salaison [ salɛzɔ̃ ] n. f.
• 1670; de saler
1 ♦ Opération par laquelle on sale (un produit alimentaire) pour le conserver (⇒ saloir). Salaison des viandes, du poisson. Salaison par l'emploi de saumure.
2 ♦ (1723; salloison h. XVe) Denrée alimentaire conservée par le sel.
● salaison nom féminin Opération consistant à saler une denrée alimentaire pour faciliter sa conservation. Produits de charcuterie traités au sel (souvent pluriel).
salaison
n. f.
d1./d Action de saler (des aliments) pour les conserver.
d2./d Aliment conservé par le sel. Se nourrir de salaisons.
⇒SALAISON, subst. fém.
A. — Opération consistant à saler certains aliments (viande, poisson notamment) afin de les conserver. Salaison du beurre, du porc, des harengs; salaison par saumure, par sel sec. Ils étaient tellement acharnés à leurs lignes, au dépeçage du poisson, à la salaison, qu'ils négligeaient souvent de mettre un homme à la corne de brume! (PEISSON, Parti Liverpool, 1932, p. 124). La salaison est soit pratiquée à bord des navires — dans le seul but d'assurer la conservation du poisson pendant la campagne de pêche — soit à terre pour une conservation de longue durée (Industr. conserves, 1950, p. 20).
B. — P. méton., au plur. Aliments ainsi conservés. Consommer des salaisons; se nourrir de salaisons. Cadine adorait les salaisons, elle restait en admiration devant les paquets de harengs saurs, les barils d'anchois et de câpres (ZOLA, Ventre Paris, 1873, p. 778).
— P. métaph. On savait qu'elle [Mme de Sévigné] se passait bien des choses en causant; il se voit maintenant qu'elle se les passait en écrivant aussi: les preuves de ces libertés et de ces salaisons de langage sont des plus significatives (SAINTE-BEUVE, Nouv. lundis, t. 1, 1861, p. 284).
REM. 1. Salaisonnerie, subst. fém. Secteur de l'industrie alimentaire qui produit des salaisons. La salaisonnerie et la charcuterie en gros, qu'on peut rattacher à l'industrie des viandes (BRUNERIE, Industr. alim., 1949, p. 88). 2. Salaisonnier, subst. masc. Personne qui dirige une salaisonnerie. On compte, au total, plus de 1 100 salaisonniers et conserveurs (Industr. conserves, 1950, p. 26).
Prononc. et Orth.:[], [-e-]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 2e moit. du XIIIe s. « action de saler (un produit alimentaire) pour le conserver » (La devise aus lecheors, 107 ds MÉON, Nouv. Rec. de Fabliaux et contes, t. 1, p. 304: lo jambon De fresche salaison); 2. ca 1455 « denrée alimentaire conservée par le sel » (Débat des hérauts d'armes, éd. L. Pannier, § 98: salloison). Dér. de saler; suff. -aison. Fréq. abs. littér.:44.
salaison [salɛzɔ̃] n. f.
ÉTYM. 1670; de saler.
❖
1 Opération par laquelle on sale des substances alimentaires pour les conserver. || Salaison des viandes, du poisson. || Salaison à sec; par l'emploi de saumure, dans un saloir (⇒ aussi Charnier, 1., vx).
2 (1723; salloison, attestation isolée, XVe). Denrée alimentaire conservée par le sel. || Salaisons de porc, de bœuf (corned-beef).
3 Proportion de sel (contenu par l'eau de mer). ⇒ Salage.
0 Vincent dit qu'il y a des espèces de poissons qui crèvent quand l'eau devient plus salée, ou moins, et qu'il y en a d'autres au contraire qui supportent des degrés de salaison variée (…)
Gide, les Faux-monnayeurs, I, V, in Romans, Pl., p. 969.
Encyclopédie Universelle. 2012.