poivrot, ote [ pwavro, ɔt ] n.
• 1837; de poivre « eau-de-vie »; cf. se poivrer (2o)
♦ Fam. Ivrogne. ⇒ pochard. « l'innocent poivrot qui vient de boire sa paie de la semaine » (Bernanos). Une vieille poivrote.
● poivrot, poivrote nom (de poivre, au sens vieilli de « eau de vie ») Populaire. Ivrogne, ivrognesse.
poivrot, ote
n. Pop. Ivrogne.
⇒POIVROT, -OTE, subst.
Pop. Personne qui a l'habitude de boire avec excès. Synon. ivrogne, pochard, soûlot (pop.). Pleurer ça ne me fait pas mal, tant qu'on voudra, seulement ça me fiche, après, des rhumes à tout casser, cela me congestionne la muqueuse, et quarante-huit heures après, j'ai l'air d'une vieille poivrote (PROUST, Prisonn., 1922, p.241). Chaque soir, avant la fermeture, venait échouer chez lui un poivrot, cocher ou débardeur. —Hé, mon brave. Faut aller se coucher. —... core un petit verre, patron (DABIT, Hôtel Nord, 1929, p.60).
— Empl. attribut avec valeur d'adj. Quand qu'all' [nos mères] rappliqu' à la niche, Et qu'nous sommes poivrots, Gare au bataillon d'la guiche! (RICHEPIN, Chans. gueux, 1876, p.138).
REM. Poivroter (se), verbe pronom., pop.Synon. de se soûler (fam.), se poivrer (pop.). La kouine Victoria se poivrotait bien, dit-elle (QUENEAU, Enf. du limon, 1938, p.46).
Prononc. et Orth.:[], fém. [-]. Att. ds Ac. 1935 (au masc.). Étymol. et Hist. 1837 (VIDOCQ, Vocab., d'apr. SAIN. Arg., p.293). Dér. de poivre «eau-de-vie»; suff. -ot. Fréq. abs. littér.:11. Bbg. CAMPROUX (Ch.). Note étymol.: poivrot. Fr. mod. 1951, t.19, p.27.
poivrot, ote [pwavʀo, ɔt] n.
ÉTYM. 1867; de poivre, II., 1., « eau-de-vie ».
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♦ Fam. Ivrogne. ⇒ Pochard. (On trouve aussi poivrier, vx). || Une vieille poivrote.
0 (…) l'innocent poivrot qui vient de boire sa paie de la semaine, et murmure : « Mort aux vaches ! » en passant près du sergent de ville, histoire de prouver qu'il est un homme libre.
Bernanos, les Grands Cimetières sous la lune, p. 43.
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Encyclopédie Universelle. 2012.