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stage

stage [ staʒ ] n. m.
• déb. XVIIe; lat. médiév. et relig. stagium, de l'a. fr. estage « séjour » → étage
1Anciennt Temps de résidence imposé à un nouveau chanoine avant qu'il puisse jouir de sa prébende.
2(1775) Mod. Période d'études pratiques imposée aux candidats à certaines professions libérales ou publiques. Stage pédagogique. Il « se proposait d'y faire son stage afin d'entrer dans la magistrature » (Balzac).
Période de formation ou de perfectionnement dans un service d'une entreprise. Être en stage. Suivre un stage. « je fais un stage dans une maison d'exportation » (Butor). Stages de formation, de perfectionnement, de réinsertion. Stage qualifiant. Stages-parking.

stage nom masculin (latin médiéval stagium, de l'ancien français estage, séjour) Période d'études pratiques exigée des candidats à l'exercice de certaines professions libérales ou publiques. Période pendant laquelle une personne exerce une activité temporaire dans une entreprise ou suit des cours en vue de sa formation.

stage
n. m.
d1./d Période d'études pratiques dont les aspirants à certaines professions doivent justifier pour être admis à les exercer. Stage pédagogique.
d2./d Période de travail salarié dans une entreprise ou un service, qui a pour but la formation ou le perfectionnement dans une spécialité.

I.
⇒STAGE1, subst. masc.
A. — DR. CANON. Résidence d'un nouveau chanoine avant qu'il puisse jouir des revenus de sa prébende. (Dict. XIXe et XXe s.).
B. — 1. Période probatoire, obligatoire dans certaines professions, consécutive à des études, pendant laquelle une personne s'initie de façon directe et réelle à son futur métier. Stage d'avocat, de notaire, de juge; certificat de stage. Avant d'être nommé, le candidat pilote effectue le plus souvent un stage en qualité d'« aspirant », jusqu'à ce qu'une vacance soit ouverte (M. BENOIST, PETTIER, Transp. mar., 1961, p. 161). Le cas du professeur certifié: quatre ans au minimum d'études après le baccalauréat, normalement cinq ou six, plus un an de stage rétribué (Colloque géogr. appl., 1962, p. 148).
2. P. anal. Période d'initiation aux conditions réelles de l'exercice du métier, située au cours des études, dans le cadre d'une entreprise. Stage d'élève ingénieur. Nous, (...) qui faisons en Allemagne nos études théoriques et nos stages d'application, sommes d'un avis différent (FARRÈRE, Homme qui assass., 1907, p. 202). La seconde partie de l'enseignement réside dans la réalisation d'une étude personnelle et un stage d'exploitation dans les services de la météorologie nationale (Météor. fr., 1963, p. 15).
SYNT. Stage industriel, pédagogique, pratique, professionnel; stage d'information, de formation professionnelle, de spécialisation; organisation, période, fin, issue de stage; accomplir, effectuer un stage.
3. P. ext.
a) Période probatoire. D'ordinaire, le Bonheur des dames exigeait de ses vendeuses un stage d'un an dans une des petites maisons de Paris (ZOLA, Bonh. dames, 1883, p. 440). La constitution (...) reconnaît le droit de vote aux nationaux français sans exigence de stage pour les naturalisés (VEDEL, Dr. constit., 1949, p. 337).
b) Période de courte durée consacrée à une activité précise soit dans le cadre du travail (formation, adaptation, recyclage, etc.), soit dans le cadre des loisirs (initiation, perfectionnement, etc.). Stage intensif; stage de tennis, de plongée; stage d'anglais. Les bibliothécaires des annexes sont formés par des stages à la bibliothèque centrale et le bibliothécaire de celle-ci leur donne les directives nécessaires (Civilis. écr., 1939, p. 52-13). Le Centre Laïque de Tourisme Culturel organise trois stages de ski qui se tiendront pendant les vacances du Mardi-Gras (Combat, 19-20 janv. 1952, p. 8, col. 2).
4. Au fig.
a) Période limitée marquée par l'initiation, le passage. La Bohême, c'est le stage de la vie artistique (MURGER, Scènes vie boh., 1851, p. 6). La vie argotique d'un mot n'est souvent qu'un stage à la porte de la langue littéraire (GOURMONT, Esthét. lang. fr., 1899, p. 120).
b) Période, moment consacré à quelque chose d'inhabituel. Un stage de trois mois dans le parti communiste, s'est dit M. Naville, voilà qui est bien suffisant puisque l'intérêt, pour moi, est de faire valoir que j'en suis sorti (BRETON, Manif. Surréal., 2e Manif., 1930, p. 125). Un soir que j'accompagnais chez lui un vieil ami (...), nous fûmes arrêtés par un « guide » qui, nous prenant pour des étrangers, nous proposa un petit stage dans des endroits « parisiens » (FARGUE, Piéton Paris, 1939, p. 41).
REM. Stage-, élém. de compos. [Corresp. à supra B 3 b] 1. Stage-croisière, subst. masc. Le stage-croisière en Méditerranée et les week-ends « non à l'infarctus », c'était, si l'on ose dire, l'époque héroïque (Le Point, 19 avr. 1976, p. 88, col. 1). 2. Stage-séminaire, subst. masc. J'ai l'intention de développer cette formule de journées continues, qui me paraît répondre à un vrai besoin, d'abord en l'appliquant à d'autres domaines comme le bricolage, et peut-être en imaginant pour certaines spécialités des stages-séminaires de deux ou trois jours dans lesquels la formation serait conjuguée au loisir (Elle, 6 déc. 1976, p. 42, col. 2).
Prononc. et Orth.: []. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. 1. Ca 1630 « séjour qu'un nouveau chanoine doit faire pendant un temps minimum dans le lieu de son église pour pouvoir jouir des honneurs et des revenus de sa prébende » faire son stage (Mém. de Bassompierre, éd. De Chantérac, t. 1, p. 44); 2. a) 1783 « période transitoire de formation et de probation en vue de l'exercice d'une fonction » (MERCIER, Tableau de Paris, t. 6, p. 3); spéc. b) 1803 (BOISTE: Stage [...] temps de la fréquentation du barreau avant d'être reçu avocat); 3. 1888 « séjour » (VERLAINE, Corresp., t. 2, p. 151); 4. 1907 « emploi temporaire dans une entreprise, destiné à compléter un enseignement par une expérience pratique » (FARRÈRE, loc. cit.); 5. 1949 « période d'attente avant d'entrer dans l'exercice d'un droit » (VEDEL, op. cit., p. 379); 6. 1939 « session de formation » (Civilis. écr., loc. cit.). Empr. au lat. médiév. stagium « résidence, demeure » (stagium facere « habiter le lieu auquel est rattaché un bénéfice » v. DU CANGE), latinisation de l'a. fr. estage « demeure » (v. étage étymol. et hist.). Fréq. abs. littér.:88.
II.
⇒STAGE-COACH, STAGE2, subst. masc.
TRANSP. [Dans les pays anglo-saxons et plus partic. dans l'Ouest des États-Unis] Diligence. A quatre heures du matin je montai dans ce stage, et me voilà roulant sur les grands chemins du Nouveau Monde (CHATEAUBR., Voy. Amér. et Ital., t. 1, 1827, p. 20). Un stage-coach semblable à celui qui m'avait amené de Baltimore me conduisit de Philadelphie à New-York (CHATEAUBR., Mém., t. 1, 1848, p. 288).
Prononc.:[]. Étymol. et Hist. [1672 (E. CHAMBERLAYNE, Estat présent de l'Angleterre, t. 2, p. 178 ds MACK. t. 1, p. 84: On les appelle en anglais Stage-Coach ou flying Coaches)] 1823 stage (ARCIEU, Diorama de Londres, p. 46, ibid., p. 210); 1825 stage-coach (A. PICHOT, Voyage hist. et littér. en Angleterre et en Écosse, t. 1, p. 19). Empr. à l'angl. stage-coach « voiture de transport public régulier entre deux points, diligence » (dep. 1658 ds NED) ou, p. ell. de coach, stage (1671, ibid., s.v. stage), comp. de coach « voiture » (v. coach étymol. et hist.) et de stage au sens de « distance parcourue entre deux lieux de repos, étape » issu de l'a. fr. estage, v. étage.

