serre-file [ sɛrfil ] n. m. ♦ Gradé (ou soldat) placé en surveillance derrière une troupe qui défile. Marcher en serre-file. Des serre-files.
♢ (1835) Navire qui est placé le dernier dans une ligne de combat, dans un convoi.
⊗ HOM. Serre-fils.
● serre-file, serre-files nom masculin Officier ou sous-officier placé derrière une troupe en marche pour s'assurer que chacun suit à sa place. Dernier navire d'une ligne de marche ou de combat. ● serre-file, serre-files (homonymes) nom masculin serre-fils nom masculin
⇒SERRE-FILE, subst. masc.
A. — 1. ARM. Gradé ou soldat placé derrière une troupe (le plus souvent lors d'un défilé) et chargé de maintenir la cohésion ou le bon ordre de celle-ci. Les frondeurs puniques, écartés çà et là, restaient béants. La phalange commençait à osciller, les capitaines couraient éperdus, les serre-files poussaient les soldats (FLAUB., Salammbô, t. 1, 1863, p. 169). Avec leurs crissements de cuir et leurs mors baveux, leurs éperons, leurs mousquetons en bandoulière, leurs sabres, leurs sangles blanches, passèrent les escadrons (...). Et puis le serre-file passa et la poussière retomba derrière lui (DRUON, Gdes fam., t. 1, 1948, p. 166).
— Loc. adv. En serre-file. [Dans une marche ou un défilé] En dernière place, à la queue. Se tenir en serre-file. Il était sergent à la quatrième du second, où j'étais fourrier, et il marchait à côté de moi, en serre-file (COPPÉE, Vingt contes nouv., 1883, p. 229). J'étais probablement à l'époque le soldat le plus superbe de l'armée française, au point que les sergents avaient jugé bon de me placer au dernier rang, en serre-file, pour mieux me dissimuler derrière tous les autres (CENDRARS, Main coupée, 1946, p. 302).
♦ P. anal. Aux pieds de l'estrade, la musique, trombones et ophicléides, reluisant au soleil; les trois divisions entassées sur les bancs, avec les maîtres en serre-file; puis, derrière, la cohue des parents (A. DAUDET, Pt Chose, 1868, p. 87). Raphaël Viau a essayé de peindre ces fameux bureaux [de la Libre Parole] du boulevard Montmartre (...). Il y a là (...) Émile de Saint-Auban (...) Gaston Mery, personnage ridicule (...). Après lui, en serre-file, Papillaud, le mystérieux Papillaud (BERNANOS, Gde peur, 1931, p. 247).
2. MAR. Dans une escadre, vaisseau de guerre placé à la queue d'une ligne ou d'une colonne; dans un convoi, vaisseau qui en suit immédiatement un autre dans une ligne de file, une colonne ou dans sa route (d'apr. BONN.-PARIS 1859).
B. — CYCL. ,,Coureur installé à la dernière place du peloton`` (SUDRES Cycl. 1984).
Prononc. et Orth.:[]. Ac. 1718: serrefile, dep. 1740: serre-file. Ac. 1835, 1878: plur. serre-files. BESCH. 1845 dit expressément préférer un plur. serre-file. Étymol. et Hist. 1. a) 1678 « dernier rang d'un bataillon » (GUILLET, Les Arts de l'homme d'épée, 2e part., p. 247); b) 1680 « dernier soldat de la file » (RICH. t. 2); c) 1824 « rang de bas-officiers placés derrière un peloton pour faire serrer les files » (RAYMOND); d) 1830 en serre-file (VIGNY, Journal poète, p. 903: planté en serre-file comme un roseau); 2. 1831 mar. « vaisseau de queue dans une escadre » (WILL.). Comp. de serre, forme verbale de serrer et de file. Fréq. abs. littér.:11. Bbg. KEMNA 1901, p. 91. — QUEM. DDL t. 27.
serre-file [sɛʀfil] n. m.
ÉTYM. 1678; de serre-, et file.
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1 Gradé (ou soldat) placé en surveillance derrière une troupe qui défile (et qui, à l'origine, avait pour mission de faire serrer les files). || Des serre-files. — Par appos. || Sous-officier serre-file.
1 On entendait çà et là un serre-file prendre son accent des grands jours pour lâcher dans les jambes de ses hommes quelques : « Une ! Deux ! Une ! Deux ! »
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. XVI, XII, p. 93.
♦ En serre-file : en marchant le dernier, dans un défilé.
2 Dans le cavalier qui se tenait en serre-file à la queue du peloton, elle venait de reconnaître son vaurien de neveu Bobislas.
M. Aymé, le Passe-muraille, p. 160.
2 (1835). Mar. Navire qui est placé le dernier dans une ligne de combat, dans un convoi.
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HOM. Serre-fils.
Encyclopédie Universelle. 2012.