philippique [ filipik ] n. f.
• 1557; « discours de Démosthène », puis « satire politique » XVIe; gr. philippikos (logos) “discours (de Démosthène) contre Philippe”, roi de Macédoine
♦ Littér. Discours violent contre une personne.
⊗ CONTR. Apologie.
● philippique nom féminin (de Philippiques, nom propre) Littéraire. Discours violent et polémique. ● philippique (synonymes) nom féminin (de Philippiques, nom propre) Littéraire. Discours violent et polémique.
Synonymes :
- diatribe
philippique
n. f. Litt. Discours violent dirigé contre qqn.
⇒PHILIPPIQUE, subst. fém.
Littér. Attaque verbale, discours violent contre quelqu'un. Anton. apologie, panégyrique. Un long réquisitoire littéraire vient d'être récemment lancé contre M. Victor Hugo par M. Alexandre Duval. Dans cette éloquente philippique, M. Alexandre Duval se proclame d'abord lui-même le plus fécond des auteurs de la scène française; (...) il accuse M. Victor Hugo d'avoir (...) ruiné le théâtre français (MUSSET ds R. des Deux Mondes, 1833, p.327). Toujours est-il que son nom seul excitait chez le baron les plus violentes colères, les philippiques les plus éloquentes mais les plus terribles (PROUST, Prisonn., 1922, p.233).
REM. Philippiser, verbe intrans., rare. [En parlant de Démosthène] Prendre les intérêts de Philippe de Macédoine. Ce paysan du Danube [V. Dupin] qui, devenu bourgeois et avocat, sait encore si bien régenter l'illustre sénat assis pour l'écouter, a des moments singuliers où il lui prend une fluxion ou un mal de gorge, comme à Démosthènes, duquel on disait alors qu'il philippisait (SAINTE-BEUVE, Prem. lundis, t.2, 1832, p.106).
Prononc. et Orth.:[filipik]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist.1 1528 «discours de Cicéron contre Marc-Antoine» (FR. DASSY, Le Peregrin, f° 20 v° ds GDF. Compl.); 1554 «discours de Démosthène contre Philippe de Macédoine» (J. PAPON, [Titre], ibid.); 2. 1557 «discours, écrit violent contre une personne» (JEAN MACER, Philippique (...) contre les poëtastres et rimailleurs françois de nostre temps, Paris, cf. CIORANESCU 16e, 13881); 3. 1592 «satire politique» (Fr. DE CLARY, Philippiques contre les bulles et autres pratiques de la faction d'Espagne, Tours, ibid., 6693). Empr. au lat. Philippicae (orationes) «discours de Démosthène contre Philippe de Macédoine» (gr. , dér. du nom de Philippe de Macédoine), Philippicae, subst. fém. plur. «discours de Cicéron contre Marc-Antoine». Fréq. abs. littér. :17.
philippique [filipik] n. f.
ÉTYM. 1624; XVIe, « discours de Démosthène », puis « satire politique »; grec philippikos (logos) : discours (de Démosthène) contre Philippe, roi de Macédoine.
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♦ Littér. Discours violent contre une personne.
0 Toujours est-il que son nom seul excitait chez le baron les plus violentes colères, les philippiques les plus éloquentes mais les plus terribles.
Proust, in G. L. L. F.
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CONTR. Apologie.
Encyclopédie Universelle. 2012.