1. péri [ peri ] n. f.
• 1697; persan perî « ailé »
♦ Génie ou fée, dans la mythologie arabo-persane. « Le Paradis et la Péri », oratorio de Schumann.
⊗ HOM. Paierie, pairie.
péri 2. péri, ie [ peri ] adj.
• 1581; de périr
♦ Blas. Se dit d'un meuble de petites dimensions placé au centre de l'écu.
● péri nom féminin (persan pari, ailé) Sorcière ou fée, dans la tradition arabo-persane. ● péri (homonymes) nom féminin (persan pari, ailé) paierie nom féminin pairie nom féminin
I.
⇒PÉRI1, subst. fém.
Génie femelle qui, dans les contes persans, joue un rôle analogue à celui des fées dans les contes occidentaux. Il s'établit alors une distinction de races (...) c'étaient les Dives, les Péris, les Ondins et les Salamandres; chaque fois qu'un de ces êtres mourait, il renaissait aussitôt sous une forme plus belle (NERVAL, Aurélia, 1855, p. 280). Pelouses des hippodromes, sable des chemins où; pédalant à travers champs et bois, m'eût entraîné cette petite péri, plus séduisante pour moi que celle du paradis persan (PROUST, J. filles en fleurs, 1918, p. 794). Les Péris, au paradis persan, avaient cette étoile au front et cette nuée vaporeuse (COLETTE, Pays. et portr., 1954, p. 65).
Rem. Fém. pour la plupart des dict.; masc. pour Ac. 1835 et 1878, mais fém. ds Ac. 1935; des 2 genres pour LITTRÉ, la péri étant la femme du péri.
Prononc. et Orth. :[]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1697 (B. D'HERBELOT DE MOLAINVILLE, Bibliothèque orientale, p. 785 cité par R. ARVEILLER ds Fr. mod. t. 17, p. 134). Empr. au persan « génie, bonne fée (dans les poésies et les contes persans) », issu de l'avestique « démon femelle beau et malfaisant qui séduisait les hommes pieux (dans le mazdéisme) » (BUCK n° 22.43; IEW, p. 789; NED; KLEIN Etymol.). Bbg. QUEM. DDL t. 4.
II.
⇒PÉRI2, -IE, adj.
HÉRALD. [En parlant d'un meuble] Qui est de très petites dimensions et est placé au centre de l'écu sans en toucher les bords. Bâton péri. Quand ils s'allièrent aux Féterne, leur écu changea mais resta cantonné de vingt croisettes recroisettées au pieu péri fiché d'or avec à droite un vol d'hermine (PROUST, Sodome, 1922, p. 963).
Prononc. :[]. Étymol. et Hist. 1581 (H. DE BARA, Le Blason des armoiries, p. 89). Part. passé adj. de périr.
1. péri [peʀi] n. m. et f.
ÉTYM. 1697, D'Herbelot, « bibliothèque orientale », in Trévoux; var. pari XVIIIe; persan perî, proprt « ailé ».
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♦ Génie ou fée, dans la mythologie arabo-persane. || Des péris (→ Astrologie, cit. 3; génie, cit. 1). || La Péri, œuvre musicale (« poème dansé ») de Paul Dukas. || Le Paradis et la Péri, oratorio de Schumann.
1 La sultane Schéhérazade fit suivre l'histoire du cheval enchanté par celle du prince Ahmed et de la fée Pari-Banou (…) [En note] : Ce sont deux mots persans, qui signifient la même chose, c'est-à-dire génie femelle, fée.
A. Galland, les Mille et une Nuits, « Hist. prince Ahmed et fée Pari-Banou ».
2 (…) au milieu de la foule indienne qui se trouvait là en vêtements plutôt misérables, elle avait l'air d'une péri qui se serait égarée. On la voyait de loin scintiller comme une étoile.
Loti, l'Inde (sans les Anglais), IV, VI.
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2. péri, ie [peʀi] adj.
ÉTYM. 1581; « perdu, anéanti », v. 1165; → Périr.
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♦ Blason. Se dit d'un meuble de faible dimension placé au centre de l'écu. || Un bâton péri en barre.
➪ tableau Termes de blason.
Encyclopédie Universelle. 2012.