penché, ée [ pɑ̃ʃe ] adj. ♦ Qui se penche ou a été penché. ⇒ pencher.
1 ♦ (Personnes) « ce petit garçon chétif que j'étais, penché sur ses dictionnaires » (F. Mauriac).
♢ Loc. (souvent iron.) Avoir, prendre un air penché, des airs penchés, un air pensif, rêveur.
2 ♦ (Choses) Une écriture penchée. La tour penchée de Pise.
penché, ée
adj. Qui penche; incliné. écriture penchée.
|| Loc. fig. Prendre des airs penchés: V. air.
⇒PENCHÉ, -ÉE, part. passé et adj.
I. —Part. passé de pencher.
II. —Adjectif
A. —[En parlant d'une pers.]
1. Qui ne se tient pas droit. Synon. courbé. La nommée Aubert, une trop longue, pliante et penchée, tressaute comme un cheval (COLETTE, Cl. école, 1900, p.218). Le corps penché, boiteux, borgnes, tuberculeux neuf fois sur dix, ils traînent d'une boutique à l'autre (FARGUE, Piéton Paris, 1939, p.101).
2. Au fig. Air(s) penché(s). Attitude affectée de mélancolie. Cette élégance allongée, ces poses coquettes, ces airs de tête penchés (...) tout cela a bien son charme (GAUTIER, Guide Louvre, 1872, p.101). Les airs penchés, les cheveux en saule pleureur du musicien Ulric (A. DAUDET, Crit. dram., 1897, p.13).
♦[P. méton. du déterminé] C'est le chant de la fierté, du naturel dédain, de l'antique et claire hauteur. Antoine ne reconnaît pas son amie plaintive et penchée (NOAILLES, Domination, 1905, p.167).
— Empl. subst. masc. sing. à valeur de neutre, rare. [Ils considéraient le portrait de la morte] quelle science du «penché» (D'ESPARBÈS, Dern. lys, 1898, p.243).
B. —[En parlant d'une chose] Qui penche. Pise. Monté sur la tour penchée, vu le Duomo (MICHELET, Journal, 1830, p.59). Un escalier de bois, dangereusement penché et pourri, descendait du taudis dans la brousse (TRIOLET, Prem. accroc, 1945, p.115).
♦Écriture (ou terme équivalent) penchée. L'écriture est droite ou penchée. L'écriture penchée, dite écriture anglaise (MACAIGNE, Précis hyg., 1911, p.294). La première page du traité de L'Aurore (...) duquel nous fîmes, au cours de l'année 1924, la copie en bâtarde penchée (CANSELIET, Alchim., 1936, p.93).
Encyclopédie Universelle. 2012.