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parque

parque [ park ] n. f.
• 1512; lat. Parca « déesse des Enfers »
Myth. Chacune des trois déesses infernales (Clotho, Lachésis, Atropos) qui filent, dévident et coupent le fil des vies humaines; par métaph. La vie et la mort, la destinée (cf. Les sœurs filandières).
Par ext. Littér. La Parque : la destinée, la mort. « sans cesse j'entends la Parque, la vieille, murmurer à mon oreille : tu n'en as plus pour longtemps » (A. Gide).
⊗ HOM. Parc.

⇒PARQUE, subst. fém.
MYTH. Chacune des trois déesses (Clotho, Lachésis, Atropos) qui président à la destinée des hommes en filant, dévidant et coupant le fil de la vie. Cependant la parque, pour consoler Bacchus, vient lui annoncer que son cher Ampelus n'est pas mort tout entier (DUPUIS, Orig. cultes, 1796, p.182). Il lui semble (...) que les Parques, fausses divinités qu'il adore, filent plus rapidement ses jours (CHATEAUBR., Martyrs, t.2, 1810, p.146).
P. anal. [Le prince royal] regardait avec terreur toutes ces vieilles parques, quand il aperçut la petite princesse de Rosen (A. DAUDET, Rois en exil, 1879, p.415). Trois cyprès, les fuseaux (...) des Parques de Bellac (GIRAUDOUX, Suzanne, 1921, p.21).
Poét., au sing., avec l'art. déf. La destinée, la mort. Princesse, la parque déduit, Jour à jour, les fils de notre âge (MUSELLI, Ballades contradiction, 1941, p.118).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist.1. 1512 [éd.] myth. (J. LEMAIRE DE BELGES, Illustrations de Gaule, f° E VI v°: les trois Deesses nommees Parques [Pource qu'elles nespargnent personne. Aincois donnent les destinees a chascun ainsi quil leur plait)]; 2. 1550 La Parque «la mort» (RONSARD, Odes I, 9, 65 ds OEuvres, éd. P. Laumonier, t.1, p.112). Empr. au lat. Parca, nom de chacune des trois déesses qui filent et tranchent le fil des vies humaines.

parque [paʀk] n. f.
ÉTYM. 1529, Parce; lat. Parca.
1 Myth. Chacune des trois déesses infernales (Clotho, Lachésis, Atropos) qui filent, dévident et tranchent le fil des vies humaines, représentée sous les traits d'une vieille femme.Par métaphore. Symbole de la destinée. || « La main des Parques blêmes » (→ Jouer, cit. 50). || Le fuseau, la quenouille, les ciseaux des Parques. Filandière (les sœurs filandières).Littér. || La Jeune Parque, poème de Valéry.
1 (…) je l'aurais toujours continuée, si les Parques ne m'eussent point filé d'autres jours fort différents (…)
A. R. Lesage, Gil Blas, X, X.
2 Et elle dit cela avec l'assurance d'une Parque dont les décrets de mort ne sont pas discutables.
Loti, Ramuntcho, II, XIII.
3 Paul Valéry interprète avec une déconcertante liberté le mythe païen des sœurs filandières, qui tiennent entre leurs mains le sort des mortels. À condition d'imaginer la première des trois Parques sous l'aspect d'une adolescente, on peut admettre que l'œuvre du poète exprime les aspirations contradictoires de l'âme humaine au printemps de la vie.
H. Fabureau, Notice des poésies choisies de P. Valéry.
2 (Av. 1585). Au sing. || La Parque : la destinée (→ Ourdir, cit. 2); la mort (→ Nom, cit. 20).
4 La Parque avait écrit de tout temps en son livre
Que l'un de nos enfants devait cesser de vivre.
La Fontaine, Fables, X, 11.
5 Et je serais heureux si la Parque cruelle
M'eût laissé ramener cette épouse fidèle (…)
Molière, l'École des femmes, V, 7.
6 (…) sans cesse j'entends la Parque, la vieille, murmurer à mon oreille : tu n'en as plus pour longtemps.
Gide, Journal, 8 juin 1948.
HOM. Parc.

Encyclopédie Universelle. 2012.