1. scolopendre [ skɔlɔpɑ̃dr ] n. f.
• XVe; scolopendrie 1314; lat. scolopendrium, gr. skolopendrion
♦ Fougère à feuilles coriaces, qui croît sur les rochers, les vieux murs. « Des touffes de scolopendre suspendues comme de longs rubans d'un vert pourpré » (Bernardin de Saint-Pierre).
scolopendre 2. scolopendre [ skɔlɔpɑ̃dr ] n. f.
• 1558; « serpent fabuleux » 1552; lat. scolopendra, mot gr., même o. que 1. scolopendre
♦ Animal arthropode, au corps formé de vingt et un anneaux portant chacun une paire de pattes, couramment appelé mille-pattes.
● scolopendre nom féminin (latin scolopendrium, du grec skolopendrion) Fougère aux feuilles rubanées sous lesquelles sont alignés les sporanges le long des nervures. ● scolopendre nom féminin (latin scolopendra, du grec skolopendra) Grand myriapode chilopode venimeux du sud de la France. (Sa morsure est douloureuse.)
scolopendre
n. f. ENTOM Mille-pattes carnassier à la morsure venimeuse, courant sur le pourtour de la Méditerranée et dans les régions tropicales. Syn. (oc. Indien, Polynésie fr.) cent-pieds.
I.
⇒SCOLOPENDRE1, subst. fém.
ZOOL. Animal arthropode, carnassier et venimeux, au corps formé de vingt et un anneaux portant chacun une paire de pattes. Synon. mille-pattes. Chaque dimanche, les landaux amenaient au parvis de l'église Saint-Vincent-de-Paul des cargaisons de blattes, hannetons, capricornes, araignées, empuses, mantes et scolopendres, dont les mandibules, rostres, griffes et dards amassaient et protégeaient des entrepôts de rhum, café, arachides, coprah, poivres (GIONO, Chron., Noé, 1947, p. 195).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1552 « sorte de serpent fabuleux » (RABELAIS, Quart livre, chap. 34, éd. R. Marichal, p. 158: scolopendre, serpent ayant cent pieds comme le descript le saige ancien Nicander); 2. 1558 entomol. (G. RONDELET, Hist. des poissons, trad. en fr. [par L. Joubert], l. XVI, chap. XII, p. 357: Scolopendre marine [...] Scolopendres de terre). Empr. au lat. scolopendra « scolopendre (insecte); scolopendre de mer ou néréide », et celui-ci au gr. mêmes sens.
II.
⇒SCOLOPENDRE2, subst. fém.
BOT. Plante cryptogame vasculaire de l'ordre des Fougères, à feuilles en fer de lance, indigène, vivace, qui croît sur les murs et les rochers dans les lieux humides et ombreux. Les feuilles de la scolopendre (...) sont très-entières, pétiolées, longues, vertes, luisantes; les organes de la fructification forment sur le dos de la feuille deux rangs de lignes parallèles (KAPELER, CAVENTOU, Manuel pharm. et drog., t. 2, 1821, p. 658).
Prononc. et Orth. V. scolopendre1. Étymol. et Hist. 1314 scolopendrie (Chirurgie Henri de Mondeville, éd. A. Bos, § 1951); XVe s. scolopendre (Grant herbier, éd. G. Camus, n ° 427). Empr. au b. lat. scolopendrion (ds ANDRÉ Bot.) et celui-ci au gr. .
STAT. — Scolopendre1 et 2. Fréq. abs. littér.:31.
1. scolopendre [skɔlɔpɑ̃dʀ] n. f.
ÉTYM. XVe; scolopendrie, 1314; lat. scolopendrium, grec skolopendrion.
❖
♦ Bot., cour. Plante cryptogame vasculaire de l'ordre des fougères, indigène, vivace, à feuilles coriaces, qui croît sur les rochers, les vieux murs humides (→ Dont, cit. 7).
0 Sur ses flancs bruns et humides (…) flottaient au gré des vents des touffes de scolopendre suspendues comme de longs rubans d'un vert pourpré.
Bernardin de Saint-Pierre, Paul et Virginie, p. 48.
————————
2. scolopendre [skɔlɔpɑ̃dʀ] n. f.
ÉTYM. 1558; « serpent fabuleux », 1552; lat. scolopendra, mot grec même orig. que le précédent.
❖
♦ Animal arthropode (Myriapodes chilopodes), au corps formé de 21 anneaux portant chacun une paire de pattes, plus couramment appelé mille-pattes.
0 Sous la poussière, ça bougeait doucement, scorpions bleu-noir, scolopendres dont les anneaux se multipliaient à l'infini, avec leur tunique articulée (…)
Jean Cayrol, Histoire d'une prairie, p. 53.
Encyclopédie Universelle. 2012.