proclamation [ prɔklamasjɔ̃ ] n. f.
• 1370; lat. proclamatio
1 ♦ Action de proclamer. — Vx Proclamation d'un roi, d'un empereur. — Mod. (Choses) La proclamation de la république. Proclamation des résultats d'un examen.
2 ♦ Discours ou écrit public contenant ce qu'on proclame. ⇒ avis, communiqué, déclaration. Rédiger, lire, afficher une proclamation. Proclamations violentes, incendiaires.
● proclamation nom féminin (latin proclamatio, -onis) Action de proclamer : La proclamation d'un résultat. Texte comportant ce qui est proclamé : Afficher une proclamation. Décision du bureau de vote ou de la commission de recensement des votes. ● proclamation (citations) nom féminin (latin proclamatio, -onis) Napoléon Ier, empereur des Français Ajaccio 1769-Sainte-Hélène 1821 Soldats, je suis content de vous ! Commentaire Proclamation de l'Empereur, le 2 décembre 1805, après la victoire d'Austerlitz. ● proclamation (synonymes) nom féminin (latin proclamatio, -onis) Action de proclamer
Synonymes :
- annonce
Texte comportant ce qui est proclamé
Synonymes :
- appel
- avis
- communiqué
- déclaration
proclamation
n. f.
d1./d Action de proclamer.
d2./d écrit, discours contenant ce qu'on proclame.
⇒PROCLAMATION, subst. fém.
A. —Action de faire connaître ou reconnaître par une déclaration publique quelque chose d'officiel. Synon. annonce, déclaration, notification, publication. Proclamation des droits de l'humanité, de la république. Ce fut, en octobre, la proclamation de l'indépendance bulgare et le couronnement du tsar Ferdinand, événement que notre ministre à Sofia, le métèque Paléologue, ne connut, assure-t-on, que par les journaux (MAURRAS, Kiel et Tanger, 1914, p.XXIV). La proclamation de l'état de siège ne dépend que de vous et peut rendre plus expéditif l'exercice de vos pouvoirs (DE GAULLE, Mém. guerre, 1954, p.522).
— P. méton. Texte officiel, discours par lequel on proclame quelque chose. Synon. appel, avis, communiqué, manifeste, profession de foi. Faire, rédiger, lire une proclamation. Popelin (...) voit des gens lisant quelque chose contre les murs à la lueur d'allumettes qu'ils enflamment. C'était la proclamation de la République (GONCOURT, Journal, 1882, p.189). Il était calligraphe. On citait de lui la proclamation de Bonaparte à l'armée d'Italie, tracée en caractères microscopiques et formant, par la disposition des lignes, un portrait du premier consul (A. FRANCE, Pt Pierre, 1918, p.178).
B. —P. ext. Action d'affirmer, d'annoncer hautement quelque chose. Ces messieurs ont parlé d'une vaste proclamation à faire dans le prochain Hermès contre l'armée, le gouvernement, les généraux (VALÉRY, Corresp. [avec Gide], 1898, p.307).
— P. méton. Texte contenant ce qu'on proclame. Dès le matin les affiches blanches (...) avaient averti la population parisienne de cette nouvelle victoire de la «vraie démocratie»; proclamations vraiment point trop mal tournées (VERLAINE, Souv. et fantais., 1896, p.302).
Prononc. et Orth.:[]. V. proclamer. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. 1. 1370, juin «action de proclamer publiquement, solennellement» criées et proclamacions (Ordonnances des rois de France de la 3e race, éd. Secousse, t.5, 1736, p.309); 2. 1694 «écrit, acte par lequel on proclame quelque chose» (Ac.). B. 1680 hist. eccl. «commandement fait par un supérieur à un religieux de se prosterner à terre» (RICH.). Empr. au lat. proclamatio «cris violents», spéc. «cris de réclamation» dans la lang. jur. de la basse époque; au Moy. Âge «plainte en justice» (781-810), «promulgation, proclamation» (XIIes. ds NIERM.). Fréq. abs. littér.:392. Fréq. rel. littér.:XIXes.: a) 877, b) 682; XXes.: a) 282, b) 382. Bbg. DUB. Pol. 1962, p.384. —RANFT 1908, p.86.
proclamation [pʀɔklamɑsjɔ̃] n. f.
ÉTYM. 1320; lat. proclamatio.
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1 Vx. Action de proclamer (quelqu'un). ⇒ Annonce, déclaration, dénonciation, divulgation, publication; et (vx) ban. Vx. || La proclamation d'un roi, d'un empereur.
2 Mod. Le fait de proclamer (quelque chose). || Proclamation de la République… (→ Authenticité, cit. 8). || Proclamation de l'indépendance d'un pays. || Proclamation d'un édit. || Proclamation du résultat d'un scrutin, des résultats d'un examen, des lauréats d'un concours…
3 Discours ou écrit public contenant ce qu'on proclame. ⇒ Appel, avis, communiqué, manifeste (cit. 4). || Rédiger, lire, afficher une proclamation (→ Entasser, cit. 1). || Proclamation lue par un héraut, un crieur public. ⇒ Cri (public). || Emphase (cit. 4) habituelle des proclamations. || Proclamations violentes, incendiaires. || Les proclamations de Bonaparte à l'armée d'Italie. || Le Prince-Président et sa proclamation du 2 décembre (→ Plébiscite, cit. 2). ⇒ Pronunciamiento.
1 — Songe qu'une proclamation, qu'un caprice du cœur précipite l'homme enthousiaste dans le parti contraire à celui qu'il a servi toute la vie !
Stendhal, la Chartreuse de Parme, I, VI.
2 Dans la matinée du 25 février 1848, on apprit à Chavignolles, par un individu venant de Falaise, que Paris était couvert de barricades, et, le lendemain, la proclamation de la République fut affichée sur la mairie.
Flaubert, Bouvard et Pécuchet, VI.
4 (1721; 1680, « ordre du supérieur »). Relig. cathol. Accusation publique portée par un moine contre un autre pour une faute qu'il a pu constater de la part de ce dernier. — Aveu de cette faute par le moine coupable.
Encyclopédie Universelle. 2012.