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renoncule

renoncule [ rənɔ̃kyl ] n. f.
• 1660; ranuncule 1549; lat. ranunculus « petite grenouille », nom donné à la renoncule aquatique
Plante (renonculacées) herbacée, à variétés vivaces, aquatiques ou terrestres. Renoncule des marais. grenouillette. Renoncule terrestre, à fleurs jaune d'or. ⇒ bouton-d'or. Renoncule des Alpes, à fleurs blanches. ⇒ bouton-d'argent. Renoncule des fleuristes.
Fausse renoncule : ficaire.

renoncule nom féminin (latin ranunculus, petite grenouille) Herbe (renonculacée) vivace, vénéneuse, des prés et des bois, aux fleurs jaunes, blanches ou rouges, aux fruits munis d'un bec crochu, telle que le bouton d'or.

renoncule
n. f. Plante herbacée à fleurs jaunes ou blanches (Fam. renonculacées) des régions tempérées et froides.

⇒RENONCULE, subst. fém.
BOT. Plante type de la famille des Renonculacées, caractérisée par des racines en griffes, des feuilles très découpées, une corolle jaune ou blanche, et représentée dans l'hémisphère nord par de nombreuses variétés terrestres ou aquatiques, souvent toxiques, parfois utilisées comme plantes médicinales ou ornementales. Par le chemin de gazon nouveau, de renoncules écloses en or (ADAM, Enf. Aust., 1902, p. 102). Les 5 sépales, les 5 pétales, les nombreuses étamines et les nombreux carpelles d'une fleur de Renoncule sont tous libres (Bot., 1960, p. 950 [Encyclop. de la Pléiade]). V. agonisant ex. 10, avril ex. 2.
P. anal. Le soleil abaissé du soir, Jaune et luisante renoncule (NOAILLES, Éblouiss., 1907, p. 273). [Les grenouilles] parsemaient la mare d'une floraison nouvelle; leurs pupilles cerclées d'or semblaient de jumelles renoncules, petites et dures, avec un vif cœur noir (GENEVOIX, Boîte à pêche, 1926, p. 180).
En partic. Renoncule âcre. Renoncule des prés, à fleurs jaune d'or. Synon. pop. bassin d'or, bassinet, bouton d'or (v. Bot., 1960, p. 903, 964, 968 [Encyclop. de la Pléiade]). Renoncule aquatique. Renoncule à feuilles flottantes en lobes arrondis et à feuilles submergées en fines lanières, à fleurs blanches. La renoncule aquatique, parure de nos étangs et de nos fossés, se nomme vulgairement « grenouillette » (L. GUYOT, P. GIBASSIER, Les Noms des fleurs, 1968, p. 25). Renoncule bulbeuse. Renoncule des prés, à racines renflées, à fleurs jaune d'or. Synon. pop. bassinet, grenouillette (v. Bot., 1960, p. 1305 [Encyclop. de la Pléiade]). Renoncule flottante. Renoncule des eaux courantes, à feuilles submergées, finement ramifiées, à fleurs blanches. La tristesse de ces étangs, couverts de renoncules flottantes (A. FRANCE, Vie littér., 1891, p. 153). Renoncule rampante. Renoncule des champs et des prés, à tige munie de stolons, à fleurs jaune d'or. Synon. pop. bassinet. La Renoncule rampante, munie à la base de stolons vigoureux, qui forme de véritables tapis dans les champs et les jardins en sol humide (R. BLAIS, Flore prat., 1976 [1945], p. 169). Renoncule scélérate. Renoncule des lieux humides, à nombreuses petites fleurs jaune pâle, et dont l'ingestion est réputée provoquer le rire sardonique. Pour mon dernier tableau de La Faustin le mâchonnement de la renoncule scélérate, qui peut faire accepter à la rigueur l'agonie sardonique (GONCOURT, Journal, 1893, p. 457). Renoncule à feuilles d'aconit. Renoncule des montagnes européennes, à fleurs blanches. Synon. pop. bouton d'argent. Elle croît dans les Hautes-Alpes, sur le bord des eaux, c'est la renoncule à feuilles d'aconit (HOEFER 1850). Renoncule des Alpes. Petite renoncule des montagnes européennes, à fleurs blanches solitaires. La renoncule des Alpes est particulièrement hydrophile (...). On la rencontre (...) à proximité de névés et sur des alpages frais (...). L'homéopathie recommande son essence dans les cas de névralgie, de pleurésie et de rhumatisme (E. WENDELBERGER, Fleurs des Alpes, trad. par T. Althaus, 1977, p. 52). Renoncule des bois (vx). Synon. anémone des bois. (Dict. XIXe s. et Lar. 20e). Renoncule des fleuristes/des jardins, renoncule asiatique. Renoncule à grandes fleurs solitaires, aux coloris divers, cultivée comme ornementale. Les espèces cultivées [de renoncules] ont des fleurs doubles ou semi-doubles, en forme de coupe, et de couleur jaune, orange, rouge ou violet bleuâtre. L'espèce la plus utilisée est la renoncule des fleuristes (Lar. agric. 1981). Renoncule des glaciers. Renoncule des régions froides, à fleurs blanches et roses. Voir ROUCH, Régions polaires, 1927, p. 175.
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1549 ranuncule (J. MEIGNAN, Hist. des plantes, LXXXVII ds GDF. Compl.). Empr. au lat. ranuncula, prop. « petite grenouille » (bot. chez PLINE, v. ANDRÉ Bot.; en gr. chez DIOSCORIDE). Ce nom vient de ce que la plupart des espèces de ce genre habitent les lieux marécageux (v. ROLL. Flore t. 1, p. 39). Fréq. abs. littér.:47.
DÉR. Renonculacée, subst. fém., bot. a) Au plur. Famille de plantes dicotylédones, généralement herbacées, à feuilles alternes, à fleurs hermaphrodites, régulières, à trois ou cinq sépales, à cinq pétales, à étamines nombreuses, à fruits en akène, follicule ou baie. Les Renonculacées sont répandues dans les régions tempérées et froides de l'hémisphère Nord. Un grand nombre sont cultivées (...): Clématites, Aconits, Ancolies, Dauphinelles, Pivoines, Hellébores, etc. (Bot., 1960, p. 971 [Encyclop. de la Pléiade]). b) Au sing. Plante de cette famille. V. populage ex. de L. Guyot. []. Att. ds Ac. dep. 1878. 1re attest. 1798 (N. JOLYCLERC, Système sexuel des végétaux); de renoncule, suff. -acées.

