peccadille [ pekadij ] n. f.
• av. 1615; d'ab. peccatile, n. m.; esp. pecadillo « petit péché »
♦ Littér. Faute sans gravité. Emprisonné pour une peccadille. « Sa peccadille fut jugée un cas pendable » (La Fontaine). « La peccadille du soldat est un crime chez le général, et réciproquement » (Balzac).
● peccadille nom féminin (espagnol pecadillo, de pecado, péché, du latin peccatum) Littéraire. Petit péché sans gravité ; faute légère : Peccadilles de jeunesse. ● peccadille (synonymes) nom féminin (espagnol pecadillo, de pecado, péché, du latin peccatum) Littéraire. Petit péché sans gravité ; faute légère
Synonymes :
- erreur
peccadille
n. f. Petit péché, faute légère.
⇒PECCADILLE, subst. fém.
A. —Péché véniel, sans gravité. S'accuser d'une peccadille. [Les révérends pères Jésuites] avaient même trouvé moyen d'atténuer ses peccadilles, car leur morale est facile et complaisante (SUE, Juif errant, 1844-45, p.262). Je n'ai connu personne qui fût plus que toi sereinement injuste. Dieu sait de quelles peccadilles tu te confessais! (MAURIAC, Noeud vip., 1932, p.141).
B. —P. ext. Faute légère (et excusable). Synon. erreur, manquement, légèreté, bavure. Légère, simple peccadille; peccadille de jeunesse; se reprocher une peccadille; être puni pour une peccadille. Elle ne semblait pas entendre et trouvait toujours moyen d'excuser en elle-même les peccadilles de ses amis (GYP, Raté, 1891, p.27). Il menaçait de toutes les foudres infernales, pour la moindre peccadille, les écolières qu'il faisait comparaître devant lui, leur lisant, pour les terroriser, avec la voix d'un lion, des passages de l'Apocalypse (JAMMES, Mém., 1921, p.160).
Prononc. et Orth.:[pekadij], [-]. MARTINET-WALTER 1973 [pe-], [-] (12/5). Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist.A. Masc. 1559 pecadille «petit péché, faute sans gravité» (MARGUERITE DE NAVARRE, L'Heptaméron, Nouvelle 51, éd. M. François, p.331). B. Fém. 1606 peccatille «id.» (Hist. maccaronique de Merlin Coccaie [trad. de l'ouvrage ital. de Folengo], 1. XXII (II, 226) ds HUG.); 1611 peccadille (COTGR.). Empr. à l'esp pecadillo, masc., dimin. de pecado «péché», du lat. peccatum, v. péché. La forme pecadille a été refaite en peccadille d'apr. le lat. peccatum et le changement de genre s'explique par l'infl. du suff. -ille, formateur de subst. féminins. Fréq. abs. littér.: 88. Bbg. RUPP. 1915, p.89. —SPITZER (L.). Z. fr. Spr. Lit. 1917, t.44, p.220. —WIND 1928, p.97, 177.
peccadille [pekadij] n. f.
ÉTYM. Av.1615; peccatile, n. m., av. 1549; de l'esp. pecadillo « petit péché », de pecado « péché »; lat. peccatum, même sens. → Péché.
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1 Relig. Péché véniel, sans gravité, sans importance (→ Casuistique, cit. 2). || Se confesser d'une peccadille (→ Béatitude, cit. 12).
2 Littér. (Sans idée religieuse). Faute légère, très pardonnable. ⇒ Faute (→ 2. Franc, cit. 7; mégalomanie, cit.). || Sa peccadille fut jugée un cas (cit. 10) pendable. || Petite, légère peccadille. ⇒ Légèreté (supra cit. 11). || Peccadille de jeunesse : enfantillage. || Il ne faut pas l'accabler pour cette peccadille.
1 Eh bien ! de quoi s'agit-il ? de quelque peccadille dont votre délicatesse vous exagère la valeur ? — Non, non, s'écriait le chevalier en penchant sa tête sur ses deux mains, et se couvrant le visage de honte; c'est une noirceur, une noirceur impardonnable.
Diderot, Jacques le fataliste, Pl., p. 707.
2 La peccadille du soldat est un crime chez le général, et réciproquement.
Balzac, Modeste Mignon, Pl., t. I, p. 416.
3 Mon pauvre Michu ! dit-elle (Laurence) en rentrant au salon, j'avais oublié ta frasque, mais nous ne sommes pas en odeur de sainteté dans le pays, ainsi ne nous compromets pas. As-tu quelque autre peccadille à te reprocher ?
Balzac, Une ténébreuse affaire, Pl., t. VII, p. 560.
Encyclopédie Universelle. 2012.