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rotonde

rotonde [ rɔtɔ̃d ] n. f.
• 1488; it. Rotonda n. pr., lat. rotunda (domus), fém. de rotundus « rond »
Édifice circulaire. Pavillon circulaire à dôme et à colonnes. La rotonde de la Villette, à Paris.
Ch. de fer Hangar circulaire ou demi-circulaire où se garent les locomotives sur des voies en éventail, au centre desquelles se trouve un pont tournant.

rotonde nom féminin (italien rotonda, du latin rotundus, rond) Bâtiment ou corps de bâtiment de plan centré circulaire, ou proche du cercle, souvent couvert d'une coupole. Construction circulaire ou semi-circulaire, dans laquelle les locomotives sont remisées sur des voies s'étalant en éventail à l'intérieur de l'édifice et venant rayonner vers un pont tournant qui permet de diriger les machines sur chacune des voies intérieures. Dans certains autobus, banquette en demi-cercle se trouvant à l'arrière.

rotonde
n. f. édifice de forme circulaire.

I.
⇒ROTONDE1, subst. fém.
HIST. DU VÊT.
A. — ,,Aux XVIe et XVIIe siècles, sorte de col ou colerette en linge et dentelle, encerclant le cou comme un plat et monté sur laiton à croisements soudés`` (LELOIR 1961).
B. — Au XIXe siècle, manteau sans manches, molletonné ou ouaté (d'apr. LELOIR 1961). Tenez! mademoiselle, mettez la rotonde, afin que madame juge. Et Denise marchait à petits pas, la rotonde aux épaules, en disant: — Elle est plus chaude... C'est la mode de cette année (ZOLA, Bonh. dames, 1883, p. 508).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1. 1606 « collet empesé monté sur du carton » (M. RÉGNIER, Sat. VIII, 65 ds Œuvres, éd. G. Raibaud, p. 83); 2. 1819 « ample manteau avec pèlerine descendant jusqu'aux coudes » (L'Obs. modes, t. 4, p. 160). Empr., avec subst., au lat. rotundus, -a « rond » (v. rond1 et FEW t. 10, p. 527). Bbg. QUEM. DDL t. 33.
II.
⇒ROTONDE2, subst. fém.
A. — ARCHITECTURE
1. Édifice circulaire surmonté d'une coupole. La rotonde de Saint-Pierre de Rome. Dans la (...) [ville des vivants] qui couvre l'ancien champ de Mars, vous distinguez les colonnes Trajane et Antonine, la rotonde du Panthéon, et (...) le dôme de Saint-Pierre (MICHELET, Hist. romaine, t. 1, 1831, p. 4).
2. Pavillon circulaire à dôme et à colonnes situé dans un parc, un jardin. La rotonde du Palais-Royal. Au milieu d'un jardin (...) se trouve une immense rotonde ouverte de toutes parts dont le dôme aussi léger que vaste est soutenu par d'élégants piliers (BALZAC, Bal Sceaux, 1830, p. 10).
3. Pièce ou partie d'une pièce de forme circulaire ou semi-circulaire. Au fond du salon, une rotonde. Dans cette rotonde, une porte (BERNSTEIN, Secret, 1913, II, 1, p. 16).
En rotonde. Qui a la forme d'une rotonde. Avez-vous eu l'occasion de souper dans la salle à manger en rotonde? (FARGUE, Piéton Paris, 1939, p. 233).
B. — TRANSPORTS
1. Compartiment arrière et semi-circulaire d'une diligence, destiné le plus souvent aux bagages. Une place de rotonde; monter dans la rotonde (Ac. 1935). Je suis arrivé à Tours (...) après une affreuse nuit passée dans la rotonde d'une diligence (HUGO, Fr. et Belg., 1885, p. 11).
2. Bâtiment circulaire servant à remiser les locomotives sur les rayons d'un cercle au centre duquel se trouve un pont tournant permettant de diriger les machines sur la voie choisie. Le chemin de fer de l'Ouest. À peine sorti de la gare Montparnasse (...) il (...) jetait à droite et à gauche des rotondes, des ateliers, des plaques tournantes (DUHAMEL, Notaire Havre, 1933, p. 54).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1. [1491 (La Mer des Histoires, II, 84b d'apr. H. VAGANAY ds Rom. Forsch. t. 32, p. 155: Ung temple [...] nommé pantheon [...] maintenant est une eglise [...] nommée saincte Marie la rotonde)]; 1690 « édifice circulaire surmonté d'une coupole » (FUR.); 2. 1782 « petit pavillon rond porté par des colonnes et placé dans un jardin » (DELILLE, Jardins, p. 160); 3. 1833 « compartiment arrière d'une diligence » (BALZAC, Théor. démarche, p. 618); 4. 1872 ch. de fer (LITTRÉ Add.). Empr. à l'ital. rotonda, att. au sens 1 dep. le XVIe s. (B. CELLINI ds TOMM.-BELL.), du lat. rotunda (domus) « maison ronde » (rond1). L'attest. supra 1491 corresp. au n. ital. de la Ritonna, n. romain de l'église construite à partir du Panthéon transformé. Voir FEW t. 10, p. 526b et 527b, DEI et HOPE, p. 301.
STAT.Rotonde1 et 2. Fréq. abs. littér.:209. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 174, b) 277; XXe s.: a) 501, b) 289.

rotonde [ʀɔtɔ̃d] n. f.
ÉTYM. 1488, « saincte Marie la rotonde », l'ancien Panthéon à Rome; ital. Rotonda, n. propre, du lat. rotunda, fém. de rotundus « rond ».
1 Édifice circulaire. (1835). Spécialt. Pavillon circulaire à dôme et à colonnes. || La rotonde du parc Monceau, à Paris. || Coupole d'une rotonde.
1 Au milieu d'un jardin d'où se découvrent de délicieux aspects, se trouve une immense rotonde ouverte de toutes parts dont le dome aussi léger que vaste est soutenu par d'élégants piliers. Ce dais champêtre protège une salle de danse.
Balzac, le Bal de Sceaux, Pl., t. I, p. 95.
(1875). Techn. Hangar circulaire ou demi-circulaire où se garent les locomotives sur des voies en éventail, au centre desquelles se trouve un pont tournant.
2 Emplacement de forme ronde.Spécialt (aux courses). Emplacement où se tenaient les parieurs.
2 Une rotonde s'ouvrait, entre des pelouses bordées de jeunes marronniers; et là, formant un vaste cercle, abrités sous les feuilles d'un vert tendre, une ligne serrée de bookmakers attendaient les parieurs (…)
Zola, Nana, XI.
3 (1836). Anciennt. Compartiment arrière d'une diligence (cit. 9).
4 (Av. 1613). Anciennt. Fraise ronde, collet rond.
3 (…) des seigneurs en simarre de velours, la tête posée sur des rotondes roides d'empois comme des chefs de saint Jean-Baptiste sur des plats d'argent (…)
Th. Gautier, le Capitaine Fracasse, I.
(Attesté 1875). Ample manteau de cavalier, taillé en rond.
5 Pop. Crâne.
4 Il masse sa rotonde ivoirine en laissant sur son crâne poli une traînée d'encre du plus bel effet.
San-Antonio, le Secret de Polichinelle, 1958, p. 27.

Encyclopédie Universelle. 2012.