sectateur, trice [ sɛktatɶr, tris ] n.
• 1403; lat. sectator
♦ Vx Personne qui professe les opinions d'un philosophe, les croyances d'une secte. ⇒ adepte, partisan, séide. « Une philosophie ostentatrice qui [...] n'apprend rien tant à ses sectateurs qu'à beaucoup se montrer » (Rousseau).
● sectateur, sectatrice nom (latin sectator) Littéraire. Partisan déclaré de la doctrine, des opinions de quelqu'un : Les sectateurs de Platon. Membre d'une secte. ● sectateur, sectatrice (synonymes) nom (latin sectator) Littéraire. Partisan déclaré de la doctrine, des opinions de quelqu'un
Synonymes :
- adepte
- adhérent
- partisan
- sectaire
⇒SECTATEUR, -TRICE, subst.
A. — Vieilli ou hist. Adepte déclaré d'une doctrine philosophique, religieuse ou politique. Synon. partisan, sectaire (vieilli ou hist.), séide (péj.). Les sectateurs de Bouddha, de Confucius, de Leibniz, de Platon. Personne ne s'est montré plus fidèle sectateur des anciens Grecs, plus imbu de leur esprit, plus naturellement et invinciblement enclin à suivre leurs méthodes [qu'Émile Boutmy] (TAINE, Dern. Essais crit. et hist., 1893, p. 65).
— P. anal. D'ailleurs dernière sectatrice en qui survécût obscurément la doctrine de ma tante Léonie — sachant la physique, Françoise ajoutait en parlant de ce temps hors de saison: « C'est le restant de la colère de Dieu! » (PROUST, Guermantes 1, 1920, p. 148).
B. — Domaine relig. Partisan avoué de la doctrine, des opinions du fondateur d'une secte religieuse ou d'un réformateur religieux. Synon. sectaire. Ainsi les lois, en Angleterre, ne déclarèrent point telles ou telles doctrines fausses; mais elles privèrent des droits civils les sectateurs de tel ou tel culte (LAMENNAIS, Indifférence, t. 1, 1817-23, p. 58).
C. — P. iron. Personne qui éprouve pour quelque chose/quelqu'un un intérêt passionné. Rien au monde ne contrastait mieux que le désordonné, le vigoureux Raoul, et Félix de Vandenesse (...) sectateur de l'élégance anglaise (BALZAC, Fille Ève, 1839, p. 111).
Prononc. et Orth.:[], fém. [-]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1403 (L'Internele consolacion, 30 ds Fonds BARBIER). Empr. au lat. sectator « qui accompagne », « sectateur, disciple, tenant d'une doctrine ». Fréq. abs. littér.:102. Bbg. DUB. Pol. 1962, p. 417. — RICHARD (W.) 1959, pp. 33-35.
sectateur, trice [sɛktatœʀ, tʀis] n.
ÉTYM. 1403; lat. sectator, de secta. → Secte.
❖
♦ Didact. ou littér. Personne qui adhère sans réserves à une secte, professe des opinions, des croyances déjà formées et adoptées par un groupe. ⇒ Adepte, partisan, séide (péj.). → Ostentateur, cit.
a Vx (non péj.). || Leibniz et ses sectateurs (→ Continuité, cit. 4).
0 Ô grands philosophes ! que ne réservez-vous pour vos amis et pour vos enfants ces leçons profitables ? vous en recevriez bientôt le prix, et nous ne craindrions pas de trouver dans les nôtres quelqu'un de vos sectateurs.
Rousseau, Disc. sur les sciences et les arts, II.
b Péj. et vieilli. Partisan d'une doctrine jugée erronée, d'une religion rejetée (par le locuteur).
Encyclopédie Universelle. 2012.