préexistence [ preɛgzistɑ̃s ] n. f.
• 1551; de pré- et existence
♦ Littér. Existence (d'une chose) antérieure à celle d'une autre chose. ⇒ antériorité. L'expérience « implique la préexistence de la raison » (Benda).
⊗ CONTR. Postériorité.
● préexistence nom féminin Existence antérieure de quelque chose par rapport à autre chose.
préexistence
n. f. Fait d'exister antérieurement.
⇒PRÉEXISTENCE, subst. fém.
Existence d'une chose antérieure à celle d'une autre. Socrate, accouchant les esprits, crut à la préexistence de germe intellectuel que la puissance de son art faisait éclore (MAINE DE BIRAN, Influence habit., 1803, p.184). Son étude [de la formation phosphatée du Sud tunisien] fait ressortir avec netteté la préexistence des grands synclinaux au dépôt des phosphates (CAYEUX, Causes anc. et act. géol., 1941, p.65). Dans les choses mêmes, l'avenir et le passé sont dans une sorte de préexistence et de survivance éternelles (MERLEAU-PONTY, Phénoménol. perception, 1945, p.471).
Prononc. et Orth.:[], [--]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1551 prexistence (L. HEBRIEU, Philosophie d'amour, trad. Du Parc, p.592); 1577 preexistence (ID., ibid., p.716). Dér. de préexister d'apr. existence ou empr. au b. lat. preexistentia «id.» déb. IVes. ds BLAISE Lat. chrét., du b. lat. praeexistere, v. préexister. Fréq. abs. littér.:24. Bbg. VAGANAY (H.). Pour l'hist. du fr. mod. Rom. Forsch. 1913, t.32, p.132.
préexistence [pʀeɛgzistɑ̃s] n. f.
ÉTYM. 1551; de pré-, et existence.
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♦ Littér. Existence (d'une chose) antérieure à celle d'une autre chose. ⇒ Antériorité.
0 (…) l'expérience, dans la mesure où elle est autre chose qu'un constat, mais un enrichissement de l'esprit, implique la préexistence de la raison.
Julien Benda, la Trahison des clercs, p. 56.
♦ Théol. || La préexistence des âmes : doctrine judéochrétienne condamnée, selon laquelle les âmes auraient toutes été créées en même temps que celle d'Adam.
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CONTR. Coexistence, postériorité.
DÉR. Préexistentiel.
Encyclopédie Universelle. 2012.