raviver [ ravive ] v. tr. <conjug. : 1>
1 ♦ Rendre plus vif, plus actif, ramener à sa vigueur première. Le vent ravive le feu, la flamme. ⇒ ranimer. Produit qui ravive les couleurs. ⇒ aviver. — Pronom. Foyer d'incendie qui se ravive sous l'effet du mistral.
2 ♦ Fig. Ranimer, faire revivre. Évocation qui ravive un vieux souvenir, une douleur ancienne, la colère de qqn. ⇒ ranimer, réveiller. — Pronom. « L'inquiétude d'avoir laissé son père si souffrant s'était ravivée » (Martin du Gard).
3 ♦ (1765) Techn. Nettoyer, décaper (le métal qu'on veut souder ou dorer).
♢ (1798) Chir. Raviver une plaie, la mettre à vif pour favoriser la cicatrisation. ⇒ aviver.
⊗ CONTR. Atténuer, effacer, endormir, estomper, éteindre.
● raviver verbe transitif (de aviver) Rendre un feu plus vif, lui redonner de la force : Le vent a ravivé les incendies de forêt. Redonner de l'éclat à une couleur, à une chose colorée : Un air froid qui ravive le teint. Faire revivre un sentiment, une sensation : Nouvelle qui ravive les espoirs. Effectuer un ravivage. ● raviver (synonymes) verbe transitif (de aviver) Rendre un feu plus vif, lui redonner de la force
Synonymes :
- ranimer
Contraires :
- éteindre
Redonner de l'éclat à une couleur, à une chose colorée
Synonymes :
- aviver
- rafraîchir
Contraires :
- atténuer
- décolorer
- faner
- flétrir
Faire revivre un sentiment, une sensation
Synonymes :
- réveiller
Contraires :
- estomper
- étouffer
raviver
v. tr.
d1./d Rendre plus vif. Raviver le feu.
|| Raviver les couleurs, leur rendre leur premier éclat.
d2./d TECH Décaper (un objet à dorer ou à souder).
d3./d CHIR Raviver une plaie, l'exciser pour accélérer la cicatrisation.
d4./d Fig. Ranimer, faire revivre. Raviver une douleur. Raviver un souvenir.
⇒RAVIVER, verbe trans.
A. — 1. Rendre plus vif, plus actif; redonner de la vigueur à. Je jetai dans le foyer quelques poignées d'épis de maïs, les pédoncules secs comme de l'amadou, ce que nous appelons « les charbons blancs » (...) pour raviver le feu (PESQUIDOUX, Livre raison, 1932, p. 86). Empl. pronom. passif. Il revint (...), prit une brassée de bois mort et la jeta dans le brasier à demi éteint, dont les flammes se ravivèrent (VERNE, Enf. cap. Grant, t. 3, 1868, p. 150).
2. a) Ramener à son éclat premier. Raviver des couleurs, des vieilles peintures. Les tableaux ravivant leurs nuances éteintes, Aux reflets du foyer prenaient d'étranges teintes (GAUTIER, Comédie mort, 1838, p. 19).
b) Redonner de la fraîcheur à. Elle s'était approchée de sa toilette pour raviver l'éclat de ses lèvres et de ses joues (GIDE, Faux-monn., 1925, p. 1164).
3. CHIR. Mettre à vif. Raviver une plaie. Toucher la plaie avec un peu de teinture d'iode après avoir ravivé les bords de la plaie (GARCIN, Guide vétér., 1944, p. 44).
B. — Au fig.
1. Faire revivre, ranimer. Raviver une douleur ancienne; raviver un vieux souvenir. Cette nouvelle a ravivé ses espérances (Ac.). Empl. pronom. passif. Les souvenirs d'enfance se ravivent quand on a atteint la moitié de la vie (NERVAL, Filles feu, Angélique, 1854, p. 537). L'attitude des Verdurin envers lui n'était déjà plus qu'un souvenir un peu éloigné que des colères plus immédiates empêchèrent de se raviver (PROUST, Prisonn., 1922, p. 324). Empl. pronom. réciproque. Cette vie toute passionnée et idéale, où l'amour et la poésie se confondent, s'exaltent et se ravivent l'une de l'autre (FLAUB., 1re Éduc. sent., 1845, p. 22).
2. Redonner de l'énergie, réconforter. Environ toutes les trois ou quatre semaines, nous recevions un gros paquet de journaux d'Europe: c'était un coup de fouet qui nous ravivait et nous agitait fort durant quelques jours (LAS CASES, Mémor. Ste-Hélène, t. 1, 1823, p. 303).
