penny [ peni ] n. m.
• v. 1450; mot angl.
♦ Un penny, des pence [ pɛns ]. Monnaie anglaise, autrefois le douzième du shilling; depuis l'adoption du système décimal, le centième de la livre. « gigotant d'un mauvais pied pour un penny, pour deux pences [sic] ! » (Céline).
♢ Un penny, des pennies. Pièce de bronze de cette valeur.
● penny nom masculin Monnaie divisionnaire de la Grande-Bretagne valant un centième de livre. (Avant le passage de la Grande-Bretagne au système décimal [février 1971], le penny valait un douzième de shilling et 1/240 de livre sterling.)
⇒PENNY, PENCE, subst. masc.
Unité monétaire divisionnaire britannique qui valait le douzième du shilling, et qui vaut le centième de la livre sterling depuis l'adoption du système décimal en 1971. Une nuée de boys rouges «frotte vos bottes» du soir au matin pour un penny (VERLAINE, Corresp., t.1, 1872, p.41). Un restaurant anglais où il dînait pour neuf pence (MAUROIS, Disraëli, 1927, p.156).
— P. méton. Pièce de monnaie ayant cette valeur. On peut acheter pour dix mille livres sterling sans tirer un penny de sa poche (DUMAS père, Laird de Dumbiky, 1844, I, 10, p.31).
REM. -penny, élém. de compos. Demi-penny, subst. masc. Pièce de monnaie dont la valeur est la moitié de celle du penny. Ce fut en 1896 que la fondation du Daily Mail popularisa en Angleterre le journal à un demi-penny (Civilis. écr., 1939, p.36-7).
Prononc. et Orth.:[], [pe-], plur. []. Plur. LITTRÉ: des pences (sans distinction de sens); ROB., Lar. Lang. fr.: des pence pour énoncer une valeur, mais des pennies pour désigner des pièces de un penny. Prop. CATACH-GOLF. Orth. Lexicogr. 1971, p.286: un penni, plur. des pennis ou pence. Étymol. et Hist. Mil. XVes. Petri penny «denier de Saint Pierre» (Débat des heraulx d'armes de France et d'Angleterre, éd. L. Pannier et P. Meyer, § 42, p.15); 1473 Penys d'Angleterre (Ord. sur le fait des monnaies, Ars. 2467, f° 18 r° ds GDF. Compl.); 1558 peni (PERLIN, Descript. des Roy. d'Anglet. et d'Ecosse, p.19 ds BONN., p.105); 1671 50 pence (SEIGNELAY, Mém. concernant la Marine d'Anglet., ibid.); 1752 (Trév.: Penny, s.m. C'est ainsi qu'on appelle en Angleterre le denier sterling. Penny. C'est aussi une petite monnoie d'argent, et la plus petite de celles qui se frappent de ce métal en Angleterre: elle vaut six pennys, ou deniers sterling). Empr. à l'angl. penny, issu du vieil angl. peniz dont les différentes formes primitives sont à l'orig. des deux types de plur. pennies et pence et qui désigna les premières pièces de monnaie (240) fabriquées à partir d'un bloc d'argent d'une livre, constituant ainsi une unité monétaire appelée aussi denier (en angl., la forme lat. denarius) sterling (d'où l'abrév. d de penny dans les comptes). Symbole de la petite monnaie (le penny resta la plus petite pièce d'argent émise avant d'être faite de cuivre, puis de bronze), le terme penny a été appliqué à différentes pièces de monnaie locales ou étrangères à la Grande-Bretagne. La forme plur. pennies a peu à peu été réservée à la désignation d'une quantité de ces pièces alors que pence, avec une valeur collective, sert à désigner la valeur d'une somme. (NED; NED Suppl.2; Encyclop. brit. t.15, p.699a). Fréq. abs. littér. Penny: 30. Pence: 19.
penny [peni] n. m.
ÉTYM. 1723, in Höfler; penn, 1558; mot anglais.
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♦ Monnaie anglaise, valant autrefois le douzième du shilling; depuis l'adoption du système décimal (1971), le centième de la livre (le shilling n'ayant plus d'existence officielle). || N'avoir plus un penny. ⇒ Sou (→ Border, cit. 4). — Plur. Des pence [pɛns].
1 (…) rôdailleur ici, là, partout… guitare au poing… voix poitrinaire… d'une buée… d'un brouillard à l'autre… gigotant d'un mauvais pied pour un penny, pour deux pences (sic) !…
Céline, Guignol's band, p. 42.
♦ Pièce de bronze de cette valeur. || Des pennies.
2 On veut bien donner, mais on ne veut pas que la pièce aille rouler sous les pieds des passants, ou sous les roues des véhicules, où n'importe qui peut la ramasser. Alors on ne donne pas. Il y en a évidemment qui se penchent, mais en général, les gens qui font l'aumône n'aiment pas beaucoup que cela les oblige à se pencher. Ce qu'ils aiment, c'est repérer le gueux de loin, préparer le penny, le lâcher en pleine marche et entendre le Dieu vous le rendra ! affaibli par l'éloignement.
S. Beckett, Nouvelles, « La fin », p. 98-99.
Encyclopédie Universelle. 2012.