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pulpeux

pulpeux, euse [ pylpø, øz ] adj.
poulpeux 1539; de pulpe
Littér. Fait de pulpe; qui a le moelleux, l'aspect de la pulpe. Des lèvres pulpeuses. « Sa peau, mate et pulpeuse comme une feuille de camélia » (Gautier). Par ext. Une jeune créature pulpeuse, aux formes pleines.

pulpeux, pulpeuse adjectif Se dit d'un fruit, d'un végétal qui contient de la pulpe. Se dit d'une femme aux formes rebondies et sensuelles ; se dit d'une partie du corps ronde et sensuelle : Lèvres pulpeuses.

pulpeux, euse
adj. Qui contient de la pulpe.
Fig. Aux formes pleines. Des lèvres pulpeuses.

⇒PULPEUX, -EUSE, adj.
A. — Qui contient de la pulpe, qui est essentiellement formé de pulpe, charnu. Des fruits pulpeux, comme les figues, les groseilles, les pommes, les pêches (Voy. La Pérouse, t. 1, 1797, p. 220). Sa cognée frappait juste et raide au pied des arbres qu'elle besognait; les éclats blancs volaient, pulpeux, frais de résine (GENEVOIX, Raboliot, 1925, p. 27). V. fermeté ex. 1.
ANAT., vieilli. Deux hémisphères plissés et pulpeux, (...) enveloppent ou recouvrent cette partie médullaire, que je nomme particulièrement cerveau (LAMARCK, Philos. zool., t. 2, 1809, p. 348).
P. métaph. M. Émile Fabre (...) tire d'Un ménage de garçon (...) le grand, le gros drame, pulpeux, bien nourri, qu'il confie à Gémier et à André Mégard (COLETTE, Jumelle, 1938, p. 31). [Une femme] entre dans des quartiers qui sont derrière la Préfecture, pleins d'ombre, très morceaux de pastèque: pourpres et verts (...). Les façades des maisons sont pulpeuses, humides; il fait frais (GIONO, Chron., Noé, 1947, p. 269).
♦ [En parlant d'une pers., gén. d'une femme, de son corps] Visage pulpeux; main pulpeuse; seins pulpeux; chairs, épaules, hanches pulpeuses. Des marauds avinés caressaient à tour de rôle les appas pulpeux d'une Margot de carrefour (MILOSZ, Amour. init., 1910, p. 44). Elle (...) avait dû être une belle créature, la mère, bien pulpeuse en son temps (CÉLINE, Voyage, 1932, p. 325). Sa bouche étroite, pulpeuse, s'arrondissait comme pour un baiser (GENEVOIX, Avent. en nous, 1952, p. 122).
B. — Qui est de la nature de la pulpe. Le vaccin recueilli dans le mortier comprend un liquide trouble, épais, rosé et une masse pulpeuse (NOCARD, LECLAINCHE, Mal. microb. animaux, 1896, p. 380). Des cellules géantes, longues de plusieurs centimètres (...) représentent la partie pulpeuse du citron (Bot., 1960, p. 930 [Encyclop. de la Pléiade]). Parenchyme de la zone pulpeuse [de la pêche] (Encyclop. Sc. Techn. t. 6 1971, p. 135). V. pulpe A 1 a ex. de Bot.
ANAT., vieilli. Ce fluide, que je nomme fluide nerveux, se meut dans la substance pulpeuse des nerfs et du cerveau avec une célérité extraordinaire (LAMARCK, Philos. zool., t. 2, 1809, p. 241). V. fongueux A ex. de Cuvier.
Prononc. et Orth.:[pylpø], fém. [-ø:z]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. a) Ca 1500 (Jardin de santé, I, 444 ds GDF. Compl.); b) 1771 (LAVOISIEN, Dict. portatif de méd.). Empr. à deux reprises (a, b) au lat. pulposus « charnu »; cf. 1549 poulpeux « potelé » (EST.), dér. de poulpe subst. fém. Fréq. abs. littér.:31.

pulpeux, euse [pylpø, øz] adj.
ÉTYM. Fin XVIe; poulpeux, 1539; de pulpe.
Littér. Fait de pulpe; qui a le moelleux, l'aspect de la pulpe. || Des lèvres pulpeuses. || Un corps pulpeux, charnu, aux formes rondes et pleines (se dit surtout du corps d'une jeune fille, d'une jeune femme). || Une blonde pulpeuse.
0 Sa peau, mate et pulpeuse comme une feuille de camélia, semblait plus douce au toucher que la membrane intérieure d'un œuf; pour la couleur, certaines transparences d'ambre en pourraient donner une idée.
Th. Gautier, Fortunio, XXIV.

Encyclopédie Universelle. 2012.