renoncule [ʀənɔ̃kyl] n. f.
ÉTYM. 1660; ranuncule, 1549; lat. ranunculus « petite grenouille », nom donné à la renoncule aquatique.
Plante dicotylédone (Renonculacées; genre Ranunculus) herbacée, à espèces vivaces, aquatiques ou terrestres. || Renoncule aquatique, des marais. Douve, grenouillette. || Renoncule terrestre, renoncule des champs, à fleurs jaune d'or. Bassinet, bouton d'or (renoncule âcre). || Renoncule à feuilles d'aconit, renoncule des Alpes, à fleurs d'un beau blanc. Bouton d'argent. || Renoncule des fleuristes, renoncule pivoine, à fleurs durables et décoratives. || Une variété de renoncule est appelée « pied de corbin ».
1 Les traînées jaunes de renoncules décelaient de secrètes eaux à travers les prairies crépitantes.
F. Mauriac, le Fleuve de feu, p. 71.
2 Sur nos prairies mal soignées la renoncule sauvage, dite bouton d'or, règne, coule en rivière, stagne en nappes (…)
Colette, l'Étoile Vesper, p. 21.
3 Approchez-vous, cher Monsieur, et regardez dans l'eau ces plantes aux feuilles très allongées, parfois transformées en organes filiformes submergés. Ce sont la renoncule flottante, la renoncule hétérophile, la renoncule aquatique, les nénuphars (…)
A. Billy, Sur les bords de la Veule, p. 179.
Fausse renoncule. Ficaire.
DÉR. Renonculacées.

Encyclopédie Universelle. 2012.