scellé [ sele ] n. m. ♦ Dr. (cour. au plur.) Cachet de cire sur bande de papier ou d'étoffe, au sceau de l'État, apposé par l'autorité de justice sur la fermeture d'un meuble ou la porte d'un local, de manière qu'on ne puisse les ouvrir sans briser les bandes ou les cachets. Le scellé ne pourra être apposé que par le juge d'instance. « Après l'enlèvement du corps, je ferai mettre les scellés partout » (Laclos). Effets mis sous les scellés, sous scellés. Lever les scellés. ⊗ HOM. Sceller, seller.
scellé
n. m. (Cour. au Plur.) DR Bande d'étoffe ou de papier, ou ficelle fixée à ses extrémités par de la cire empreinte d'un sceau officiel, apposée par autorité de justice sur les ouvertures d'un meuble ou d'un local pour assurer la conservation de ce qu'il renferme. Mettre, apposer les scellés.
⇒SCELLÉ, -ÉE, part. passé et subst. masc.
I. — Part. passé de sceller.
II. — Subst. masc., le plus souvent au plur., DR. ,,Bande d'étoffe ou de papier dont les deux bouts sont fixés soit sur la fermeture d'un meuble, soit sur la porte d'un local, au moyen de cachets de cire revêtus du sceau officiel, de manière qu'on ne puisse procéder à aucune ouverture sans briser la bande ou les cachets`` (CAP. 1936). Bris de scellés; rester sous le scellé; être/mettre sous scellés. Courez chez le juge de paix, dis-je au vieil invalide, afin que les scellés soient promptement apposés ici! (BALZAC, Gobseck, 1830, p. 440). Le magistrat y apposa les scellés. Il mit pareillement sous scellés un Bottin de 1897 (FRANCE, Bergeret, 1901, p. 295). V. apposer ex. 8.
— P. anal. Ce que l'on met pour empêcher l'accès au contenu d'un objet ou pour s'assurer que quelque chose reste clos. Les scellés métalliques ont été créés pour éviter les vols qui sont commis dans les caisses de vins fins pendant le transport (BRUNET, Matér. vinic., 1925, p. 542).
Prononc.:[], [se-]. Homon. sellé. Fréq. abs. littér.:555. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 986, b) 889; XXe s.: a) 904, b) 497.
scellé [sele; sɛle] n. m.
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♦ Dr. (cour. au plur.). Cachet de cire sur bande de papier ou d'étoffe, au sceau de l'État, apposé par l'autorité de justice sur la fermeture d'un meuble ou sur la porte d'un local, de manière qu'on ne puisse les ouvrir sans briser les bandes ou les cachets. || Le scellé ne pourra être apposé (cit. 3) que par le juge de paix. || Faire mettre les scellés (→ Enlèvement, cit. 2); effets mis sous les scellés, sous scellés. || Apposition (cit. 1) de scellés dans une succession, une faillite. || Lever les scellés (→ Représenter, cit. 22); levée du scellé (→ Inventaire, cit. 1). || Le bris (cit. 3) de scellé est un délit.
1 D'abord, je rentre, je suis chez moi, tant que le partage n'est pas fait (…) Et puis, je vais aller chercher M. Baillehache, qui mettra les scellés et qui m'en nommera gardien (…) Je suis chez moi, c'est à vous de foutre le camp !
Zola, la Terre, V, V.
♦ Par métaphore. || Mettre les scellés sur qqch., lever les scellés; être sous les scellés (rare, sous le scellé).
2 Il ne prononça pas le nom de Prométhée,
Mais il avait dans l'œil l'éclair du feu volé;
Il dit l'humanité mise sous le scellé;
Il dit tous les forfaits et toutes les misères,
Depuis les rois peu bons jusqu'aux dieux peu sincères.
Hugo, la Légende des siècles, Pl., p. 423.
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HOM. Sceller, sellée, 1. seller, 2. seller.
Encyclopédie Universelle. 2012.