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sourcier

sourcier, ière [ sursje, jɛr ] n.
• 1781; de source
Personne censée être capable de découvrir les sources cachées, les nappes d'eau souterraines. radiesthésiste, rhabdomancien. « La baguette du sourcier a une bien vieille histoire ! [...] Son magnétisme est masculin. Même de nos jours [...] , on ne parle guère de sourcières » (Bachelard) .

sourcier nom masculin (de source) Celui qui prétend découvrir des sources et des nappes d'eau souterraines, voire des métaux à l'état naturel et des trésors, le plus souvent en maniant une baguette de bois ou un pendule, selon les principes de la radiesthésie. ● sourcier (synonymes) nom masculin (de source) Celui qui prétend découvrir des sources et des nappes d'eau...
Synonymes :
- baguettisant

sourcier, ère
n. Personne à qui l'on attribue le talent de découvrir des sources. (V. radiesthésiste.)

⇒SOURCIER, -IÈRE, subst. et adj.
I. — Substantif
A. — Personne habile (ou se disant habile) à détecter l'eau souterraine, les sources cachées ainsi que les minerais, les trésors enfouis, généralement à l'aide d'une baguette en coudrier ou d'un pendule. Synon. radiesthésiste. Nous manquons d'eau (...). Nous voulons creuser un puits à mi-distance, à portée de tous. Nous avons fait venir un sourcier. La nappe passe chez vous (PESQUIDOUX, Livre raison, 1928, p. 112). Trouver, sur les simples indications de sourciers, telle ou telle substance minérale (E. SCHNEIDER, Charbon, 1945, p. 230).
B. — P. anal. Personne habile à découvrir quelque chose de caché d'ordre abstrait. Sourcière, elle allait droit à ce qui ne brille que secrètement (...), cœurs à qui toute chance d'éclosion est retirée (COLETTE, Naiss. jour, 1928, p. 65). Ces possibilités dont le grand sourcier [Barrès] qui venait de me quitter avait dénoncé en moi la présence (MAURIAC, Écrits intimes, Renc. Barrès, 1945, p. 115).
II. — Adj., rare, domaine littér. et SC. DE LA TERRE. [En parlant d'une étendue de terre] Qui recèle de nombreuses sources. Terrain sourcier (PLAIS.-CAILL. 1958). Espiègle soleil, tu ris Sur la sourcière prairie, Où trois, quatre sources jettent Leur eau tintante et replète (NOAILLES, Forces étern., 1920, p. 141).
Prononc. et Orth.:[], fém. [-]. Ac. 1798-1878: sourcier; 1935: -ier, -ière. Étymol. et Hist. 1. 1585 « source » (DAMPMARTIN, Merv. du monde, f ° 28 v ° ds GDF.); 2. 1781 « celui qui est habile à découvrir les sources » (THOUVENEL, Mémoire physique et médicinal, p. 8 ds PROSCHWITZ Beaumarchais). Dér. de source; suff. -ier. Fréq. abs. littér.:18. Bbg. GOHIN 1903, p. 244.

sourcier, ière [suʀsje, jɛʀ] n.
ÉTYM. 1781; sourcier « source », XVIe; sourciere, n. f., « vivier », 1384; de source.
Personne qui possède ou prétend posséder l'art de découvrir les sources cachées, les nappes d'eau souterraines. Hydroscope, radiesthésiste. || Baguette de coudrier, pendule, verge de sourcier ( Radiesthésie, rhabdomancie).
1 (…) ce sourcier dont le coudrier tremble et qu'il promène sur le monde jusqu'au trésor.
Saint-Exupéry, Courrier Sud, II, I.
2 Pour défendre la fille de Danaos contre l'attaque d'un satyre, Poseidon lance son trident qui s'enfonce dans la roche : « En le retirant, il en fait jaillir trois filets qui deviennent la fontaine de Lerne. » On le voit, la baguette du sourcier a une bien vieille histoire ! Elle participe aussi à une bien vieille et bien simple psychologie ! Au XVIIIe siècle, on l'appelle souvent la verge de Jacob; son magnétisme est masculin. Même de nos jours, où les talents se mêlent, on ne parle guère de sourcières.
G. Bachelard, l'Eau et les Rêves, p. 210.

Encyclopédie Universelle. 2012.