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ronronner

ronronner [ rɔ̃rɔne ] v. intr. <conjug. : 1>
• 1853; de ronron
1Faire entendre des ronrons. Chat qui ronronne.
2Ronfler (2o) sourdement et régulièrement. Moteur, auto, avion qui ronronne. « On entendait ronronner la machine à coudre » (Duhamel).
3Fig. Sembler se complaire dans la routine.

ronronner verbe intransitif (de ronron) Faire des ronrons, en parlant du chat. En parlant d'un moteur, d'un appareil, émettre un bruit sourd et régulier qui indique un fonctionnement normal. Se complaire dans la monotonie, dans la routine : Le service ronronne dans une sécurité trompeuse.

ronronner
v. intr.
d1./d Produire un ronronnement. Moteur qui ronronne.
d2./d Faire des ronrons, en parlant du chat.

⇒RONRONNER, verbe intrans.
A. — [Le suj. désigne un chat] Faire des ronrons. Ronronner d'un air béat, en paix. Elle grattait le menton du chat qui ronronnait de plus belle, ouvrant les yeux, faisant scintiller ses topazes à peine barrées d'une ligne noire (HUYSMANS, Sœurs Vatard, 1879, p. 75).
P. métaph. [Le suj. désigne une pers.] Ronronner de contentement, de satisfaction. Renan sur le tard se laissait aller à pontifier. Des jeunes gens l'entouraient, il fermait les yeux, ronronnait (BARRÈS, Cahiers, t. 6, 1908, p. 237).
Empl. trans. [Le suj. désigne une pers.] La jeune mère ouvrit l'écrin (...) et toute l'assistance, ronronnant des compliments et des remerciements, se pencha sur les diamants (L. DE VILMORIN, Mme de , 1951, p. 71).
B. — P. anal. [Le suj. désigne une chose ou un autre animal] Ronfler sourdement et régulièrement. Synon. vrombir. La bouillotte, le feu, la machine, le moteur ronronne. Le cri d'un coq éclate et les colombes ronronnent. La ruche tournoie et ronronne (JAMMES, Rom. du lièvre, 1903, p. 351). L'avion ronronne. Certains passagers bavardent à mi-voix. Les autres dorment (COCTEAU, Maalesh, 1949, p. 28).
Prononc. et Orth.:[], (il) ronronne [-]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1853 (BAUDELAIRE, trad. E. POE, Nouvelles Histoires extraordinaires, éd. 1961, Le Chat noir, p. 33). Dér. de ronron; dés. -er. Fréq. abs. littér.:125.

ronronner [ʀɔ̃ʀɔne] v. intr.
ÉTYM. 1853, cit. 1; de ronron.
1 Faire entendre des ronrons. || Chat qui ronronne.
1 À peine l'eus-je touché (le chat), qu'il se leva subitement, ronronna fortement, se frotta contre ma main, et parut enchanté de mon attention.
Baudelaire, Trad. E. Poe, Nouvelles histoires extraordinaires, « Le chat noir » (1853).
Fig. Exprimer par son comportement la béatitude du chat satisfait. || Ronronner de plaisir.
2 (…) ils se régalaient de potins (…) La dégringolade de la Banban surtout les faisait ronronner la journée entière, comme des matous qu'on caresse. Quelle dèche, quel décatissage, mes amis !
Zola, l'Assommoir, t. I, X, p. 144.
2 (Déb. XXe; 1908, Colette). Ronfler sourdement et régulièrement. || Moteur, auto, avion qui ronronne.
3 On entendait ronronner la machine à coudre (…)
G. Duhamel, Salavin, I, XIX.
3 Fig. Sembler se complaire dans la routine. || « D'autre part, si la voix du P. S. U. se fait si bien entendre, c'est qu'ailleurs tout se tait. Le parti communiste ronronne, le parti socialiste s'éteint » (le Nouvel Obs., 8 déc. 1969).
DÉR. Ronronnement.

Encyclopédie Universelle. 2012.