pagnoter (se) [ paɲɔte ] v. pron. <conjug. : 1>
• 1878 ; « manquer de courage » 1859; p.-ê. de soldats de la pagnotte « mauvais soldats », it. pagnotta « pain », ou de pagnot « panier »
♦ Pop. Se mettre au lit.
pagnoter (se) [paɲɔte] v. pron.
ÉTYM. 1878; « manquer de courage », 1859; p.-ê. (selon Ménage) de soldats de la pagnot(t)e « mauvais soldats », ital. pagnotta « petit pain », ou de l'esp. pagno « chiffon », du lat. panneus, de pannus, mais le franç. a paniot « housse », d'où pourrait venir le mot (P. Guiraud).
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♦ Pop. Se mettre au lit.
1 Le lendemain il disait incidemment qu'en réalité il était rentré de bonne heure, en catimini, par la porte de service, et qu'il avait été se pagnotter (sic) sans rien dire à personne.
Aragon, les Cloches de Bâle, VI.
2 Et l'homme se recouchait à une autre place pour ne pas avoir à s'allonger dans la souille.
— Hé, feignants, tassez-vous, faisait-il. Tout le monde ne peut pas se pagnoter dans de la fourrure, comme ces deux-là qui se masturbent (…)
B. Cendrars, la Main coupée, Œ. compl., t. X, p. 23.
Encyclopédie Universelle. 2012.