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promis

promis, ise [ prɔmi, iz ] adj. et n.
• 1080; de promettre
1Qui a été promis. Loc. prov. (1694) Chose promise, chose due : on doit faire, donner ce qu'on a promis.
(XVe) LA TERRE PROMISE : la terre de Canaan que Dieu avait promise au peuple hébreu. — Fig. Pays riche et fertile; milieu dont on rêve. « La terre promise vous entoure : vous ne le savez pas » (Montherlant).
2Fig. PROMIS À : destiné à, voué à. Jeune homme promis à un brillant avenir.
3 N. (1538) Vx ou région. Fiancé, fiancée. « une promise ayant dansé avec un cavalier autre que son promis, celui-ci en prit occasion de rompre le mariage » (Stendhal).

promis, promise nom Vieux. Fiancé, fiancée.

promis, ise
adj.
d1./d Dont on a fait la promesse.
|| Prov. Chose promise, chose due: il faut faire ce qu'on a promis.
RELIG Terre promise, la terre de Canaan que Yahvé avait promise au peuple hébreu; fig. pays très fertile; par ext. ce qu'on cherche à atteindre.
d2./d Promis à: destiné à.

⇒PROMIS, -ISE, part. passé, adj. et subst.
I.Part. passé de promettre.
II.Adj. et subst.
A.Adjectif
1. Dont on a fait la promesse. Lettre, récompense promise.
Proverbe. Chose promise, chose due. On est obligé de faire ce qu'on a promis. Voir dû, due, II, A, 1. Var. chose promise, chose tenue. Moi j'ai compté, Monsieur le Juge. Avec moi, pas d'erreur: chose promise, chose tenue (MAUPASS., Contes et nouv., t.1, Cas de Mme Luneau, 1883, p.108).
En partic. Terre promise. Terre de Chanaan que Dieu avait promise au peuple hébreu. Ce fut de la cime de ce mont Abarim que Moïse découvrit pour vous la terre promise (CHATEAUBR., Martyrs, t.3, 1810, p.101).
P. anal. Endroit rêvé où l'on trouve tout ce que l'on désire. Ce cher endroit est devenu pour moi la terre promise (E. DE GUÉRIN, Lettres, 1846, p.477). On attend l'aube comme le jardinier attend le printemps. On attend l'escale comme une terre promise (SAINT-EXUP., Terre hommes, 1939, p.237). Autour de nous s'étendait, partout inaccessible et pourtant offerte, la terre merveilleuse, la terre promise (GRACQ, Beau tén., 1945, p.103).
2. Promis à
a) Promis à qqn, promis (vieilli). [À propos d'un engagement mutuel concernant des jeunes gens] Fiancé (à). Le couple promis est orné de ce qu'il a de plus beau en plumes, en colliers, en fourrures, et de plus éclatant en couleurs (CHATEAUBR., Voy. Amér. et Ital., t.1, 1827, p.150). Ces trois personnes (...) se rendaient à Ivrée pour y célébrer les noces de la jeune fille, promise dès longtemps par son père, aubergiste à Chambéry, au fils d'un Piémontais (TOEPFFER, Nouv. genev., 1839, p.454).
b) Promis à qqc. Destiné à. Promis à la gloire. Étienne, promis au cardinalat, dut devenir prêtre pour laisser à Maximilien les biens et les titres de la maison d'Hérouville (BALZAC, Enf. maudit, 1831, p.374). M. Armand Lefebvre (...) se trouvait donc, selon une expression heureuse, voué et comme promis dès sa première jeunesse à la carrière diplomatique (SAINTE-BEUVE, Nouv. lundis, t.10, 1865, p.16). Petite ville et sa belle rade où veille un vaisseau allemand, petite rade promise à de grandes destinées (BARRÈS, Cahiers Orient, 1914, p.48).
B.Subst., vieilli. Fiancé, fiancée. J'ai commandé le plus charmant des bouquets pour la promise de Guérin (BARB. D'AUREV., Memor. 1, 1838, p.221). Elle lui prit le bras [de Jacques], comme font les promis le soir, dans l'avenue (MAUPASS., Contes et nouv., t.1, Hist. fille de ferme, 1881, p.26). Dans huit jours elle possédera un autre promis qui la lâchera au bout de trois mois, pas assez rusée pour retenir les gars, pas assez pratique pour se faire épouser (COLETTE, Cl. à l'école, 1900, p.244).
Prononc. et Orth.:[], fém. [-i:z]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. V. promettre. Fréq. abs. littér.:4244. Fréq. rel. littér.:XIXes.: a) 6995, b) 6247; XXes.: a) 5696, b) 5304.

Encyclopédie Universelle. 2012.