scientiste [ sjɑ̃tist ] adj. et n.
• 1898; du lat. scientia
♦ Qui prétend résoudre les problèmes philosophiques par la science. Philosophe scientiste et matérialiste, scientiste et positiviste. Explication scientiste. — N. « Nous qu'on appelle les “scientistes” [...] Ce n'est pas parce que nous laissons l'homme dans la nature que nous avons pour lui moins de respect » (J. Rostand).
● scientiste adjectif et nom (de science) Relatif au scientisme ; partisan du scientisme.
scientiste
adj. et n. Didac. Qui relève du scientisme; qui adhère au scientisme. Idéologie scientiste.
|| Subst. Un scientiste convaincu.
⇒SCIENTISTE, adj. et subst.
Qui relève du scientisme; adepte ou partisan du scientisme.
A. — [Corresp. à scientisme A] Conception, doctrine, dogme, moralisme, optimisme, rationalisme, vue scientiste. La sensibilité de Vernat, de ce scientiste pour qui rien n'existait qui ne relevât du scalpel et de la cornue, était tout altruisme, tout sacrifice (BOURGET, Geôle, 1923, p. 46). Le marxisme n'est pas scientifique; il est, au mieux, scientiste (CAMUS, Homme rév., 1951, p. 272).
B. — [Corresp. à scientisme B] Les Églises filiales se forment spontanément, sur l'initiative d'au moins seize scientistes chrétiens, dont quatre doivent être déjà membres de l'Église mère (Philos., Relig., 1957, p. 44-15). Les croyances « scientistes » exposées dans Science and Health se réduisent à peu d'éléments positifs (Encyclop. univ. t. 4 1969, p. 447).
Prononc.:[
]. Étymol. et Hist. A. 1. 1898 subst. « partisan de l'exclusivisme des sciences » (R. ROLLAND, Les Loups, acte III, sc. 2 ds QUEM. DDL t. 12); 2. 1911 adj. (PÉGUY, in Nouv. Rev. fr., 1er juill., 140 ds Fonds BARBIER). B. 1907 relig. adj. et subst. (Lar. mens., nov., p. 142). Dér. sav. de science; suff. -iste. Au sens B d'apr. l'anglo-amér. Scientist adj. dans l'expr. Christian Scientist « Scientiste Chrétien » dér. de Christian Science « Science Chrétienne » expr. att. dep. 1850 et utilisée pour désigner une religion fondée par Mary Balner Eddy en 1866 (v. NED Suppl.2, DAE et Americanisms, Scientist, subst. p. ell. de Christian, étant att. en 1875 (NED Suppl.2). Fréq. abs. littér.:14.
]. Étymol. et Hist. A. 1. 1898 subst. « partisan de l'exclusivisme des sciences » (R. ROLLAND, Les Loups, acte III, sc. 2 ds QUEM. DDL t. 12); 2. 1911 adj. (PÉGUY, in Nouv. Rev. fr., 1er juill., 140 ds Fonds BARBIER). B. 1907 relig. adj. et subst. (Lar. mens., nov., p. 142). Dér. sav. de science; suff. -iste. Au sens B d'apr. l'anglo-amér. Scientist adj. dans l'expr. Christian Scientist « Scientiste Chrétien » dér. de Christian Science « Science Chrétienne » expr. att. dep. 1850 et utilisée pour désigner une religion fondée par Mary Balner Eddy en 1866 (v. NED Suppl.2, DAE et Americanisms, Scientist, subst. p. ell. de Christian, étant att. en 1875 (NED Suppl.2). Fréq. abs. littér.:14.
scientiste [sjɑ̃tist] adj. et n.
ÉTYM. 1898, R. Rolland, n.; du lat. scientia.
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1 Adj. Qui prétend résoudre les problèmes philosophiques par la science. || Philosophe scientiste. || Positivisme scientiste. || Matérialisme mécaniste et scientiste. || Explication scientiste.
1 Parmi les idéologies scientistes du XIXe siècle, la plus puissante, celle qui de nos jours encore exerce une profonde influence bien au-delà du cercle pourtant vaste de ses adeptes, est évidemment le Marxisme.
Jacques Monod, le Hasard et la Nécessité, p. 51.
2 Ce qui singularise notre époque est la conjonction d'une idéologie scientiste triomphante avec l'accélération de la production scientifique, et cette conjonction pour la première fois atteint à la violence. C'est la proposition simultanée de nouveaux modes de vivre dont une infime fraction suffirait à étourdir quelques générations.
Jacques Testart, l'Œuf transparent, p. 154.
2 N. Adepte du scientisme.
3 Nous qu'on appelle les « scientistes » — et nous ne refusons pas cette appellation, il en est de moins honorables — nous ne sommes pas si grossièrement et naïvement insensibles qu'on veut bien le croire (…) Ce n'est pas parce que nous laissons l'homme dans la nature que nous avons pour lui moins de respect et que nous sommes disposés à lui manquer d'égards. J'irai même jusqu'à dire que, peut-être, le respect de l'homme devrait être encore plus grand chez ceux qui ne croient qu'en l'homme et qui, dénués de toute illusion de transcendance, ne savent voir en lui qu'une bête non pareille, n'ayant d'autre obligation qu'envers elle-même.
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DÉR. Scientisme.
Encyclopédie Universelle. 2012.