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pestiféré

pestiféré, ée [ pɛstifere ] adj. et n.
• 1503; pestifère 1350; lat. pestifer « qui porte (cf. -fère) la peste »
Infecté ou atteint de la peste. Navire pestiféré en quarantaine. Enfant pestiféré.
N. Les pestiférés. « la monstrueuse mésalliance, qui [...] l'isola comme un pestiféré » (Barbey). Loc. Fuir qqn comme un pestiféré, l'éviter à tout prix.

pestiféré, pestiférée adjectif et nom (latin pestifer) Atteint de la peste. Avec qui on évite toute relation à cause de son caractère nuisible, réel ou supposé.

pestiféré, ée
adj. et n. Infecté de la peste, atteint de la peste.
|| Subst. Un(e) pestiféré(e).

⇒PESTIFÈRE, adj.
Vx. Qui communique la peste (v. ce mot A 2 a) ou une autre maladie infectieuse. Un air pestifère. Il sort une vapeur pestifère. Une odeur pestifère (Ac. 1835, 1878). Le contact d'un mouchoir suffit pour communiquer la peste. Ce qu'il y a de singulier, c'est que les animalcules pestifères ne s'attachent ni aux bois, ni aux métaux, ni aux pierres; mais aux laines, aux cotons, aux soieries (BERN. DE ST-P., Harm. nat., 1814, p.189).
Prononc. et Orth.:[]. Ac. 1694, 1718: pestifere; dep. 1740: -fère. Étymol. et Hist. Ca 1374 estoille pestifere (BERSUIRE, Tite-Live, ms. Ste-Gen., f° 129b ds GDF.). Empr. au lat. pestifer «qui apporte la ruine, désastreux, pestilentiel», comp. de pestis (peste) et de ferre «porter».

pestiféré, ée [pɛstifeʀe] adj. et n.
ÉTYM. 1503; pestiferat en anc. provençal; de l'anc. adj. pestifère (1350); empr. lat. pestifer « qui porte (→ -fère) la peste ».
Qui est infecté ou atteint de la peste. || Navire pestiféré. || Malade pestiféré.
1 (…) les pauvres chiens, les chiens crottés, ceux-là que chacun écarte, comme pestiférés et pouilleux (…)
Baudelaire, le Spleen de Paris, L.
N. Plus cour. || Un pestiféré. || Bonaparte visita les pestiférés de Jaffa. || Les Pestiférés de Jaffa, tableau de Gros (1804).
2 (…) nous avons surpris, non loin du palais, un groupe de pestiférés. Souillés de déjections, de vomissures, ils se tordaient dans des coliques affreuses et semblaient s'aider l'un l'autre à mourir.
Gide, Œdipe, I.
3 Une autre partie des équipes (…) assurait le transport des pestiférés et même, par la suite, en l'absence de personnel spécialisé, conduisit les voitures des malades et des morts.
Camus, la Peste, p. 151.
Fuir quelqu'un comme un pestiféré, l'éviter à tout prix. || Sa mésalliance l'isola (cit. 3) comme un pestiféré.

Encyclopédie Universelle. 2012.