ossements [ ɔsmɑ̃ ] n. m. pl. ♦ Os décharnés et desséchés de cadavres d'hommes ou d'animaux. ⇒ carcasse. Des ossements blanchis par le temps. Ossements qui révèlent un charnier. Dépôt d'ossements. ⇒ ossuaire. Ossements préhistoriques. ⊗ HOM. poss. Haussement.
ossements
n. m. pl. Os décharnés et desséchés d'hommes ou d'animaux morts.
⇒OSSEMENTS, subst. masc. plur.
A. —Os ou restes d'os d'anciens cadavres d'êtres humains ou d'animaux. Ossements blanchis, calcinés, noircis; ossements fossiles. Là [au fond de la crypte] on a recueilli et scellé un tas d'ossements, il y a quelques années, —d'anciens ossements de religieuses. —Élégants squelettes, dissous, brisés (BARB. D'AUREV., Memor. 3, 1856, p.78). L'illustre paléontologiste a retiré (...) des multitudes d'ossements qui lui ont permis de reconstituer les squelettes entiers d'un grand nombre d'animaux (BOULE, Conf. géol., 1907, p.157):
• 1. Pour y creuser de nouvelles fosses, les Allemands n'hésitèrent pas à profaner les anciennes. Je n'ai pas oublié l'écoeurement de Schneider le jour que sa pioche rencontra le crâne d'un prisonnier qui dormait là depuis plus de vingt ans, et qu'il dut en manipuler les ossements à la pelle pour faire place à des cadavres frais.
AMBRIÈRE, Gdes vac., 1946, p.174.
— Au sing., rare. On ignorait encore les caractères physiques de l'être qui avait fabriqué ces instruments, on ne possédait encore aucun ossement humain pouvant être attribué avec certitude et sous les garanties scientifiques indispensables à l'homme préhistorique (Hist. sc., 1957, p.1411).
1. Ensemble des os d'un être vivant. Hamlet se prend son futur crâne de squelette à deux mains et essaie de frissonner de tous ses ossements (LAFORGUE, Moral. légend., 1887, p.47):
• 2. Elle avait, à l'église, un prie-Dieu marqué à son nom et, bien qu'elle réprouvât les excès pieux incompatibles avec les douceurs dont elle consolait ses ossements, on était sûr d'y apercevoir cette paroissienne à toutes les solennités.
BLOY, Femme pauvre, 1897, p.253.
— Au sing. Ensemble d'os. Je baisai sa main qui, sous la chaleur de la fièvre, n'était plus déjà qu'un léger ossement (BARRÈS, Jard. Bérén., 1891, p.191).
2. P. anal. (de forme ou d'apparence). Ensemble des parties solides, des éléments essentiels qui soutiennent un tout. Les tableaux, les images sculptées ou peintes, les voiles, les rideaux du couvent avaient été arrachés; la basilique, écorchée, ne présentait plus aux yeux que ses ossements et ses arêtes (CHATEAUBR., Mém., t.1, 1848, p.374). Nous voyons (...) les neiges rosées et ombrées du mont Blanc, dont on distingue les ossements gigantesques, les arêtes vives et les angles rentrants ou sortants, comme si on était à une portée de regard (LAMART., Confid., 1849, p.57). Son squelette [de l'homme] est l'image de ces rochers qui sont les ossements de la terre (Ch. BLANC, Gramm. arts dessin, 1876, p.31).
— Au sing. Les ténèbres [après le déluge] dormaient sur les profondeurs mortes Et laissaient distinguer à peine l'ossement Du globe, que les eaux découvraient lentement (HUGO, Fin Satan, 1885, p.779).
Prononc. et Orth.:[]. LITTRÉ [o-]; v. MART. Comment prononce 1913, p.109 ,,Même sans accent circonflexe, l'o reste ordinairement fermé et long dans ossements ou désosser``; PASSY 1914 [o-] ou [-]. V. os. Ac. 1694 et dep. 1835: ossements; 1718-1798: -mens. Étymol. et Hist.1. 1170 sing. «squelette» (Rois, éd. E. R. Curtius, II, XXI, 14, p.100); 2. XIIIe s. plur. «les os d'un mort» (RUTEBEUF, La Chante-pleure, 227 ds OEuvres, éd. A. Jubinal, t.3, 99); 1690 «os d'un être vivant» (FUR.); 3. 1553 «parties les plus solides d'un mur, d'une voûte» (J. MARTIN, L'Archit. et art de bien bastir, chap.7, f° 45 r°). D'un lat. eccl. ossamentum «ossements» (ossamenta, 1209 ds LATHAM). Fréq. abs. littér.:433. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 882, b) 841; XXe s.: a) 551, b) 306.
Encyclopédie Universelle. 2012.