polytechnique [ pɔlitɛknik ] adj. et n. f.
1 ♦ Vx Qui embrasse plusieurs sciences.
2 ♦ Mod. L'École polytechnique, ou n. f. Polytechnique : école qui forme les ingénieurs des divers services de l'État et les officiers de certaines armes. ⇒fam. pipo, 2. x. Elle a fait Polytechnique. « Le renom de l'École polytechnique » (Balzac).
● polytechnique adjectif Qui concerne plusieurs techniques, plusieurs sciences. Se dit d'établissements d'enseignement supérieur où l'on enseigne un ensemble de disciplines, généralement scientifiques.
polytechnique
adj. (et n. f.) école polytechnique ou, n. f., Polytechnique: établissement militaire d'enseignement supérieur français, créé en 1794, qui forme des ingénieurs des corps de l'état et des officiers des armes spécialisées. (En arg. des écoles, l' X, Pipo.)
⇒POLYTECHNIQUE, adj.
A.— Vx. [En parlant d'une pers. ou d'une chose] Qui embrasse plusieurs arts, plusieurs sciences. Il était savant, puriste, précis, polytechnique, piocheur, et en même temps pensif « jusqu'à la chimère », disaient ses amis (HUGO, Misér., t. 1, 1862, p. 775).
B.— [En parlant d'un établissement] Où l'on enseigne plusieurs disciplines. Discours de Gambetta à l'école polytechnique de Bordeaux (GONCOURT, Journal, 1886, p. 584). Un centre de recherches a été créé près de Zurich (...) sa gestion [est] confiée à l'école polytechnique fédérale de Zurich (GOLDSCHMIDT, Avent. atom., 1962, p. 153).
— En partic. École polytechnique ou, en empl. subst. fém., sans art., Polytechnique. Établissement d'enseignement supérieur relevant du ministère des Armées, où sont formés des ingénieurs des corps de l'État, et des officiers des armes spécialisées. Synon. (arg. étudiant) pipo, X. Candidat à Polytechnique; préparer, être admis à, sortir de (l'École) polytechnique. Ne dites pas de mal de Polytechnique (...) c'est (...) la meilleure de vos institutions. En elle se prolonge si bien la culture personnelle de Napoléon que la France, chaque année, présente deux cents lieutenants Bonaparte à des gouvernements surpris (MAUROIS, Sil. Bramble, 1918, p. 180) :
• ... ils bavardaient sur la roulette, avec ce ton de plaisanterie mathématique particulier aux élèves de Polytechnique ou de Navale : — Puisque c'est le banquier qui finit par gagner, disaient-ils, plus vous divisez la somme que vous pouvez risquer, plus vous augmentez vos chances de perte. Le meilleur, c'est encore de risquer un gros coup, puis de s'éloigner.
BARRÈS, Homme libre, 1889, p. 227.
♦ P. méton. Bâtiments qui abritent cette école. Polytechnique prend les proportions du Vatican. Le Collège de France se défait des bicoques misérables dont il était entouré (LARBAUD, Journal, 1935, p. 352).
Prononc. et Orth. :[
]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. 1795 (Mém. sur l'École centrale des travaux publics ds Choix de rapports, opinions et discours prononcés à la Tribune Nationale, t. 15, p. 308 : On pourrait la désigner alors sous le nom d'École polytechnique); 1889 élèves de Polytechnique (BARRÈS, loc. cit.); 2. 1812 adj. (MOZIN-BIBER). Formé de l'élém. poly- et de technique (cf. gr. 
« habile en de nombreux arts »); l'École polytechnique avait été créée le 11 mars 1794 sous le nom d'École centrale des travaux publics (v. Choix de rapports, opinions et discours prononcés à la Tribune Nationale, t. 15, p. 283). Fréq. abs. littér. :232. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 493, b) 301; XXe s. : a) 303, b) 221.
]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. 1795 (Mém. sur l'École centrale des travaux publics ds Choix de rapports, opinions et discours prononcés à la Tribune Nationale, t. 15, p. 308 : On pourrait la désigner alors sous le nom d'École polytechnique); 1889 élèves de Polytechnique (BARRÈS, loc. cit.); 2. 1812 adj. (MOZIN-BIBER). Formé de l'élém. poly- et de technique (cf. gr. « habile en de nombreux arts »); l'École polytechnique avait été créée le 11 mars 1794 sous le nom d'École centrale des travaux publics (v. Choix de rapports, opinions et discours prononcés à la Tribune Nationale, t. 15, p. 283). Fréq. abs. littér. :232. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 493, b) 301; XXe s. : a) 303, b) 221.
polytechnique [pɔlitɛknik] adj. et n. f.
ÉTYM. 1795; de poly-, et technique.
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1 Didact. Qui embrasse plusieurs techniques, plusieurs sciences.
0.1 Les institutions telles que les Grandes Écoles sortent de l'esprit encyclopédique; l'encyclopédisme est par définition polytechnique, sous son versant industriel, comme il est physiocratique par son aspect agricole.
Gilbert Simondon, Du mode d'existence des objets techniques, p. 97.
♦ N. f. Ensemble de techniques.
0.2 (…) si une technique unique ne suffit pas à donner un contenu culturel, une polytechnique ne suffit pas non plus; elle n'engendre que tendance à la technocratie ou refus des techniques prises en bloc.
Gilbert Simondon, Du mode d'existence des objets techniques, p. 147.
2 Mod. || École polytechnique, ou, n. f., Polytechnique (argot : l'X, Pipo, et, pour les élèves, Carva), nom donné en 1795 à l'école créée en 1794 pour former les ingénieurs des divers services de l'État (mines, ponts et chaussées…) et les officiers de certaines armes (artillerie, génie…; → Pépinière, cit. 2, Balzac). || Préparation à Polytechnique. ⇒ 2. Taupe. || Élève, ancien élève de Polytechnique. || Promotions (« rouge » et « jaune ») de Polytechnique; Polytechnique et Normale (→ Élite, cit. 3). || Sortir de Polytechnique. ⇒ 1. Botte, 2. bottier.
1 Je n'ose confier qu'à vous le secret de sa nullité, abritée par le renom de l'École Polytechnique.
Balzac, le Curé de village, Pl., t. VIII, p. 695.
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DÉR. Polytechnicien.
Encyclopédie Universelle. 2012.