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retraverser

retraverser [ r(ə)travɛrse ] v. tr. <conjug. : 1>
• 1547 ; de re- et traverser
Traverser de nouveau; traverser en revenant. On a retraversé la Manche par meilleur temps.

retraverser verbe transitif Traverser de nouveau.

retraverser
v. tr. Traverser de nouveau; traverser en sens inverse.

⇒RETRAVERSER, verbe trans.
Traverser de nouveau un lieu, repasser dans un lieu. [L'homme] traversa et retraversa la rue fréquemment, sans but apparent (BAUDEL., Nouv. Hist. extr., 1857, p. 96). Le gouverneur Lamblin nous propose une tournée en auto, de deux semaines. La région très cultivée, que nous nous proposons de retraverser plus tard à pied, il souhaite que nous la voyions avant la récolte (GIDE, Voy. Congo, 1927, p. 717).
Au fig. Repasser par un état, revivre quelque chose. En regardant le feu, (...) le passé renaît comme si c'était d'hier. On ne sait plus où l'on est; le rêve vous emporte; on retraverse son existence entière. Et souvent, j'ai l'illusion d'être fillette (MAUPASS., Contes et nouv., t. 2, Vieux objets, 1882, p. 1222). Elle avait tant souffert, pendant ces quelques mois, qu'elle ne voulait plus s'abandonner à un bonheur d'un instant, pour retraverser ensuite les mêmes souffrances (GYP, Passionn., 1891, p. 230).
Au passif. [L'agent désigne une sensation, un sentiment] Il priait mécaniquement, sans savoir ce qu'il marmottait, pensant toujours à cette confession, repris d'alarmes, retraversé de transes (HUYSMANS, En route, t. 2, 1895, p. 88).
Prononc. et Orth.:[], (il) retraverse [-]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1547 [éd.] (AMYOT, Hist. aethiopique, V, f ° 69 v °). Formé de re- et de traverser. Fréq. abs. littér.:94. Bbg. DARM. 1877, p. 142.

retraverser [ʀ(ə)tʀavɛʀse] v. tr.
ÉTYM. 1866, in Littré; de re-, et traverser.
Traverser de nouveau; traverser en revenant, dans l'autre sens.
1 Il y a quatre ans, je me souviens, je passai la fin d'un jour dans cette petite ville que je retraverse à présent (…) Je suis la même route et je reconnais tout.
Gide, les Nourritures terrestres, p. 109.
2 Tout de même c'était bien bon quand, commençant à avoir froid, à avoir faim, on retraversait le village et qu'on apercevait derrière les arbres du parc les lampes dans le salon et dans la salle à manger.
Proust, Jean Santeuil, Pl., p. 508.

Encyclopédie Universelle. 2012.