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pérennité

pérennité [ perenite ] n. f.
• 1784; perhennité 1175; lat. perennitas
État, caractère de ce qui dure toujours ( continuité, éternité, immortalité, perpétuité) ou très longtemps ( durable, durée). La pérennité de l'espèce, des traditions. « Et elle, qui avait cru à la solidité, à la pérennité des choses, quel espoir mettre à présent dans la vie ? » (Green). ⊗ CONTR. Brièveté.

pérennité nom féminin (latin perennitas, -atis) Caractère, état de ce qui dure toujours. ● pérennité (synonymes) nom féminin (latin perennitas, -atis) Caractère, état de ce qui dure toujours.
Synonymes :
- continuité
- durée
- éternité
- immortalité
- stabilité
Contraires :
- brièveté
- fragilité
- instabilité

pérennité
n. f. Litt., DR Caractère, état de ce qui dure longtemps ou toujours; continuité. Assurer la pérennité des institutions.

PÉRENNITÉ, subst. fém.
État, caractère de ce qui dure toujours ou très longtemps. Synon. durabilité, permanence, perpétuité. Il a lavé Dieu du reproche que lui font les âmes tendres sur la pérennité des vendanges par lesquelles il punit les fautes d'un instant, système sans justice ni bonté (BALZAC, L. Lambert, 1832, p. 137). Cette croyance dans la valeur absolue de la puissance papale est encore une conséquence de notre besoin de stabilité et de pérennité (LE DANTEC, Savoir! 1920, p. 51). Il n'y a pas eu de véritable interruption en apparence entre les XVIIIe et XIXe, mais une continuité dans la tradition qui prouve la belle pérennité de cet art (GRANDJEAN, Orfèvr. XIXe s., 1962, p. 8).
En partic. Continuité d'une chose, d'une espèce à travers une succession d'individus, d'organismes. La pérennité des Anophèles est assurée par l'hivernage des femelles fécondées (VINCENT, RIEUX ds Nouv. Traité Méd. fasc. 5, 1 1924, p. 211). Ainsi, au cours du temps, se composait Le Livre de raison, manuel agricole, code moral à l'usage de la famille, qui marquait les étapes vers le but poursuivi : la pérennité du nom (PESQUIDOUX, Livre raison, 1925, p. X). Le choix de l'essence à installer devra se porter, chaque fois que la chose est possible, sur une essence d'ombre dont les semis pourront ensuite s'installer et se maintenir sous le couvert assurant la pérennité de la nouvelle forêt (COCHET, Bois, 1963, p. 107).
Prononc. et Orth. :[(n)ite], [--]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. Ca 1175 perhennité « éternité » (Chron. Ducs Normandie, 3213 et 13344 ds T.-L.); 1542 perannité « permanence, continuité » (RABELAIS, Gargantua, var. éd. 1542, éd. R. Calder et M. A. Screech, chap. IV, p. 40); 1611 perennité (COTGR.). Empr. au lat. perennitas « durée, continuité, perpétuité » dér. de perennis (v. pérenne). Fréq. abs. littér. :32.

pérennité [peʀenite] n. f.
ÉTYM. 1784; « éternité », 1611; perhennité, v. 1160; lat. perennitas « durée continue », de perennis. → Pérenne.
Didact. ou littér. État, caractère de ce qui dure toujours ( Continuité, éternité, immortalité, perpétuité) ou très longtemps ( Durable, durée). || Croire à la pérennité du goût (→ Existence, cit. 15). || La pérennité de la lignée (→ Femelle, cit. 4), de l'espèce (→ Mouvement, cit. 13).
1 Nos lois ont brisé les maisons, les héritages, la pérennité des exemples et des traditions.
Balzac, la Femme de trente ans, Pl., t. II, p. 753.
2 Et elle qui avait cru à la solidité, à la pérennité des choses, à la loyauté de l'avenir, à sa propre force, quel espoir mettre à présent dans la vie ?
J. Green, Léviathan, II, IV.
3 (…) la force perpétuelle qu'aucun langage ne possédera jamais. Ce qu'aucun homme n'a pu inventer. La pérennité, la douce, la vertueuse pérennité de l'existence.
J.-M. G. Le Clézio, la Fièvre, p. 202.
CONTR. Brièveté.

Encyclopédie Universelle. 2012.