réceptivité [ resɛptivite ] n. f.
• 1801; de réceptif
♦ Didact. ou littér.
1 ♦ Caractère de ce qui est réceptif. Aptitude à recevoir des impressions. ⇒ sensibilité. Réceptivité d'un organe. « à certains moments [...] nous nous trouvons en état de réceptivité » (Maurois).
2 ♦ (1836) Méd. Aptitude à contracter (une maladie). La fatigue augmente la réceptivité de l'organisme. La réceptivité à certaines maladies varie selon l'individu, l'espèce, la race. « les variations de réceptivité ou de résistance aux germes » (Mondor).
⊗ CONTR. Immunité, résistance.
● réceptivité nom féminin (de réceptif) Qualité de quelqu'un, d'un groupe, qui se montre particulièrement disposé à écouter les autres ou à subir l'influence de quelqu'un, quelque chose : La réceptivité de la Bourse à toute nouvelle défavorable. Aptitude d'un organisme à contracter certaines maladies. Aptitude du cerveau à recevoir certaines stimulations. ● réceptivité (synonymes) nom féminin (de réceptif) Qualité de quelqu'un, d'un groupe, qui se montre particulièrement disposé...
Synonymes :
- sensibilité
Contraires :
- insensibilité
Aptitude d'un organisme à contracter certaines maladies.
Contraires :
- immunité
- résistance
réceptivité
n. f.
d1./d Fait d'être réceptif; caractère de ce qui est réceptif.
|| Aptitude à recevoir et à assimiler les idées d'autrui, et à s'en imprégner.
d2./d MED Disposition à contracter (certaines maladies).
⇒RÉCEPTIVITÉ, subst. fém.
Aptitude, disposition à recevoir des impressions, à subir des influences. Tout ce qui ressemble à la réceptivité passive est étranger à ma nature; et il en résulte que je ne suis pas sujet à être impressionné par la pensée des autres (THIBAUDET, Réflex. litt., 1936, p. 96). Chaque acteur, chaque spectateur a une réceptivité qui lui est propre. Où l'un se distrait, rien de plus, un autre cédera à l'épanchement du songe dans la vie réelle (Hist. spect., 1965, p. 14).
♦ (État de) réceptivité. ,,État dans lequel un être subit plus facilement l'influence d'un agent extérieur`` (LAL. 1968). Synon. état réceptif. Modifier la réceptivité.
— [Avec mention du domaine dans lequel s'exerce cette disposition] Réceptivité musicale. Tout se passe comme si, le champ de la science s'étant rétréci, on pouvait penser gagner du temps, ou si l'on devait considérer la réceptivité mathématique des jeunes cerveaux comme étant en baisse continue (Gds cour. pensée math., 1948, p. 340):
• La technique de la copie, c'est surtout d'avoir du soin et de la patience; c'est d'avoir dans l'esprit de la candeur, de la réceptivité à la nouveauté et, à la fois, la mémoire des textes de la même série...
L'Hist. et ses méth., 1961, p. 477.
— PHILOS., PSYCHOL. Pour Kant, faculté de recevoir des représentations, des impressions sensibles, par opposition à la spontanéité de l'entendement (d'apr. MORF. Philos. 1980).
— MÉD. Disposition plus ou moins grande à contracter des maladies. Réceptivité de qqn (pour qqc.); faible réceptivité; réceptivité considérable, morbide; réceptivité de l'organisme. L'épreuve de Dick fournit réellement l'indice de la réceptivité et de l'immunité vis-à-vis de la scarlatine (TEISSIER, DUVOIR ds Nouv. Traité méd. fasc. 2 1928, p. 102). La fatigue, le surmenage augmentent en général la réceptivité (QUILLET Méd. 1965, p. 193).
♦ État de réceptivité. Tous les sujets en état de réceptivité seront infectés (NOCARD, LECLAINCHE, Mal. microb. animaux, 1896, p. 342).
— P. anal., BOT. La réceptivité des feuilles [de vigne] pour le black-rot n'existe qu'au moment des abaissements de température causes d'une pluie prochaine (BRUNET, Matér. vitic., 1909, p. 42).
♦ En partic. ,,Condition des organes de reproduction femelles d'une fleur qui rend la pollinisation possible`` (MÉTRO 1975). On prélève, sur le cep considéré comme père, la grappe de fleurs la plus opulente aussi, et on vient la secouer au-dessus de la vigne amputée, dont le temps de réceptivité est arrivé (PESQUIDOUX, Livre raison, 1925, p. 86).
REM. Non-réceptivité, subst. fém. La vaccination confère un état de non-réceptivité vis-à-vis d'une maladie donnée (QUILLET Méd. 1965, p. 273).
Prononc. et Orth.:[], [-se-]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. [1801] (Ch. DE VILLERS, Philos. de Kant, p. 347 ds QUEM. DDL t. 22). Dér. de réceptif; suff. -ité; l'angl. receptivity est att. en 1619 au sens gén. et en 1796 à propos de la philos. de Kant (v. NED et NED Suppl.2). Fréq. abs. littér.:69.
réceptivité [ʀesɛptivite] n. f.
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♦ Didactique ou littéraire.
1 Caractère de ce qui est réceptif. Aptitude à recevoir des impressions. ⇒ Sensibilité. || Réceptivité d'un organe (→ Excitation, cit. 13). || Réceptivité des nerveux. || Être en état de réceptivité (→ Démon, cit. 27).
1 Nous accordons que toutes ces sensations adventices peuvent se réduire aux diverses espèces de toucher, en tant que chacun de leurs organes est borné à la pure réceptivité des impressions faites par les corps solides ou fluides immédiatement appliqués sur ces organes (…)
Maine de Biran, Du physique et du moral de l'homme, II, §II.
2 Ce sont, avec son immense savoir et sa réceptivité délicate, les qualités les plus certaines qu'on lui voit (à Paul de Musset)…
Émile Henriot, les Romantiques, p. 182.
2 (1836). Biol., méd. Aptitude à contracter une maladie, à se laisser envahir par l'infection. || La fatigue, la sous-alimentation augmentent la réceptivité de l'organisme. || La réceptivité à certaines maladies fait partie des caractères raciaux. — Par métaphore (→ Maladie, cit. 13).
3 (L'étude de la flacherie) lui avait révélé (à Pasteur) les variations de réceptivité ou de résistance aux germes (…)
Henri Mondor, Pasteur, VII.
3 (Mil. XXe). Qualité d'un récepteur de T. S. F. pouvant capter des ondes de longueurs très diverses et de faible amplitude.
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CONTR. Insensibilité. — Immunité, résistance.
Encyclopédie Universelle. 2012.