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rentrant

rentrant, ante [ rɑ̃trɑ̃, ɑ̃t ] adj. et n. m.
• 1652; de rentrer
1Géom. Secteur angulaire rentrant, ou abusivt angle rentrant (opposé à saillant) : secteur angulaire supérieur à 180o.
Surface rentrante, qui forme un creux, une concavité accentuée, se replie sur elle-même.
2Qui peut être rentré. Train d'atterrissage rentrant, escamotable. Couteau à lame rentrante.
3 N. m. (1834) Joueur qui prend la place d'un perdant.

rentrant nom masculin Joueur qui prend la place d'un autre joueur au cours d'une partie. Angle rentrant d'une fortification. ● rentrant, rentrante adjectif Secteur angulaire rentrant ou rentrant (nom masculin), secteur angulaire ayant une mesure en degrés comprise entre 180 et 360. ● rentrant, rentrante (expressions) adjectif Secteur angulaire rentrant ou rentrant (nom masculin), secteur angulaire ayant une mesure en degrés comprise entre 180 et 360.

rentrant, ante
adj. GEOM Angle rentrant, dont le sommet est tourné vers l'intérieur d'une figure. Ant. saillant.

⇒RENTRANT, -ANTE, part. prés., adj. et subst.
I. — Part. prés. de rentrer.
II. — Adjectif
A. — GÉOM. Secteur angulaire rentrant. Secteur non convexe. (Ds BOUVIER-GEORGE Math. 1979). Angle rentrant. Courbe rentrante. Courbe qui revient sur elle-même et se ferme. Le cercle et l'ellipse sont des courbes rentrantes (JOSSIER 1881).
B. — Qui s'incurve vers l'intérieur, qui est en creux par rapport à la masse d'ensemble d'un corps, d'un volume. Arc rentrant; surface rentrante. Pour rendre sensible la teinte de la divinité, l'artiste grec a diminué la saillie de tous les muscles et de toutes les petites parties. Il a passé avec une douceur extrême des saillies aux parties rentrantes (STENDHAL, Hist. peint. Ital., t. 2, 1817, p. 248).
C. — [En parlant d'une pièce d'un mécanisme] Qui se loge dans le corps de l'objet. Augustin le retourna [le stylographe], fit jouer le mécanisme de la plume rentrante (MALÈGUE, Augustin, t. 1, 1933, p. 351).
III. A. — Substantif
1. Personne qui prend la place de quelqu'un d'autre dans une partie. Il était si peu joueur, qu'il regardait sa botte quand en compagnie on demandait un rentrant (BALZAC, Méd. camp., 1833, p. 5).
2. Élève qui revient dans un établissement à la rentrée (p. oppos. à nouveau). (Dict. XIXe et XXe s.).
B. — Subst. masc. Partie qui forme un creux (dans un mur, une masse). Anton. saillant. Dans cette pièce comme dans l'autre, les deux fenêtres, en leurs rentrants, forment de petits cabinets d'exposition en pleine lumière. L'un est tout rempli d'aquarelles de mon frère exécutées en 1849, 1850, 1851 (GONCOURT, Journal, 1894, p. 691). La montagne y forme de vastes replis tout en éperons et rentrants couverts de sapins pressés comme les épis d'une gerbe (POURRAT, Gaspard, 1925, p. 113).
Littér. Creux, courbure. [Le regard de Coriolis] allait à ce bas du ventre où il y avait de la convexité d'une coquille et du rentrant d'une vague (GONCOURT, Man. Salomon, 1867, p. 185).
Prononc. et Orth.:[], fém. [-]. Ac. 1762-1878 (masc.); 1935 (masc. et fém.). Fréq. abs. littér.:1 553. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 2 093, b) 3 048; XXe s.: a) 2 162, b) 1 884.

rentrant, ante [ʀɑ̃tʀɑ̃, ɑ̃t] adj. et n.
ÉTYM. 1652; de 1. rentrer.
A Adj.
1 Géom. || Angle rentrant, dont le sommet est à l'intérieur de la figure dont il fait partie (opposé à saillant). Par ext. Angle supérieur à 180°.
Hist. nat. Techn. || Surface rentrante, qui forme un creux, une concavité accentuée, se replie sur elle-même.
1 Le doux murmure d'une ville de province à demi cachée dans l'arc rentrant de la rivière (…)
Balzac, le Curé de village, Pl., t. VIII, p. 595.
2 Qui peut être rentré. || Train d'atterrissage rentrant, escamotable.
3 Vén. Qui entre (dans une enceinte : bois, forêt). || Voie rentrante.
2 Il est (un cerf) rentrant à la grande allée, expliqua le second piqueux, sortant au Rond-du-Seigneur, rentrant encore dans l'enceinte de gauche, où il fait sa reposée.
M. Druon, la Chute des corps, II, IX, p. 174.
B N.
1 (1834). Joueur qui prend la place d'un perdant.
3 On demande un rentrant à la bouillotte.
E. Labiche, Un gros mot, 13.
Élève qui rentre, revient après une période d'interruption (vacances). || Les rentrants et les nouveaux.
2 N. m. (1875). Partie, élément qui « rentre », forme une concavité.
4 (…) une « ligne » qui, pour suivre le contour de la femme, avait abandonné les chemins accidentés, les rentrants et les sortants factices (…)
Proust, À l'ombre des jeunes filles en fleurs, Pl., t. I, p. 618.
CONTR. Saillant.

Encyclopédie Universelle. 2012.