récrier (se) [ rekrije ] v. pron. <conjug. : 7>
1 ♦ (1835) Chasse Se dit des chiens quand ils donnent de la voix en relançant l'animal qui les a mis en défaut.
2 ♦ (1672 ) Littér. S'exclamer sous l'effet d'une vive émotion (plutôt en mauvaise part). « il ne faut point se récrier contre la chimère de ma supposition » (Rousseau). ⇒ s'indigner. — Absolt, Cour. À ces mots, ils se sont récriés. ⇒ protester.
récrier (se)
v. Pron. Litt. Pousser une vive exclamation sous l'effet de l'étonnement, de la surprise, de l'indignation, etc. Se récrier d'admiration, de joie.
récrier (se) [ʀekʀije] v. pron.
ÉTYM. XIIe, se rescrier « redoubler de cris », spécialisé ensuite comme terme de vénerie; de re-, et écrier.
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1 (1835). Vén. Se dit des chiens quand ils redoublent de voix en relançant l'animal qui les a mis en défaut.
2 (1663). Littér. Pousser une exclamation, un cri à propos d'une chose qui surprend, qui indigne, etc. ⇒ Exclamer (s'). || Se récrier d'admiration (→ Grandeur, cit. 31). || Se récrier contre qqch. : s'indigner. ⇒ Protester, réclamer (→ Brûler, cit. 56). || Se récrier à, sur qqch. (→ Nouveau-né, cit. 3; préface, cit. 3). — Vx. || Se récrier que… || Il n'y a pas de quoi se récrier. — REM. Aux temps composés, l'accord se fait avec le sujet. || Ils se sont récriés.
1 Au reste, il ne faut point se récrier contre la chimère de ma supposition; je ne la donne que pour telle, et ne veux que rendre sensibles du plus au moins ses suites inévitables.
Rousseau, Lettre à d'Alembert.
2 La demande étant portée à deux cents louis, je me récriai sur la somme autant que sur la dure nécessité de payer des audiences.
Beaumarchais, Mémoires… dans l'affaire Goëzman, p. 8.
3 Huit jours après son mariage, Camille déclara nettement à sa mère qu'il entendait quitter Vernon et aller vivre à Paris. Madame Raquin se récria : elle avait arrangé son existence, elle ne voulait point y changer un seul événement.
Zola, Thérèse Raquin, III.
Encyclopédie Universelle. 2012.