similigravure [ similigravyr ] n. f. ♦ Photogravure en demi-teinte au moyen de trames à travers lesquelles sont photographiés les objets; cliché ainsi obtenu. ⇒ simili.
● similigravure nom féminin Procédé d'obtention de clichés ou de films tramés en partant d'originaux à modelé continu. (Abréviation : simili.) Cliché ou film tramé obtenu par ce procédé, permettant de reproduire les demi-teintes d'un document.
similigravure
n. f. TECH Procédé de photogravure qui permet de reproduire une image à modelé continu en la transformant en un réseau d'éléments géométriques (points ou lignes).
— Cliché ainsi obtenu. (Abrév.: simili).
⇒SIMILIGRAVURE, subst. fém.
IMPR., PHOTOGRAV. Procédé d'impression dans lequel les demi-teintes d'un document sont rendues sur la surface imprimante par une série de points en relief régulièrement espacés, mais de grosseur variable, ces points étant obtenus, sur le cliché photographique de départ, par l'interposition d'une trame quadrillée entre l'objectif et la surface sensible lors de la photographie du document (d'apr. COMTE-PERN. 1974). La typographie convient encore si le texte est accompagné d'illustrations au trait ou en similigravure, en noir ou en couleurs (Civilis. écr., 1939, p. 10-13). Il exploita dès 1895 l'héliogravure rotative tramée, pour la « Rembrandt Intaglio Printing Co », selon des méthodes qui sont presque les mêmes aujourd'hui et qui font une redoutable concurrence à la similigravure (PRINET, Phot., 1945, p. 55).
♦ P. méton. Reproduction imprimée obtenue par ce procédé. La première similigravure en lignes parut dans un journal de New York, le Daily Graphic, le 4 mars 1880 (Civilis. écr., 1939, p. 10-2).
REM. 1. Simili, subst. fém., abrév. L'hélio et l'offset concurrencent énergiquement la simili depuis qu'on a pris l'habitude de photographier des textes et de les imprimer comme des images (PRINET, Phot., 1945, p. 63). Point de simili. Point qui constitue l'élément de base du cliché typographique dans la similigravure. Le point de départ du point de simili est une petite croix de diffraction (Civilis. écr., 1939, p. 10-3). 2. Simili ou cliché simili, subst. masc. Cliché typographique spécifique de la similigravure. Les formes les plus courantes de l'épreuve photographique sont actuellement l'héliogravure, l'offset ou le simili (PRINET, Phot., 1945, p. 50). Le cliché simili est obtenu par la reproduction photographique du document sur la plaque de zinc (COSTON, A.B.C. journ., 1952, p. 171). 3. Similiste, subst. masc. ,,Ouvrier photograveur qui grave et retouche les copies d'images tramées sur métal, pour réaliser des clichés destinés à l'impression en noir`` (COMTE-PERN. 1974). Le travail du similiste, travail extrêmement délicat, minutieux, difficile, exige l'habileté la plus consommée. Armé d'un pinceau, le similiste, avec un vernis isolant, recouvre les parties qu'il entend soustraire aux attaques de l'acide (R. mens. Touring-Club de France, nov. 1901, p. 495a ds QUEM. DDL t. 17).
Prononc. et Orth.:[]. V. simili-. Étymol. et Hist. 1. 1904 « ensemble des procédés de la phototypographie à demi-teintes » (Nouv. Lar. ill.); 2. 1907 « genre de photogravure permettant de reproduire des images à demi-teintes » (Pt Lar.). Comp. de l'élém. formant simili- et de gravure.
similigravure [similigʀavyʀ] n. f.
ÉTYM. 1890; de simili-, et gravure.
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♦ Techn. Photogravure « en demi-teinte » au moyen de réseaux ou trames à travers lesquels sont photographiés les objets. — Cliché ainsi obtenu. (Par abrév. : la, une simili).
0 Dans la seconde (filière : la presse), la mutation se produisit lorsque entrèrent en jeu le câblogramme et la similigravure.
Malraux, l'Homme précaire et la Littérature, p. 217.
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DÉR. Similigraveur.
Encyclopédie Universelle. 2012.