recoupe [ rəkup ] n. f.
• 1225 « morceau coupé »; de recouper
1 ♦ Techn. Morceau qui tombe lorsqu'on coupe ou taille une matière. Recoupes de pierre (⇒ éclat) , de métal (⇒ cisaille, rognure) ; d'étoffe (⇒ chute, retaille) .
2 ♦ Agric. Seconde coupe de foin. ⇒ regain.
3 ♦ (1393) Farine grossière de seconde mouture. ⇒ 1. remoulage. Pain de recoupe. Son des recoupes (⇒ recoupette) .
● recoupe nom féminin Spiritueux provenant d'un mélange d'alcool à un degré élevé avec de l'eau simple. Seconde coupe de fourrage. Synonyme de remoulage. Rognures, parcelles excédentaires d'un matériau (notamment précieux) produites par le travail de celui-ci. Dans un bois gravé au canif, seconde coupe, effectuée en biseau à la rencontre d'une première coupe, pour enlever le copeau. ● recoupe (synonymes) nom féminin
Synonymes :
recoupe
n. f.
d1./d AGRIC Seconde coupe de foin dans la même année.
d2./d Morceau qui tombe quand on taille, quand on coupe qqch. Syn. chute.
⇒RECOUPE, subst. fém.
TECHNOLOGIE
A. — Surtout au plur.
1. BÂT., vx. Gravier fait des fragments, des éclats issus des pierres qu'on abat ou qu'on équarrit. Il faudrait mettre de la recoupe dans cette allée (Ac. 1798-1878).
2. COUT. Morceau d'étoffe restant après la taille des vêtements. Synon. chute, retaille. Ce tailleur tire parti des recoupes (Ac. 1878, 1935).
B. — 1. AGRIC. Seconde coupe de trèfle ou de foin qu'on fait en une année. (Dict. XIXe et XXe s.).
2. Farine qu'on tire du son remoulu. Faire du pain de recoupe (Ac.). P. métaph. Un bon petit commissaire de police, accompagné d'un long juge de paix, amenés tous deux par le sieur Marneffe. Son, recoupe et recoupette (BALZAC, Cous. Bette, 1846, p. 263).
C. — GRAV. Seconde incision faite à l'extérieur d'un trait de manière à dégager celui-ci (d'apr. BÉG. Estampe 1977).
D. — INDUSTR. DU BOIS. Coupe perpendiculaire à un premier sciage effectué suivant la longueur de la grume. De nouveaux perfectionnements ont été apportés au sciage et aux recoupes par l'emploi de machines-outils à disques de carborundum puis à disques diamantés (LAMBERTIE, Industr. pierre et marbre, 1962, p. 69).
E. — MINES. Galerie secondaire creusée à partir de la galerie de base. Lorsqu'on vient d'ouvrir une nouvelle recoupe, on a soin de boucher la précédente par des murs bien jointoyés (HATON DE LA GOUPILLIÈRE, Exploitation mines, t. 2, 1905, p. 27). Des recoupes équidistantes poussées jusqu'à la veine (J. CAHEN, BRUET, Carrières, 1926, pp. 258-259).
F. — Eau-de-vie provenant d'un mélange d'alcool de degré élevé avec de l'eau simple. (Dict. XIXe et XXe s.).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) 1384 [éd. 1541] « fragment de laine qui tombe lors de la tonte des moutons » (JEHAN DE BRIE, Bon Berger, éd. P. Lacroix, p. 79); 1387 recoppe d'argent « menus fragments d'argent » (Arch. Nord, B 10329, f ° 32 ds IGLF); b) 1676 « fragment qui tombe des pierres qu'on taille » (FÉLIBIEN); 2. ca 1393 « deuxième farine tirée du son séparé du gruau » (Ménagier de Paris, éd. G. E. Brereton et J. M. Ferrier, p. 173); 3. 1832 « seconde coupe que l'on fait de l'herbe d'un pré dans la même saison » (RAYMOND). Déverbal de recouper.
DÉR. Recoupette, subst. fém. Farine tirée du son des recoupes. V. supra ex. de Balzac. Les amidonniers l'obtiennent (l'amidon) des blés et orges (...) ou des recoupettes (DORVAULT, Officine, 1844, p. 49). — []. Att. ds Ac. dep. 1762. — 1re attest. 1723 (SAVARY); dimin. de recoupe, suff. -ette.
recoupe [ʀ(ə)kup] n. f.
ÉTYM. 1379; « morceau coupé », 1225; subst. verb. de recouper.
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♦ Technique.
1 Morceau qui tombe lorsqu'on coupe ou taille une matière. || Recoupes de pierre (⇒ Éclat), de métal (⇒ Rognure). — Cout. || Recoupes d'étoffe. ⇒ Chute, retaille.
2 (1832). Seconde coupe de foin. ⇒ Regain.
3 (XVIe; recoppe, 1398). Farine grossière qu'on tire du son remis au moulin (seconde mouture). || Pain de recoupe. || Son des recoupes (⇒ Recoupette).
4 (1869). Eau-de-vie issue d'un mélange d'alcool à un degré élevé avec de l'eau simple.
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DÉR. Recoupette.
Encyclopédie Universelle. 2012.