1. stage [staʒ] n. m.
ÉTYM. Av. 1631; lat. médiéval stagium, anc. franç. estage « séjour », de ester.
1 Anciennt (dr. canon). Résidence d'un nouveau chanoine, avant qu'il puisse jouir de sa prébende.
2 (1808). Mod. Période d'études pratiques imposée aux candidats à certaines professions libérales ou publiques. || Stage pédagogique. || Stage d'avocat, d'avoué, d'huissier, de notaire, de juge (→ Orphelin, cit. 3). || Stages d'instituteur, de professeur ( Alumnat, juvénat, relig.), de médecin, de pharmacien. || Stage d'agrégation.
1 (…) il venait d'achever son Droit à Paris et se proposait d'y faire son stage, afin d'entrer dans la magistrature.
Balzac, les Paysans, Pl., t. VIII, p. 97.
1.1 Au sortir du lycée, Bobislas entra chez un notaire de Cstwertskst pour s'y former à la pratique du métier, et ce fut au cours de son stage que sa noirceur se dévoila.
M. Aymé, le Passe-muraille, « Légende poldève », p. 150.
Par ext. Période de formation ou de perfectionnement dans un service d'une entreprise. Apprentissage, formation, préparation. || Stages commerciaux. || Élève ingénieur qui fait un stage pendant les vacances. || Stage en entreprise. || Un stage de deux mois, d'un an. || Stage pratique.
2 — Vous êtes étudiant à l'Université, sans doute ?
— Non, hélas, je fais un stage dans une maison d'exportation (…) je suis là pour une année entière; je ne repartirai qu'en fin septembre.
Michel Butor, l'Emploi du temps, p. 73.
3 Période de courte durée pendant laquelle une personne suit des cours de formation à une activité professionnelle ou de loisir. || Stage de ski, de voile, de tennis. || Stage linguistique à l'étranger. Séjour. || Stage de recyclage aux techniques modernes de l'édition. || Stages de formation professionnelle. Séminaire. || Stage en internat, en externat. || Encadrer, diriger, organiser un stage. || Suivre, s'inscrire à un stage. || Organiser des stages.
4 (1876). Fig. Séjour temporaire. || Faire un stage de deux ou trois mois en prison (cit. 5).
3 Tous nos apprentis politiques devraient, au balcon des élèves, faire un stage raisonnable dans quelque salle d'opérations.
G. Duhamel, Manuel du protestataire, I.
DÉR. Stagiaire.
HOM. 2. Stage.
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2. stage [staʒ] n. m.
ÉTYM. 1823; mot amér., abrév. de stage-coach.infra.
Anglic., vx. Stage-coach (cit.). || « Les stages, les steamers chôment (le dimanche, en Californie) » (L. Simonin, in le Tour du monde, 1862, t. 1, p. 42).
HOM. 1. Stage.

Encyclopédie Universelle. 2012.