patère [ patɛr ] n. f.
• pathere v. 1500; rare av. 1680; lat. patera « coupe »
1 ♦ Antiq. Vase sacré utilisé pour offrir des libations. ⇒ patelle.
2 ♦ Ornement d'architecture en forme de rosace, qui rappelle l'aspect d'une patère antique.
3 ♦ Cour. Pièce de bois ou de métal, fixée à un mur par une base en forme de pied de coupe, qui sert à suspendre les vêtements. ⇒ portemanteau. Accrocher son manteau à une patère.
⊗ HOM. Pater.
● patère nom féminin (latin patera) Support fixé à un mur, en forme de disque, de boule ou de crochet, qui sert soit à suspendre des vêtements, soit à soutenir des rideaux, des tentures, etc. Coupe antique évasée et peu profonde, sans pied, à ombilic central, qui servait soit pour boire, soit pour verser des libations. Ornement architectural de forme circulaire, imitant une patère antique. Plaque isolante fixée à un mur ou à un plafond pour recevoir un appareil d'éclairage. ● patère (homonymes) nom féminin (latin patera) pater nom masculin Pater nom masculin invariable
patère
n. f.
d1./d Portemanteau fixé à un mur.
d2./d (Québec) Portemanteau sur pieds.
⇒PATÈRE, subst. fém.
A. —ANTIQ. Vase sacré de bronze ou d'argile, en forme de coupe évasée, avec ou sans manche, utilisé pour offrir des/les libations aux dieux. Patère de vin. Puis il vida d'un trait, pour calmer son ardeur, De cendre et d'eau tiédie une patère pleine (BOUILHET, Melaenis, 1857, p.118).
B. —P. anal. (de forme)
1. Support mural en forme de pied de coupe servant à maintenir des rideaux ou à suspendre des vêtements. Patère de cuivre; accrocher son manteau, son chapeau à une patère. Le rideau, se décrochant de la patère comme si personne n'y touchait, remua lentement ses longs plis obliques (FLAUB., Mme Bovary, t.1, 1857, p.137):
• ♦ ... s'enveloppant dans le peignoir de bain que Gise avait pendu à une patère du cabinet de toilette («elle a pensé à tout, cette petite», se dit-il en souriant), il alla se remettre sur son lit.
MARTIN DU G., Thib., Épil., 1940, p.815.
2. Spécialement
a) ARCHIT. Ornement en forme de rosace imitant une patère antique. La patère se place dans les métopes de la frise dorique (Ac.). Toute une quincaillerie funéraire du temps du premier Empire, frappée en relief de patères, de feuilles d'acanthe (HUYSMANS, En route, t.1, 1895, p.28).
b) FERRONNERIE. Rosette de métal servant d'ornement notamment pour balcons et rampes. Berthe alla tomber au pied de la commode, contre la patère de cuivre; elle s'y coupa la joue (FLAUB., op.cit., p.132).
c) ÉLECTR. Support d'appareil d'éclairage en bois ou en métal fixé au mur ou au plafond. Poser des patères. L'applique peut être vissée directement dans des trous tamponnés ou par l'intermédiaire d'une patère (BONNEL-TASSAN 1966, p.53).
Prononc. et Orth.:[]. Homon. pater. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist.1. 1509 Antiq. «coupe servant pour les sacrifices» pathere (OCT. DE SAINT-GELAIS, Eneide, B.N. 861, f° 67a ds GDF. Compl.); 2. 1694 «ornement de forme circulaire imitant une patère antique» (CORNEILLE); 3. 1829 «espèce de crochet propre à divers usages dans un ameublement» (BOISTE). Empr. au lat. patera «coupe évasée pour les sacrifices». Fréq. abs. littér.:82.
patère [patɛʀ] n. f.
ÉTYM. V. 1500, pathère; rare av. 1680; du lat. patera « coupe ».
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1 Antiq. Vase sacré, coupe plate utilisée au cours des sacrifices pour offrir les libations.
2 Techn. (Archit.). Ornement d'architecture en forme de rosace, qui rappelle l'aspect d'une patère antique.
3 Cour. Pièce de bois ou de métal, fixée à un mur par une base en forme de pied de coupe, qui sert à suspendre les vêtements (⇒ Porte-manteau), à maintenir l'embrasse d'un rideau (→ Immobile, cit. 10). || Accrocher son pardessus à une patère.
0 La décoration, relevée de glaces à cadres dorés et de patères pour accrocher les chapeaux, n'avait pas été changée (…)
Balzac, les Paysans, Pl., t. VIII, p. 256.
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HOM. 1., 2. Pater.
Encyclopédie Universelle. 2012.