, parti à prendre ; choix fait...
Synonymes :
- choix
Bourse. Option du double
Synonymes :
option
n. f.
d1./d Faculté d'opter; action d'opter.
— Matières à option, entre lesquelles un candidat peut choisir, dans un concours, un examen.
d2./d DR Faculté de choisir entre plusieurs possibilités légales ou conventionnelles.
|| Promesse d'achat ou de vente, sans engagement de l'acheteur, et moyennant ou non des arrhes. Prendre, accorder une option sur une terre.
⇒OPTION, subst. fém.
A. —1. Faculté, action d'opter. Synon. choix. Option décisive, fondamentale, initiale. Demandons à l'oiseau encore dans l'oeuf ce qu'il veut être, donnons-lui l'option. Veux-tu être homme, et partager cette royauté du globe que nous font l'art et le travail? (MICHELET, Oiseau, 1856, p.26):
• ♦ Messieurs, Forcé à une option pénible entre deux mandats également chers, également honorables, je ne puis hésiter plus longtemps. J'opte pour l'arrondissement de Dunkerque (Bergues).
LAMART., Corresp., 1834, p.79.
— P. méton. Solution choisie dans un cas donné et qui entraîne des conséquences pratiques. Options d'un parti politique. Le président de la République se fait élire sur de grandes options proposées au pays (G. DEFFERRE ds Vie Lang. nov. 1969 n° 212, p.618).
2. ENSEIGN. Matière, enseignement à option, ou option. Matière, enseignement, qui complète les parties obligatoirement étudiées, et sur lesquels un candidat peut choisir d'être contrôlé. Isabelle me dit que ta matière à option est le cours Legouis. Es-tu sûr qu'on te l'a accepté? À Malrieu on le lui a refusé. Il a dû prendre toute la littérature anglaise (J. RIVIÈRE, Corresp. [avec Alain-Fournier], 1909, p.100). Les classes normales [de seconde des sections commerciales], qui font suite à la 3e normale, peuvent comprendre trois options qui conduisent aux trois options du brevet d'enseignement commercial premier degré; —l'option comptabilité (...); — l'option «sténo-dactylographie» (...); —l'option «employé de commerce» (Encyclop. éduc., 1960, p.168). Les lycées techniques ont vocation (...) pour préparer certaines options du baccalauréat (CAPELLE, Éc. demain, 1966, p.80).
B. —1. DR. Faculté ou action de choisir entre plusieurs situations juridiques. L'action de la femme ne pourrait être exercée qu'après une option à faire sur l'acceptation ou la renonciation à la communauté (Code civil, 1804, art.2256, p.412). L'intéressé conserve son droit d'option pendant les six mois qui suivent sa libération [de l'armée], mais l'option une fois faite est définitive (J.O., Loi rel. recrut. arm., 1928, art.80, p.3822).
2. DR. INTERNAT.
a) DR. INTERNAT. PRIVÉ. ,,Faculté offerte par le code de la nationalité de répudier, de renoncer à répudier, de décliner ou de réclamer la nationalité française`` (Jur. 1974). Dans l'augmentation de notre population en ces cinq dernières années, soit: 1289000 habitants, 300000 seulement sont de souche française; le reste est l'apport de l'option ou de la naturalisation (PESQUIDOUX, Livre raison, 1932, p.200).
b) DR. INTERNAT. PUBL. ,,Droit reconnu aux habitants d'un territoire à céder de choisir individuellement, dans un délai déterminé, entre la nationalité de l'État cédant et celle de l'État cessionnaire`` (Jur. 1974). Cette option [de nationalité] peut être expresse, lorsqu'elle se manifeste par une déclaration, ou tacite, lorsque l'État annexant a attaché cette signification à certaines attitudes telles que l'émigration vers l'État cédant ou, au contraire, le maintien du domicile sur le territoire annexé (CAP. 1936).
