symboliste [ sɛ̃bɔlist ] adj. et n.
• 1885; autre sens 1856; de symbolisme
♦ Propre au symbolisme (3o), partisan du symbolisme. Mouvement, poésie symboliste. Peintre symboliste. — N. Les symbolistes.
● symboliste adjectif Qui tend à s'exprimer par l'intermédiaire de symboles. Qui appartient au symbolisme, en art, en littérature. ● symboliste adjectif et nom Adepte du symbolisme.
symboliste
adj. et n.
d1./d Relatif au symbolisme. Poème symboliste.
d2./d Partisan du symbolisme.
|| Subst. (Rare au fém.) Les symbolistes.
⇒SYMBOLISTE, adj. et subst.
HIST. LITTÉR., ARTS
I. — Adjectif
A. — [En parlant d'une chose] Propre au symbolisme, qui relève du symbolisme, appartient au symbolisme. Mouvement, poésie symboliste; esthétique symboliste. La grande faiblesse de l'école symboliste, c'est de n'avoir apporté qu'une esthétique (GIDE, Faux-monn., 1925, p. 1043). Si Sénancour tirait de son expérience du rêve la magie involontaire d'un art symboliste, l'esthétique moderne doit à Nerval des révélations d'une tout autre importance (BÉGUIN, Âme romant., 1939, p. 358).
B. — [En parlant d'une pers.] Partisan du symbolisme. Peintre symboliste. J'étais lié avec Barrès, Laforgue, Wyzewa, avec des poètes symbolistes et des peintres impressionnistes (BLANCHE, Modèles, 1928, p. 101). Ces poèmes de Rimbaud, que la génération symboliste savait par cœur, on les oublie à peu près aujourd'hui (THIBAUDET, Réflex. litt., 1936, p. 161).
II. — Subst. Poète, auteur ou artiste symboliste. Auprès de ces irruptions du rêve profond qui bouleversent le monde chez Rimbaud, ou même auprès des songes immobiles et lointains de Mallarmé, ceux des symbolistes ont quelque chose d'artificiel, — qui en fait d'ailleurs le charme infini (BÉGUIN, Âme romant., 1939, p. 388). Les symbolistes évitent de décrire pour simplement évoquer, éveiller, etc. (BENDA, Fr. byz., 1945, p. 275).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. 1856 subst. « celui qui s'exprime par des symboles (sens incertain) » (FLAUB., Corresp., p. 108: Dumesnil, le curieux symboliste); 2. a) 1885 subst. litt. « adepte du symbolisme » (J. MORÉAS in Le XIXe s., 11 août, in J. LETHEVE, Impressionnistes et symbolistes devant la presse, A. Colin, p. 183 ds QUEM. DDL t. 15: la critique [...] pourrait les appeler [les poètes décadents] plus justement des symbolistes); 1889 adj. (VALÉRY, Lettres à qq.-uns, p. 9: si les jeunes sont symbolistes, analystes ou néo-chrétiens); b) 1890 adj. « relatif au symbolisme » (FRANCE, Vie littér., p. V: la poésie symboliste). Dér. de symbolisme par substitution de suff. (-iste). Au sens 1, cf. l'expr. curieux symbolisme, plusieurs fois att. ds la Corresp. de Flaubert (1850, p. 205; 1856, p. 126, etc.). Fréq. abs. littér.:113.
symboliste [sɛ̃bɔlist] adj. et n.
ÉTYM. 1885, adj. et n., Moréas, in D. D. L.; 1856, n., Flaubert, au sens 1 de symbolisme; de symbolisme.
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1 Adj. Propre au symbolisme, partisan du symbolisme. ⇒ Symbolard (péj.). || Mouvement, poésie symboliste. || Peintre, poète symboliste. || Revues symbolistes. || Obscurités, brumes symbolistes (→ Évanescence, cit. 2; néo-classicisme, cit.).
0 Ceux que les Français nomment décadents ou symbolistes, les Anglais les qualifient d'esthètes. Nos poètes bafouillent pour définir des écoles parce qu'en fait, elles ne se définissent plus par des doctrines, mais par la communauté des maîtres : sera symboliste quiconque se réclamera des Poètes maudits sacrés par Verlaine et par Huysmans.
Malraux, l'Homme précaire et la Littérature, p. 250.
2 N. (rare au fém.). || Les symbolistes : les auteurs symbolistes (→ Névropathe, cit.). || Symbolistes et Décadents.
Encyclopédie Universelle. 2012.