sacristie [ sakristi ] n. f.
• XVe; sacrestie 1339; lat. ecclés. sacristia, de sacrista → sacristain
♦ Annexe d'une église, où sont déposés les vases sacrés, les vêtements sacerdotaux, les registres de baptême et de mariage (⇒ sacristain). Le prêtre, les enfants de chœur s'habillent dans la sacristie. — Péj. Symbole de la religion, du cléricalisme. « La bêtise du château et de la sacristie » (Jouhandeau). — Loc. fam. Punaise de sacristie : dévote qui hante les sacristies, les églises, sans en devenir plus charitable (cf. Grenouille de bénitier).
⊗ HOM. Sacristi.
● sacristie nom féminin (latin médiéval sacristia, du latin classique sacer, -cri, sacré) Annexe d'une église où l'on conserve les vases sacrés, les ornements d'église et où les ministres se préparent pour célébrer le service divin. ● sacristie (homonymes) nom féminin (latin médiéval sacristia, du latin classique sacer, -cri, sacré) sacristi ! interjection
sacristie
n. f. Salle, attenante à une église, où l'on range les vases sacrés et les ornements sacerdotaux.
⇒SACRISTIE, subst. fém.
RELIGION
A. — Salle attenante à une église, garnie de meubles où sont rangés les vases sacrés, les ornements sacerdotaux, les objets nécessaires au culte, les registres de baptême et de mariage et où les célébrants et le clergé revêtent et quittent les ornements et vêtements liturgiques. Grande, petite, étroite sacristie; sacristie de monastère; passer à la sacristie; féliciter (des mariés) à la sacristie; signer le registre de la sacristie. Des souvenances de noces. C'était lui et sa belle fiancée agenouillés devant l'autel (...) la signature à la sacristie (E. DE GUÉRIN, Journal, 1839, p. 306). La petite sacristie provinciale qui sent la cire, l'encens (BERNANOS, Mauv. rêve, 1948, p. 1010). V. desservant ex. 2.
— Loc. adj. De sacristie. [P. allus. au silence et au recueillement des sacristies] Ton de sacristie. V. componctueux ex. de Arnoux.
♦ Péj., fam. Pilier de sacristie; pou, rat, punaise de sacristie. Faux-dévot, bigot auquel la foi et la charité chrétienne font souvent défaut. Synon. fam. grenouille de bénitier. Je t'ai vu mardi soir avec Pascase. Tu as tort de fréquenter ces gars-là. C'est une punaise de sacristie, mon pauvre vieux (DANIEL-ROPS, Mort, 1934, p. 387). Ma clientèle! Si tu voyais ça, comme raclures, comme rats de sacristie et comme chaisières! (ARAGON, Beaux quart., 1936, p. 104).
B. — P. méton., rare
1. Contenu de la sacristie, objets de valeur (notamment ornements d'église, vases sacrés) déposés dans la sacristie. La sacristie de telle paroisse est très riche (Ac. 1835-1935).
2. Vx. Montant annuel des offrandes des messes, des prières et des services, constituant le revenu d'une paroisse. La sacristie de cette paroisse rapporte tant chaque année. (Dict. XIXe et XXe s.).
C. — P. méton., vieilli, gén. péj. Cléricalisme, coterie religieuse. Esprit de sacristie; sentir la sacristie; être de la sacristie. Les évêques bien en cour (...) sachant prier, sans doute, mais sachant aussi solliciter (...) trait d'union entre la sacristie et la diplomatie, plutôt abbés que prêtres, plutôt prélats qu'évêques (HUGO, Misér., t. 1, 1862, p. 66). Par sa presse, par la sacristie et ses ramifications innombrables, l'Église tient l'État sous sa loi (CLEMENCEAU, Vers réparation, 1899, p. 421).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1339 sacrestie « lieu où sont déposés les vases sacrés, les ornements d'église... » (A. N. JJ 72, f ° 406 v ° ds GDF. Compl.); 2. 1694 « profit qu'on tire de ce qui est donné pour faire dire des messes » (Ac.); 3. 1862 « coterie religieuse » (HUGO, loc. cit.); 4. 1874 être de la sacristie « appartenir à un petit groupe restreint » (H. LAVOIX, Journ. offic., p. 2664, 2e col. ds LITTRÉ Suppl.). Empr. au lat. médiév. sacristia (ca 1209) de même sens, v. sacristain. Fréq. abs. littér.:374. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 303, b) 658; XXe s.: a) 869, b) 455.
sacristie [sakʀisti] n. f.
ÉTYM. XVe; sacrestie, 1339; lat. ecclés. sacristia, rad. sacer. → 1. Sacré.
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1 Annexe d'une église, où sont déposés les vases sacrés, les vêtements sacerdotaux, les registres de baptême et de mariage. ⇒ Sacristain; et aussi lave-mains, piscine (sacrée). → Garnir, cit. 7; magnificence, cit. 7; orgue, cit. 2. || Le prêtre, les enfants de chœur s'habillent dans la sacristie. || Mariés, témoins allant signer à la sacristie. — Par ext. Ce que contient la sacristie. || La sacristie de telle paroisse est très riche (Académie).
1 Un ordre parfait régnait dans cette sacristie abandonnée. L'ostensoir était suspendu à sa patère; les burettes sur une crédence, à côté d'un petit coffret à encens, où je trouvai des grains intacts et quelques allumettes.
H. Bosco, Hyacinthe, p. 217.
1.1 Nous nous trouvions tous maintenant — une dizaine de personnes au plus — dans la sacristie. Les témoins signaient sur les registres et les autres félicitaient gentiment les nouveaux mariés. Cette sacristie est encore plus sombre que l'église et j'aurais pu penser que je devais à cette obscurité de ne point apercevoir, en un pareil moment, Joseph Rouletabille, si la pièce n'avait été si petite.
G. Leroux, le Parfum de la dame en noir, p. 20.
2 (1690). Vx. Bénéfices provenant du prix des messes, prières ou services.
3 Péj. (Symbole de la religion, du cléricalisme). || La sacristie, les sacristies : les prêtres, le parti clérical. ⇒ Calotte (la); sacristain (→ Libre, cit. 31). — ☑ Loc. fam. Punaise de sacristie : dévote qui hante les sacristies, les églises, sans en devenir plus charitable.
2 (…) c'est quelqu'un, mon petit-fils, un gars intelligent qui fera parler de lui et baisser pavillon à la bêtise du château et de la sacristie.
M. Jouhandeau, Chaminadour, Contes brefs, V, « Enterrement civil ».
4 ☑ (1874). Loc. (Vx). Être de la sacristie : appartenir à un petit cercle (→ Chapelle).
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HOM. Sacristi.
Encyclopédie Universelle. 2012.