3. DR. COMM.
a) Promesse de vente (ou de bail) stipulée par contrat et par laquelle une personne s'engage à vendre (ou à louer) à une autre personne une chose déterminée à un prix et à des conditions déterminés, l'acquéreur pouvant dans un certain délai accepter le marché ou y renoncer (d'apr. SUAVET 1975). Abandonner, accorder, exercer, obtenir, lever une option. Ce n'est pas que je tienne tellement à Dormant, mais j'ai des options sur d'autres terrains à côté (CLAUDEL, Pain dur, 1918, III, 4, p.476). Pierre obtient de Paul la promesse qu'il lui vendra 400 m2 de terrain à 50 F le mètre carré: Pierre prend dans ces conditions une option sur le terrain de Paul (SUAVET 1975).
— BOURSE. Droit préférentiel sur une émission de titres, permettant à son bénéficiaire de choisir entre l'exécution ou l'annulation du marché. Marché à options. ,,Marché sur lequel, à la bourse des valeurs, sont négociées des options d'achat ou de vente de valeurs immobilières`` (BERN.-COLLI 1981). À la fin de 1965, la chambre syndicale des agents de change a décidé d'instituer pour un certain nombre de valeurs négociées à terme un «marché à options» qui donne lieu à la conclusion de contrats, ayant pour objet une option d'achat ou une option de vente, cédée par le vendeur à l'acheteur moyennant un prix faisant l'objet d'une cotation (BERN.-COLLI 1981).
b) ,,Promesse d'achat, commande conditionnelle d'un objet, qui doit être confirmée dans un certain délai`` (Lar. Lang. fr.). Anton. commande ferme. Prendre une option. Il faut noter que nos «options» ne sont pas des commandes. Il s'agit seulement de «tickets d'ordre» qui marque l'intérêt des acheteurs éventuels. Par la suite, s'ils le désirent, les compagnies de transport aérien peuvent transformer leur «option» en «commande ferme» (Entreprise, 19 juill. 1969 ds GILB. 1980).
4. INFORMAT. Liste d'options. ,,Réponse du programme qui consiste en une énumération de différentes possibilités entre lesquelles l'usager doit faire un choix. Syn. menu`` (MESS. Télém. 1979).
5. Loc. verb. Prendre une option pour. Obtenir, à une étape donnée, un avantage ou des résultats suffisamment prometteurs pour avoir de bonnes chances de l'emporter définitivement. Un match lourd de conséquences pour les deux équipes (...), dont le vainqueur va prendre une sérieuse option pour la place de finaliste de l'épreuve (J. CISSEY ds Le Figaro, 19-20 janv. 1952, p.8, col. 7).
C. —COMM. (en partic. automob.). Amélioration proposée à un modèle de série, qui peut être obtenue moyennant un supplément de prix. Les fameuses options sont évidemment là pour compenser, moyennant supplément de prix, les défaillances constatées (...) sur les modèles [de voitures] les moins chers. Triste coutume (Le Monde, 19 févr. 1983, p.12, col. 1).
— En option, loc. adj. Qui est proposé moyennant un supplément de prix. Essuie-glace arrière en option. Pour les voitures X, toit ouvrant, boîte automatique et moteur à injection en option (Vie Lang. nov. 1969 n°212, p.618).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. Ca 1200 «sous-officier» (Dialogue Grégoire, 241, 17, 18 ds T.-L.). B. 1. Ca 1350 «décision, choix» (GILLES LI MUISIS, Poésies, I, 118 ds T.-L.); 1411 «action d'opter» (Journal de Nicolas de Baye, éd. A. Tuetey, II, p.19); 2. 1765 dr. droit d'option (Encyclop.); 1840 «faculté de choisir entre plusieurs objets, qui a été réservée par contrat» (Ac. Compl. 1842); 3. 1868 fin. (LITTRÉ); 4. 1918 «promesse de vente qui n'oblige pas le bénéficiaire à se porter acheteur le moment venu» (CLAUDEL, loc. cit.); 1969 «commande conditionnelle d'un objet qui doit être confirmée dans un certain délai» (Entreprise 19 juillet ds GILB. 1971); 5. 1969 «amélioration qui, contre paiement d'un supplément, peut être apportée à un modèle de série» (Vie Lang., loc. cit.). Empr. au lat. optio «choix, libre volonté» et «sous-chef, sous-officier» d'où le sens A. Fréq. abs. littér.:148.
