répit [ repi ] n. m.
• 1530; respit « proverbe, sentence » XIIe; lat. respectum « regard en arrière », fig. « égard » (→ respect), puis « délai »
♦ Arrêt d'une chose pénible; temps pendant lequel on cesse d'être menacé ou accablé par elle. Accorder un répit à ses débiteurs. ⇒ délai, sursis. Répit dans le travail (⇒ détente, pause, relâche, repos) , la douleur, la peine (⇒ interruption, rémission) . « Le bonheur c'est le répit dans l'inquiétude » (Maurois). Je n'ai pas un instant de répit. — Loc. (1155) SANS RÉPIT :sans arrêt, sans cesse. ⇒ continuellement. « Cette petite guerre qui harcelait sans répit les soldats » (Mac Orlan)(cf. Sans trêve).
● répit nom masculin (latin respectus, de respicere, regarder en arrière) Arrêt momentané, suspension de quelque chose de pénible, d'une souffrance : Ses crises ne lui laissent aucun répit. Repos, interruption dans une occupation absorbante ou contraignante : Se donner un instant de répit. ● répit (expressions) nom masculin (latin respectus, de respicere, regarder en arrière) Sans répit, sans arrêt, sans cesse : Travailler sans répit. ● répit (synonymes) nom masculin (latin respectus, de respicere, regarder en arrière) Arrêt momentané, suspension de quelque chose de pénible, d'une souffrance
Synonymes :
- sursis
Repos, interruption dans une occupation absorbante ou contraignante
Synonymes :
- halte
- pause
- relâche
- rémission
- repos
- trêve
répit
n. m. Arrêt de qqch de pénible; détente, repos. S'accorder un moment de répit.
— Sans répit: sans arrêt, sans relâche. Travailler sans répit.
⇒RÉPIT, subst. masc.
A. — DR. ANC. ,,Droit, délai accordé aux débiteurs de bonne foi`` (BACH.-DEZ. 1882). Lettres de répit, ou p. ell., répit. Lettres par lesquelles le roi accordait à un débiteur un délai pour payer ce qu'il devait, une surséance des poursuites de ses créanciers. On fit casser ses lettres de répit, son répit (Ac. 1798-1878).
— Au fig., p. iron. [À propos d'une pers. qui est relevée d'une grave maladie] Il a obtenu des lettres de répit, il vivra longtemps (HAUTEL t. 2 1808).
B. — Arrêt momentané d'une action, d'une contrainte, d'une tension, d'une souffrance physique ou morale. Synon. interruption, pause, relâche, trêve. Répit de la pluie, de la souffrance; répit entre les crises. L'étourdissement de l'orage allait croissant (...). Nul répit, pas d'interruption, pas de trêve, pas de reprise d'haleine (HUGO, Travaill. mer, 1866, p. 354). Voici donc le dernier répit de Pascal: comme si la Grâce laissait reposer un peu de temps, avant l'hallali, le pauvre être humain (MAURIAC, Pascal et sa sœur, 1931, p. 206).
♦ Sans répit. Sans arrêt, continuellement. Synon. sans cesse, sans trêve. Se dévouer, travailler sans répit; être bombardé sans répit; l'eau ruisselle sans répit. À ces compagnons, qui (...) ont sans répit prodigué leur dévouement (DE GAULLE, Mém. guerre, 1959, p. 162).
C. — Temps de repos, de détente. Synon. halte, pause. Répit salutaire; répit de x jours; année, instant, jour, moment, semaine, temps de répit. Cet apaisement qui tombe de mon âme n'est-il pas un répit qui m'est accordé avant de nouveaux orages? (BOSCO, Mas Théot., 1945, p. 341). Vers la fin de l'après-midi, il entra dans une petite église (...). Il espérait pourtant que là, dans la pénombre et le silence, il trouverait sinon la paix, du moins un répit (...) et en effet il y eut une halte, une brisure soudaine. Quelque chose lâchait prise (GREEN, Chaque homme, 1960, p. 220).
♦ Se donner répit. S'accorder une détente. Je rêvai, presque par dépit, de m'abandonner à moi-même, de relâcher ma volonté, de me donner répit et loisir (GIDE, Journal, Feuillets, 1896, p. 104).
Prononc. et Orth.:[]. Ac. 1694, 1718: respit; dep. 1740: répit. Étymol. et Hist. 1. 1119 respit « proverbe, sentence » (PHILIPPE DE THAON, Comput, 164 ds T.-L.); 2. a) 1155 « relâche, délai » (WACE, Brut, éd. I. Arnold, 6440); 1160-74 sanz respit (ID., Rou, éd. A. J. Holden, I, 333); b) 1495 lettres de répit (Coutumier gén., éd. C. A. Bourdot de Richebourg, I, 99). Du lat. respectus « action de regarder en arrière », « égard, considération », « recours, refuge », puis en lat. parlé « délai, répit ». Fréq. abs. littér.:491. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 204, b) 531; XXe s.: a) 819, b) 1 135.
répit [ʀepi] n. m.
ÉTYM. 1530; respit « proverbe, sentence », mil. XIIe; du lat. respectum « regard en arrière », fig., « égard » (→ Respect); puis « recours, délai, répit ».
REM. Au XVIIe, le mot est considéré comme familier ou bas (langage de la chicane). Cf. Brunot, H. L. F., t. VI.
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♦ Arrêt d'une chose pénible; temps pendant lequel on cesse d'être menacé ou accablé par elle. || Accorder un répit à ses débiteurs. ⇒ Délai, sursis. || Lettres de répit, accordées par le roi à un débiteur, et suspendant les poursuites des créanciers. — Répit dans le travail (⇒ Détente, halte, pause, relâche, repos), la douleur, la peine (⇒ Cessation, interruption, trêve). || Répit entre des crises. ⇒ Intervalle (→ Interner, cit. 2). || Moment de répit dans de mauvaises relations. ⇒ Éclaircie (fig.). || Court répit. — Pas un instant de répit (→ Chaîne, cit. 12); nul répit (→ Diversion, cit. 4).
0 (…) le bonheur n'est jamais immobile — avait dit Solange; — le bonheur c'est le répit dans l'inquiétude.
A. Maurois, Climats, II, XI.
♦ ☑ (V. 1155). Sans répit : sans arrêt, sans cesse. ⇒ Trêve (sans). || Cette petite guerre (cit. 42) qui harcelait sans répit les soldats. || Les obus se suivaient sans répit (→ Pilonnage, cit.). — (En parlant d'une chose qui n'est ni menaçante ni pénible). || Les hélices des ventilateurs bourdonnaient sans répit (→ Balancer, cit. 6). ⇒ Continuellement.
Encyclopédie Universelle. 2012.