riposter [ ripɔste ] v. intr. <conjug. : 1>
• 1650; de riposte
1 ♦ Adresser, faire une riposte. ⇒ répondre. Riposter du tac au tac. « Julien les reprenait avec douceur et ils ripostaient par des injures » (Flaubert). Trans. Il riposta qu'il n'en savait rien. ⇒ répliquer, rétorquer. — (En incise) « Jamais », riposta-t-elle.
2 ♦ Répondre par une attaque (à une attaque). ⇒ contre-attaquer, se défendre. « Les mitrailleuses boches se mirent à bégayer. Warburton, enchanté, riposta à coups de grenades » (Maurois). Il faut riposter.
● riposter verbe transitif indirect (de riposte) Rendre avec vivacité à un adversaire la contrepartie d'une attaque : Riposter à une agression par des mesures adéquates. Répondre à une parole par une brutale repartie : Il riposta par des injures aux reproches qui lui étaient faits. En escrime, effectuer une riposte. ● riposter (synonymes) verbe transitif indirect (de riposte) Rendre avec vivacité à un adversaire la contrepartie d'une attaque
Synonymes :
- payer de retour
- rendre la pareille
Répondre à une parole par une brutale repartie
Synonymes :
- répartir
- répliquer
● riposter
verbe transitif
Répondre quelque chose à quelqu'un avec vivacité : Il lui riposta qu'il était un imbécile.
riposter
v. intr.
d1./d Répondre avec vivacité à un contradicteur, un railleur.
d2./d SPORT Porter une riposte, en escrime.
d3./d Contre-attaquer.
⇒RIPOSTER, verbe
A. — Empl. intrans. Répondre vivement et immédiatement par des paroles ou par des actes à une attaque verbale ou physique. Elles commencèrent [les batteries] un feu très vif sur l'ennemi, qui riposta énergiquement (MÉRIMÉE, Mosaïque, 1833, p. 39). J'étais maintenant en guerre avec les gosses de la Calade qui n'avaient pas été longs à me repérer sur mon mur, eux, me bombardant avec des trognons de choux, des tomates pourries et toutes sortes d'ordures, les filles étant les plus acharnées et déterrant des pierres, et, moi, ripostant avec les tessons de bouteilles que j'arrachais de la crête du vieux mur et à coups de fronde (CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 151).
— ESCR. ,,Exécuter une riposte`` (PETIOT 1982). Le major, retrouvant son poignet d'autrefois, eut une terrible parade de quinte; et, s'il avait riposté, le capitaine était percé de part en part (ZOLA, Cap. Burle, 1883, p. 58).
B. — Riposter que. Répondre vivement et sur-le-champ. Hervé essaya de renouer l'entretien avec sa prudente hôtesse; il commença par la complimenter sur son mérite culinaire (...). L'hôtesse lui riposta que, Dieu merci, elle n'avait pas coutume d'empoisonner les gens (FEUILLET, Bellah, 1850, p. 172).
REM. Riposteur, subst. masc. a) Personne qui a l'habitude de riposter. Roxane Oh! Cyrano Mais aussi que diable allait-il faire Mais que diable allait-il faire en cette galère? Philosophe, physicien, Rimeur, bretteur, musicien, Et voyageur aérien, Grand riposteur du tac au tac (ROSTAND, Cyrano, 1898, V, 6, p. 223). b) Escr. ,,Tireur qui excelle à la riposte`` (PETIOT 1982). Bien des amateurs sont ou pareurs ou riposteurs (PETIOT 1982).
Prononc. et Orth.:[
], (il) riposte [-
]. Ac. 1694, 1718: risposter; dep. 1740: riposter. Étymol. et Hist. 1. 1645 escr. (CYRANO DE BERGERAC, Le Pédant joué, p. 201); 2. 1649 trans. riposter (à qqn) sa révérence « rendre la pareille » (ID., L'Autre monde, p. 50); 1650 « répondre promptement et vigoureusement » (LORET, La Muze hist., éd. Rothschild, t. 1, p. 83 ds Fonds BARBIER). Dér. de riposte; dés. -er. Fréq. abs. littér.:391. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 152, b) 689; XXe s.: a) 621, b) 781. Bbg. SCHWAKE (H. P.). Zur Frage der Chronologie frz. Wörter. Mél. Wartburg (W. von) 1968, t. 2, p. 505.
], (il) riposte [-]. Ac. 1694, 1718: risposter; dep. 1740: riposter. Étymol. et Hist. 1. 1645 escr. (CYRANO DE BERGERAC, Le Pédant joué, p. 201); 2. 1649 trans. riposter (à qqn) sa révérence « rendre la pareille » (ID., L'Autre monde, p. 50); 1650 « répondre promptement et vigoureusement » (LORET, La Muze hist., éd. Rothschild, t. 1, p. 83 ds Fonds BARBIER). Dér. de riposte; dés. -er. Fréq. abs. littér.:391. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 152, b) 689; XXe s.: a) 621, b) 781. Bbg. SCHWAKE (H. P.). Zur Frage der Chronologie frz. Wörter. Mél. Wartburg (W. von) 1968, t. 2, p. 505.
riposter [ʀipɔste] v. intr.
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1 Adresser, faire une riposte. ⇒ Répondre. || Riposter à propos. || Il voulut riposter, puis il mollit (cit. 5). || Il (cit. 9) ripostait aux plaisanteries. || Riposter par des injures (→ Blasphème, cit. 3). — Trans. (1694). || « Il lui riposta quelque chose qui le fit taire » (Académie). — (En incise). → Ergot, cit. 4; 1. fruit, cit. 15; paix, cit. 16.
1 La sœur, sans se laisser troubler, lui ripostait en sortant de la question par une plaisanterie, par une saillie d'esprit naturel et de gros bon sens (…)
Ed. et J. de Goncourt, Sœur Philomène, XVII.
2 Répondre par une attaque (à une attaque). ⇒ Contre-attaquer, défendre (se), éteuf (renvoyer l'), repousser. || Riposter à une attaque. || Il para et riposta aussitôt. Par ext. || « Quelqu'un m'ajuste : Paf ! et je riposte (…) Pif ! » (1. Pif, cit. Rostand). || Il ripostait à la mitraille par des pieds de nez (→ Effacer, cit. 27). Fig. ⇒ Réagir; → Mêmement, cit.
2 Les mitrailleuses boches se mirent à bégayer. Warburton, enchanté, riposta à coups de grenades.
A. Maurois, les Silences du colonel Bramble, VIII.
3 (1680). Escr. Parer et porter une nouvelle attaque.
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DÉR. Riposteur.
Encyclopédie Universelle. 2012.