DÉR. Optionnel, -elle, adj. a) Qui fait ou doit faire l'objet d'une option; qui résulte d'une option. Synon. au choix. Les assurances-vie, les attributions optionnelles d'actions (...) sont plus répandues aux États-Unis, mais se limitent généralement au personnel de la haute direction (Univers écon. et soc., 1960, p.44-2). Domaine scol., universitaire. Programme optionnel, matière optionnelle, cours optionnels. (Le ministre) a affirmé son intention de développer les enseignements optionnels et facultatifs tout au long de la scolarité (Le Monde, 22 févr. 1969 ds GILB. 1971). b) Comm. (en partic. automob.). Synon. de en option (supra C). Accessoires optionnels. [Au parc des expositions (...) Porsche] Une vingtaine d'autres améliorations —optionnelles ou non —sont annoncées par le constructeur (Le Monde, 4 oct. 1968, p.15). — []. — 1re attest. a) 1960 «qui fait l'objet d'un choix» (loc. cit.), b) 1963 «qui peut être obtenu en payant un supplément» (F. FEUGÈRE ds Le Figaro, 10 avr. ds DUPRÉ 1972); de option, suff. -el d'apr. l'angl. optional (1765 ds NED).
option [ɔpsjɔ̃] n. f.
ÉTYM. V. 1190; du lat. optio, de optare → Opter.
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1 Faculté, action d'opter, de choisir. ⇒ Choix. || Option entre deux possibilités. ⇒ Alternative. || La nécessité de l'option me fut toujours intolérable (→ Choisir, cit. 15, Gide). — ☑ (XXe) Loc. … à option. || Matières, textes à option dans le programme d'un examen, qui complètent les parties obligatoirement étudiées, et entre lesquels le candidat peut choisir. ⇒ Facultatif.
1 Notre délivrance de la mer eût abouti au gibet. Ou pendus, ou noyés, nous n'avions pas d'autre option. Dieu a choisi pour nous.
Hugo, l'Homme qui rit, I, II, XVIII.
♦ (1765). Dr. Faculté ou action de choisir entre plusieurs situations juridiques. || Droit d'option de la femme entre l'acceptation ou le refus de la communauté. || Droit d'option de l'héritier, faculté d'accepter la succession purement et simplement, de l'accepter sous bénéfice d'inventaire, ou de la refuser.
♦ (1868). Faculté, pour l'une des parties, de choisir entre l'exécution et l'annulation du marché au jour de la liquidation (→ Marché à double prime, stellage).
2 (1932). Écon. « Promesse unilatérale de vente…, par laquelle une personne s'engage à vendre une chose à un prix déterminé à une autre personne qui accepte la promesse, sans s'engager à acheter immédiatement, ni même à lever l'option » (Dalloz, Petit dictionnaire de droit). || Prendre une option sur une place d'avion. || Obtenir, accorder une option. || Abandonner une option. || Levée d'option. || « En matière de négoce l'“option” consiste à passer la commande ferme d'un objet en s'engageant sous certaines conditions à en commander un ou plusieurs identiques dans un délai prédéterminé. La confirmation ultérieure d'une telle commande conditionnelle constitue ce que l'on nomme la “levée d'option” pour les objets ainsi commandés » (Vie et Langage, nov. 1969). — Somme versée au vendeur en contrepartie de cette promesse. ⇒ Arrhes.
♦ Comm. || En option, se dit d'une amélioration qui est apportée à un modèle de série contre le paiement d'un supplément. || Boîte automatique en option. — Par métonymie. || Le toit ouvrant, la peinture métallisée sont des options sur ce modèle.
REM. Le mot, dans son sens le plus général et ancien, s'est répandu dans l'usage prétentieux et officiel.
2 Option. — A déboulonné choix (…) Il faut être bien niais pour ne pas mesurer l'écart qu'il y a entre un choix et une option (…) Entre les options simples, les options graves, les options multiples il ne reste plus que l'embarras du choix.
Pierre Daninos, le Jacassin, p. 92.
3 (1874). Dr. internat. Faculté laissée à l'habitant d'un territoire annexé de choisir entre la conservation de sa nationalité et l'acquisition de la nationalité de l'État annexant.
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DÉR. Optionnel.
Encyclopédie Universelle. 2012.