ratissage [ ratisaʒ ] n. m.
1 ♦ Action de ratisser. Ratissage d'une allée, d'un jardin.
2 ♦ (1952) Milit. Action de ratisser (3o); fouille méthodique d'un lieu par la police. Opération de ratissage. ⇒aussi quadrillage.
● ratissage nom masculin Action de ratisser : Le ratissage des allées. Enduit gras applicable sur plâtres bruts. ● ratissage (expressions) nom masculin Tir de ratissage, tir d'artillerie exécuté par bonds croissants et décroissants pour battre une zone à la manière d'un râteau.
ratissage
n. m.
d1./d Action de ratisser (avec un râteau).
d2./d Action de ratisser (au cours d'une opération militaire ou de police).
⇒RATISSAGE, subst. masc.
A. — Action de ratisser; résultat de cette action.
1. [Corresp. à ratisser A] Dans l'engourdissement de la sieste, le ratissage des allées pour demain me donne la sensation d'être peigné avec un peigne aux dents édentées (GONCOURT, Journal, 1893, p. 439).
2. [Corresp. à ratisser B] Les manipulations diverses qui précèdent ont laissé la surface du peigne plutôt rugueuse; le ratissage a pour but, en raclant cette surface avec une série d'outils à tranchants plus fins, de la rendre lisse (ROUSSET, Trav. pts matér., 1928, p. 118).
B. — Opération militaire ou de police qui a pour but, grâce à la fouille systématique d'une zone de terrain, de découvrir, d'arrêter ou de neutraliser une ou des personnes qui peuvent s'y cacher. D'ailleurs en cas de recherche exceptionnelle d'individus dangereux, les préfets sont responsables de l'ensemble des moyens à mettre en œuvre (barrages routiers, contrôles, bouclage, ratissage, etc.) (BELORGEY, Gouvern. et admin. Fr., 1967, p. 301).
— P. anal., POL. Actuellement Francis Delatre (maire de Franconville, Val d'Oise, et homme-lige de Millon) se livre, à quelques semaines du congrès du PR, à un ratissage systématique des mandats (Libération, 3 sept. 1984, p. 4).
REM. Ratissement, subst. masc., rare. État d'une surface qui a été ratissée. Leur pas marquait sur un sable au ratissement méticuleux (MALÈGUE, Augustin, t. 2, 1933, p. 139).
Prononc. et Orth.:[]. V. ratisser. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. a) 1765 « action de ratisser les allées » (Encyclop.); b) artill. 1932 tir de ratissage (Lar. 20e); c) domaine milit. 1952 opération de ratissage au nord de Saigon (titre du Figaro du 19-20 janv., p. 9, col. 2). Dér. de ratisser; suff. -age.
ratissage [ʀatisaʒ] n. m.
ÉTYM. Mil. XVIe; de ratisser.
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1 Action de ratisser (1., vx, ou 2.). || Le ratissage d'une allée, d'un jardin.
2 (XXe). Milit. Action de ratisser (3.). || Opération de ratissage. ⇒ aussi Quadrillage. — (Mil. XXe). Fouille méthodique d'un lieu, opérée par la police.
1 Les opérations de police, les ratissages, les condamnations à mort, les camps de concentration.
R. Barthes, Mythologies, p. 140.
♦ Par analogie :
2 À dix, ils battent une bande de terrain d'au moins un kilomètre de large et cela sur une profondeur illimitée ! Un ratissage, un véritable ratissage, il n'y a pas d'autre mot !
Pierre Gascar, les Bêtes, p. 200.
Encyclopédie Universelle. 2012.