Prononc. et Orth.:[], (il) ravive [-i:v]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1175 « ranimer, rendre plus actif (un sentiment) » (BENOIT, Ducs de Normandie, 37420 ds T.-L.); 2. 1er quart XIIIe s. « ramener à son intensité première » (RECLUS DE MOLLIENS, Charité, 189, 8 ds T.-L.); 3. 1762 « rendre plus vif une couleur » (Ac.); 4. 1765 « découper un métal pour le rendre plus propre à la dorure, à la soudure » (Encyclop.); 5. 1798 méd. (Ac.). Dér. de aviver; élém. formant re-. Fréq. abs. littér.:343. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 461, b) 729; XXe s.: a) 480, b) 381.
DÉR. 1. Ravivage, subst. masc., métall. Opération qui consiste à décaper une surface de métal avant de la dorer ou d'effectuer une soudure. Les premières opérations sont les mêmes que pour la dorure au mercure; le ravivage, qui précède immédiatement la dorure, a pour but de rendre les surfaces plus neuves (WURTZ, Dict. chim., t. 2, vol. 1, 1873, p. 628). — []. — 1re attest. 1873 id.; de raviver, suff. -age. 2. Ravivement, subst. masc., littér. [Corresp. à raviver B] Action de raviver. Ravivement du passé. C'est la bonne mère Asie, dédaignée de son rude fils, qui lui a donné les choses où paraît l'essence du globe. Avec le cheval arabe et le rossignol, elle lui a donné le café, le sucre et la soie, les ravivements de l'existence et la vraie parure d'amour (MICHELET, Insecte, 1857, p. 171). Seule vous le savez nos éclats d'aujourd'hui Ne valent pas le quart de l'antique silence. Et les ravivements de notre pâle ennui Ne sont que les témoins d'une morne indolence (PÉGUY, Ève, 1913, p. 778). — []. — 1res attest. 1857 « fait de rendre plus vif » (MICHELET, loc. cit.), spéc. 1865 « action de raviver une plaie » (LITTRÉ-ROBIN); de raviver, suff. -ment1.
BBG. — GOHIN 1903, p. 346. — QUEM. DDL t. 8 (s.v. ravivement).
raviver [ʀavive] v. tr.
ÉTYM. V. 1160, au sens fig. 2; sens 1, fin XIIe; de re-, et aviver.
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1 Rendre plus vif, plus actif, ramener à son intensité, à sa vigueur première. || Raviver le feu, la flamme (→ Pétillement, cit. 1). || Raviver des couleurs. ⇒ Aviver. — Pron. || Le feu se ravivait sous l'action du vent.
1 Des carrières rougeâtres se dessinaient encore çà et là à travers les bois effeuillés, et ravivaient la teinte verdâtre des plaines et des forêts (…)
Nerval, les Filles du feu, « Angélique », X.
2 Fig. Ranimer, faire revivre. || Raviver un vieux souvenir, une douleur ancienne. || Raviver la colère de qqn. ⇒ Ranimer, réveiller (→ Jeter de l'huile sur le feu). || Raviver l'affection, l'amitié. ⇒ Ragaillardir (vx).
2 Répété le matin en chaire, le soir commenté au confessionnal, orné de gloses meurtrières, ce texte de haine et de discorde allait exaspérant les femmes, ravivant les fureurs religieuses (…)
Michelet, Hist. de la Révolution franç., III, VII.
3 Les quatre vents de la Lorraine et le souffle inspirateur qui s'exhale d'un lieu éternellement consacré au divin, ravivent en nous une énergie indéfinissable (…)
M. Barrès, la Colline inspirée, I, III.
♦ (Le compl. désigne une personne). ⇒ Réconforter (→ Estomac, cit. 15). || Se sentir ravivé (→ Injurier, cit. 4).
♦ Pron. || Son espoir, son enthousiasme s'est ravivé. ⇒ Exalter.
4 L'inquiétude d'avoir laissé son père si souffrant s'était ravivée dès qu'il s'était senti sur le chemin du retour, et, pendant des heures, dans la nuit, dans le fracas du train, sa fatigue et son insomnie l'avaient livré sans défense aux pires imaginations.
Martin du Gard, les Thibault, t. IV, p. 143.
3 (1765). Techn. Nettoyer, décaper (le métal qu'on veut souder ou dorer). — (1798). Chir. || Raviver une plaie, la mettre à vif pour favoriser la cicatrisation. ⇒ Aviver.
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CONTR. Adoucir, apaiser, atténuer, attiédir, effacer, endormir, estomper, éteindre, panser.
DÉR. Ravivage, ravivement.
Encyclopédie Universelle. 2012.