robin [ rɔbɛ̃ ] n. m.
• av. 1621; de robe
♦ Vx et péj. Homme de robe, homme de loi. ⇒ magistrat. Famille de robins.
● robin nom masculin (de robe) Personne qui appartenait à la noblesse de robe. Membre d'un parlement en France sous l'Ancien Régime. Littéraire. Homme de robe, magistrat.
I.
⇒ROBIN1, subst. masc.
A. — Vx, fam. Homme de peu, prétentieux et sot. C'est un plaisant robin (Ac. 1798-1878).
B. — Vieilli, fam. [Dans certaines régions] Mouton; taureau. (Dict. XIXe et XXe s.).
— Empl. adj., p. plaisant. En entrant, pour s'y fixer, dans ce Paradis, les robines amies de François aperçurent (...) l'agneau de La Fontaine (JAMMES, Rom. du lièvre, 1903, p. 49).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. 1718-1878. Étymol. et Hist. 1. a) Subst. 1310 « palefrenier » (Fauvel, 162 ds T.-L.); ca 1350 « personnage sans considération » (GILLES LI MUISIS, Poésies, II, 88, ibid.); b) adj. fin du XVIe s. « niais » (BRANTÔME, Grands capitaines ds Œuvres, éd. L. Lalanne, t. 5, p. 131, note 3); 2. a) 1458 « mouton » (ARNOUL GREBAN, Mystère de la Passion, éd. O. Jodogne, 4763); b) 1800 « taureau » (BOISTE). Forme fam. du prénom Robert, qui, dans la litt. médiév., était souvent empl. par dénigr., pour désigner notamment un paysan sot et prétentieux.
II.
⇒ROBIN2, subst. masc.
Péj., fam., vieilli. Homme de robe, magistrat ou homme de loi. Petit robin; mauvais robin; famille de robins. Le juge, jeune robin fat et gourmé, m'adresse les questions d'usage sur mes nom, prénoms, âge, demeure (CHATEAUBR., Mém., t. 4, 1848, p. 87). Cette effervescence des bourgeois, (....) cette poussée des fiscaux et des robins, qu'on a appelée la Révolution (A. FRANCE, Lys rouge, 1894, p. 171).
— En partic. Avocat. Maurice reconquit son grand sérieux de robin qui va plaider (H. BAZIN, Qui j'ose aimer, 1956, p. 205).
REM. Robinerie, subst. fém., rare. Procédé digne d'un robin. — Le cas est simple, mon ami, je partirais sans aller au rendez-vous, ou j'irais au rendez-vous et je ne partirais pas. — Mauvaise robinerie (BOREL, Champavert, 1833, p. 14).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. Av. 1621 (COURVAL-SONNET, Satyres, Contre la corruptelle et malversation des pervers officiers de judicature, éd. P. Blanchemain, t. 77). Dér. de robe, dans l'expr. homme de robe longue « homme de loi », fait p. plaisant. d'apr. robin « personnage sans considération » (robin1). Fréq. abs. littér.:42.
1. robin [ʀɔbɛ̃] n. m. et adj.
ÉTYM. XIVe; de Robin, altér. de Robert, n. propre donné traditionnellement au moyen âge au paysan qui veut faire le malin.
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1 N. m. Vx. Niais, sot (d'origine sociale humble).
2 Adj. (Fin XVIe). Vx. Intrigant.
3 Régional, vx. Mouton. — Taureau.
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DÉR. V. Robinet.
HOM. 2. Robin.
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2. robin [ʀɔbɛ̃] n. m.
ÉTYM. V. 1620; de robe.
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♦ Vx. (Péj.). Homme de robe. ⇒ Magistrat. || Petit (cit. 30) robin. || Mauvais robin (→ Gagne-petit, cit. 1).
0 Pas un paysan n'avait osé risquer ses écus; seuls, des bourgeois, des robins et des financiers tirèrent profit de la mesure révolutionnaire.
Zola, la Terre, II, I.
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HOM. 1. Robin.
Encyclopédie Universelle. 2012.