réalgar [ realgar ] n. m.
• 1495; reagal mil. XIVe; altér. de l'ar. rehj-al-ghar « poudre de cave; mort-aux-rats »
♦ Alchim., minér. Sulfure naturel d'arsenic (As2S2) de couleur rouge.
● réalgar nom masculin (espagnol rejalgar, de l'arabe rahdj al-rhār, poudre de cave) Sulfure naturel d'arsenic, monoclinique, qui constitue le principal minerai d'arsenic.
réalgar
n. m. MINER Sulfure naturel d'arsenic, de couleur rouge, le principal minerai d'arsenic.
⇒RÉALGAR, subst. masc.
MINÉR. Monosulfure d'arsenic, de formule AsS, généralement associé à l'orpiment dans les roches argileuses ou dolomitiques, cristallisant dans le système monoclinique en prismes, en masses compactes granulaires ou sous forme d'incrustations de couleur jaune orangé, et qui était autrefois utilisé en pyrotechnie comme pigment coloré jaune (d'apr. Encyclop. Sc. Techn. t. 9 1973, p. 384). Vers 750, Geber mit au point la purification des corps par cristallisation (...); il obtint de l'anhydride arsénieux par le grillage du réalgar, et parvint à isoler l'acide azotique (CARON, HUTIN, Alchimistes, 1959, p. 86).
Prononc. et Orth.:[
]. Ac. 1762: réalgal; dep. 1798: réalgar. Étymol. et Hist. Ca 1300 realgar (La Chirurgie de l'abbé Poutrel, éd. Ö Södergård, f ° 41 r ° 10). Empr. à l'ar. 
(ou 
) al-
, même sens (littéral. « poussière de caverne » parce que, d'apr. DOZY cité ds LAMMENS, p. 201, cette matière était tirée des mines d'argent). Le mot est prob. parvenu en fr. par l'intermédiaire de l'esp. rejalgar (XIIIe s. ds COR.) ou du cat. realgar (fin XIIIe s. ds ALC.-MOLL.). Cf. également le lat. médiév. realgar (av. 1250 d'apr. LATHAM), le vénit. realgar (1258 ds PELLEGR. Arab., p. 588) et l'a. prov. realgar (déb. XIVe s. ds Romania t. 40, p. 359). En a. fr. et m. fr., le mot a connu de nombreuses formes, v. notamment FEW t. 19, pp. 144-145 et T.-L., s.v. riagal. D'apr. LAMMENS, pp. 201-202 (repris par J. J. HESS ds Vox rom. 1937, t. 2, pp. 475-476), l'ar. 
al-
serait une erreur de lecture pour 
al-
« poudre des rats » (les lettres ar. f et 
sont de forme très voisine), cette substance étant effectivement utilisée comme mort-aux-rats. Bbg. KIDMAN. Esp. 1969, pp. 218-224.
]. Ac. 1762: réalgal; dep. 1798: réalgar. Étymol. et Hist. Ca 1300 realgar (La Chirurgie de l'abbé Poutrel, éd. Ö Södergård, f ° 41 r ° 10). Empr. à l'ar. (ou ) al-, même sens (littéral. « poussière de caverne » parce que, d'apr. DOZY cité ds LAMMENS, p. 201, cette matière était tirée des mines d'argent). Le mot est prob. parvenu en fr. par l'intermédiaire de l'esp. rejalgar (XIIIe s. ds COR.) ou du cat. realgar (fin XIIIe s. ds ALC.-MOLL.). Cf. également le lat. médiév. realgar (av. 1250 d'apr. LATHAM), le vénit. realgar (1258 ds PELLEGR. Arab., p. 588) et l'a. prov. realgar (déb. XIVe s. ds Romania t. 40, p. 359). En a. fr. et m. fr., le mot a connu de nombreuses formes, v. notamment FEW t. 19, pp. 144-145 et T.-L., s.v. riagal. D'apr. LAMMENS, pp. 201-202 (repris par J. J. HESS ds Vox rom. 1937, t. 2, pp. 475-476), l'ar. al- serait une erreur de lecture pour al- « poudre des rats » (les lettres ar. f et sont de forme très voisine), cette substance étant effectivement utilisée comme mort-aux-rats. Bbg. KIDMAN. Esp. 1969, pp. 218-224.
réalgar [ʀealgaʀ] n. m.
ÉTYM. Fin XVe; riagal, v. 1330; reagal, 1377; altér. de l'arabe rǎhdj ǎl-fār « poudre de cave », « mort-aux-rats ».
➪ tableau Mots français d'origine arabe.
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♦ Alchim. et hist. de la chim. Sulfure naturel d'arsenic (As2S2), de couleur rouge.
Encyclopédie Universelle. 2012.