proconsul [ prokɔ̃syl ] n. m.
• 1140; lat. proconsul
♦ Hist. rom. Nom donné, après Sylla, aux anciens consuls qui recevaient le gouvernement d'une province et possédaient les pouvoirs militaire, civil et judiciaire. ⇒ gouverneur, magistrat.
♢ Fig. « Être journaliste, c'est passer proconsul dans la république des lettres » (Balzac). — N. m. PROCONSULAT , 1552 .
● proconsulat nom masculin Dignité, exercice des fonctions de proconsul.
⇒PROCONSULAT, subst. masc.
A. —HIST. ROMAINE. Dignité, fonction de proconsul; temps d'exercice de cette charge. Ce fait s'est passé sous son proconsulat (Ac. 1935).
— P. méton. Territoire placé sous l'autorité d'un proconsul. Il faut à cette âme ardente Rome ou le désert. «Un hameau du proconsulat de Carthage fut le berceau de mon second ami (...)» (CHATEAUBR., Martyrs, t.1, 1810, p.220).
B. —P. anal.
1. [En parlant de Bonaparte en Italie] Bonaparte vit grand et vit juste. Son proconsulat d'Italie ne devait pas être éternel (BAINVILLE, Hist. Fr., t.2, 1924, p.94).
2. Exercice d'un pouvoir absolu et arbitraire. Tous ceux qui rêvent d'une sorte de proconsulat sur un pays exalté par la fièvre chauvine (JAURÈS, Paix menacée, 1914, p.93).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist.1. 1548 «fonction de proconsul» (E. DE LA PLANCHE, tr. Tacite, l. I, 10v° ds HUG.); 2. 1812 «durée de cette fonction» (MOZIN-BIBER); 3. 1924 p.ext. en parlant de Bonaparte en Italie (BAINVILLE, loc. cit.). Empr. au lat. proconsulatus «fonction de proconsul».
proconsulat [pʀokɔ̃syla] n. m.
ÉTYM. 1552; lat. proconsulatus, de proconsul.
❖
♦ Hist. rom. Dignité, fonctions de proconsul; temps d'exercice de ces fonctions.
Encyclopédie Universelle. 2012.